Apprendre en musique peut changer la structure du cerveau
Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Cela fait longtemps que l’on sait que la musique peut jouer un rôle important dans l’apprentissage. De fait, apprendre en musique stimule différentes parties du cerveau. En ce sens, différentes études ont démontré que le fait d’écouter certaines chansons ou mélodies améliore la mémoire des patient-e-s atteint-e-s de certains types de démences comme Alzheimer.
La musique peut nous aider à mieux retenir l’information et à optimiser l’apprentissage, puisque les sons peuvent nous permettre de maintenir notre attention, d’évoquer des émotions et de stimuler des images visuelles. Ainsi, les étudiant-e-s de tous les âges pourraient avoir recours à cette pratique pour améliorer leur concentration et renforcer le souvenir de la matière qu’iels essaient d’assimiler.
Un des grands avantages qu’il y a à écouter de la musique pendant l’apprentissage est que l’on peut choisir un style concret selon chaque cas. De fait, les expert-e-s suggèrent quel style est plus optimal pour acquérir une connaissance concrète.
Quelle musique est la meilleure pour étudier ?
Il est important ici de comprendre qu’étudier et apprendre, ce n’est pas la même chose. Alors que l’objectif de l’étude est l’apprentissage, tous les apprentissages ne passent pas par l’étude. De fait, même si on sait que la musique peut jouer un rôle important dans l’apprentissage, beaucoup d’expert-e-s assurent que, pour étudier, le mieux est le silence.
Cependant, la musique peut être une très bonne alliée pour créer une ambiance. En ce sens, il a été prouvé que certaines mélodies peuvent améliorer certaines habilités cognitives, telles que l’intelligence spatiale. Il a aussi été prouvé que la musique peut aider à créer l’état parfait de l’esprit pour étudier.
Par exemple, on peut écouter une “mélodie optimiste” pour motiver l’apprentissage, et plus particulièrement des chansons avec des paroles qui fomentent la pensée positive. On peut aussi écouter de genre de musique pour gagner en énergie, ou encore pour favoriser le repos.
On peut aussi écouter de la musique pour stimuler la mémoire et faire en sorte que les souvenirs laissent une trace plus profonde dans notre mémoire, si bien que l’apprentissage devient alors quelque chose de plus sensoriel et/ou interactif. En ce sens, un certain type de mélodies ou de paroles peut être un grand allié pour les parents et les professeur-e-s.
Mention spéciale pour le recours à la musique quand elle sert à maintenir la concentration dans des situations où il n’est pas possible d’être en silence ou où il résulte difficile de s’isoler d’un autre type de bruits qui compliquent la concentration. De fait, il est difficile pour beaucoup de personnes de rester concentrées et attentives quand il y a des bruits externes.
En ce sens, des chercheur-se-s de l’Institut Polytechnique Rensselaer de l’Université de Troy à New-York ont découvert récemment que l’addition d’un élément naturel pourrait augmenter l’humeur et l’approche.
Ainsi, les sons de la nature peuvent masquer aussi bien le parler intelligible que le bruit blanc, de même qu’améliorer le fonctionnement cognitif, en optimisant la capacité de concentration. S’il est certain que cette étude se centrait sur le fait d’augmenter la productivité des travailleur-se-s, d’une certaine manière on peut généraliser ses résultats pour atténuer les problèmes rencontrés pendant l’étude dus à des bruits extérieurs.
Apprendre des habilités physiques en musique produit des changements dans le cerveau
Mention spéciale pour l’apprentissage d’habilités ou de capacités plus physiques. Dans une nouvelle étude, menée à bien par une équipe de chercheur-se-s de l’Université d’Édimbourg et récemment publiée dans la revue médicale Brain & Cognition, il a été prouvé que le recours à la musique pour apprendre ou pratiquer une habilité physique développe une part importante du cerveau.
Les chercheur-se-s ont mis au jour que les personnes qui pratiquaient un mouvement basique en musique montraient une meilleure connectivité structurelle entre les régions du cerveau qui traitent le son et contrôlent le mouvement.
Cela suppose une grande information, surtout pour les personnes qui ont perdu un certain degré de contrôle de mouvement, puisque l’étude pourrait avoir des implications positives pour la recherche future qui sera menée dans la réhabilitation de ces personnes.
En ce sens, l’étude suggère que la musique marque une différence clé. Selon les chercheur-se-s, la musique encourage les gens à s’activer et, de fait, cette étude favorise la première preuve expérimentale que l’addition de signaux musicaux dans l’apprentissage de nouvelles tâches peut conduire à des changements dans la structure de la substance blanche dans le cerveau.
Dans le cadre de leur étude, les chercheur-se-s ont divisé les volontaires droitier-ère-s en deux groupes et leur ont proposé d’apprendre une nouvelle tâche qui impliquait des séquences de mouvements à réaliser avec les doigts de la main non dominante, à savoir la main gauche. Un groupe a appris la tâche avec des signaux musicaux, tandis que l’autre groupe l’a fait sans.
Pendant quatre semaines, les deux groupes de volontaires se sont adonnés de la même manière aux séquences d’apprentissage. Cependant, après l’analyse IRM des volontaires, l’étude a mis au jour que le groupe qui a appris en musique montrait une augmentation significative dans la connectivité structurelle du côté droit du cerveau, alors que le groupe qui a appris sans musique n’a présenté aucun changement. C’est pour cela que l’équipe attend que l’étude future détermine si la musique peut aider dans des types spéciaux de programmes de réhabilitation motrice.
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