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Comment combattre la peur selon le bouddhisme

4 minutes
Savez-vous comment procèdent les bouddhistes pour éradiquer la peur ?
Comment combattre la peur selon le bouddhisme
Gema Sánchez Cuevas

Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas

Écrit par Edith Sánchez
Dernière mise à jour : 01 mars, 2023

Pour le bouddhisme, combattre la peur est un travail intérieur qui tourne autour de la perception. En fait, les bouddhistes considèrent la peur comme une erreur perceptive, qui se traduit par des images fantastiques et horrifiantes qui finissent par s’approprier notre esprit. Le danger n’est pas hors de nous : il est en nous.

Les bouddhistes affirment également que la peur se développe plus rapidement chez ceux qui n’ont pas d’amour dans leur cœur. La rancœur, l’envie et l’égoïsme sont des façons nocives de nous lier aux autres. Des façons qui renferment un germe de combat.

“Un mot apportant de la paix vaut mieux que mille mots vides.”

-Bouddha-

Le rejet et la peur de souffrir

Les bouddhistes signalent que l’essence fondamentale de la peur est le rejet de la souffranceIls affirment aussi que la douleur est inévitable alors que la souffrance n’est qu’optionnelle. La première est liée à la compréhension du monde et la seconde, à la façon de l’accepter.

La peur de souffrir naît de notre rejet des sensations désagréables qui viennent des pertes, des conflits, de l’absence de coïncidence entre nos désirs et la réalité. Cependant, nous ne sommes pas obligés de souffrir à cause de cela. La souffrance n’est qu’une des réponses qui se trouvent à notre portée.

Nous pensons à tort que la douleur va nous faire du mal. Or, ce ne sera pas nécessairement le cas. Pour combattre la peur, il faut aussi savoir faire face à la douleur. Celle-ci perd beaucoup de force quand nous l’acceptons et la laissons exister. Et encore plus quand nous cherchons et trouvons l’apprentissage qu’elle veut nous apporter.

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Pour combattre la peur, faisons attention au présent

D’une façon ou d’une autre, la peur s’articule autour de notre passé ou de notre futur. Nous restons parfois attachés à des expériences qui nous ont fait peur et nous ont laissé une marque profonde. Nous avons donc peur que la même chose se reproduise.

Une chose similaire se produit avec le futur. Il nous effraye parce que nous imaginons ou supposons qu’il apportera des difficultés ou des situations douloureuses. Nous nous sentons petits face au lendemain et cela nous fait peur.

Le bouddhisme insiste donc pour dire que l’une des façons de combattre la peur est de nous concentrer sur le présent, sur l’ici et maintenant. L’attention pleine empêche notre esprit de se remplir de fantaisies qui ne font que nourrir des peurs superflues.

L’attachement est source de peur

La paix mentale et spirituelle se trouve à l’opposé de l’attachement. Pour les Occidentaux, il est très difficile de comprendre cette idée car toute notre logique tourne autour de la possession. Nous ne faisons pas seulement référence aux possessions matérielles mais aussi aux biens affectifs ou spirituels.

Le bouddhisme est une philosophie dans laquelle on cherche à ne pas posséder, c’est-à-dire à se détacher. Nous devons comprendre que rien ne nous appartient, pas même notre propre vie. Tout ce qui arrive dans nos vies et tout ce que nous sommes n’est rien de plus qu’une réalité transitoire.

Ne pas comprendre ce concept implique de voir surgir l’attachement et, avec lui, la peur de la perte. C’est l’une des peurs les plus puissantes qui soient car elle se transforme en cercle vicieux. Plus l’on s’attache, plus l’on a peur, et plus l’on a peur, plus l’on s’attache. Laisser couler et accepter que tout est transitoire nous rend moins craintifs.

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S’échapper n’est jamais une option

Pour le bouddhisme, chacun de nous est son propre maître. La raison d’être de nos erreurs est l’apprentissage. Lorsqu’on n’accepte pas les choses de cette façon, l’esprit commence à se remplir de peur et d’anxiété. C’est comme si on avait une dette en attente, une dette qui fait peser une pression sur nous.

Quand on laisse passer une erreur sans rien en tirer, la situation qui a donné lieu à cette erreur a tendance à se répéter. C’est à ce moment qu’on perd le contrôle de sa vie. Cela permet bien évidemment aux peurs d’émerger, tout comme une sensation de faiblesse.

Tous ces principes bouddhistes pour combattre la peur sont des exercices complexes. Ils s’apprennent à travers une pratique continue et en faisant preuve de patience. Il faut savoir qu’ils entrent souvent en conflit avec nos modèles occidentaux et c’est pour cela qu’ils ne sont pas faciles à assimiler. Cependant, si nous sommes constamment en proie à des peurs, il serait bon de les analyser attentivement.

 

 


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  • Uhlig, H. (2005). Buda y Jesús: los vencedores del miedo. Ellago.

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