Les 7 meilleures phrases de Karl Popper

Les 7 meilleures phrases de Karl Popper
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 26 novembre, 2017

Karl Raimund Popper est né à Vienne (Autriche) en 1902 et est décédé à Londres en 1994. Il a été le témoin de la majorité du XXème siècle et également l’un de ses plus grands critiques. Philosophe de profession et enseignant de vocation, il a toujours été considéré comme l’un des esprits contemporains les plus brillants. Les phrases de Karl Popper en sont une belle preuve.

On a appelé Popper le père du rationalisme critique. Il a consacré sa vie à remettre en question la raison moderne. Avec une grande justesse, ses contemporains lui ont donné un surnom qui lui colle encore à la peau : “le défenseur du bon sens”. Et il faut dire qu’il a fait honneur à ce surnom.

“La véritable ignorance n’est pas l’absence de connaissances mais le fait de se refuser à les acquérir.”

-Karl Popper-

Il s’est positionné face à la méthode scientifique, au marxisme, au sémitisme, à la métaphysique et à tout ce qui configurait la sphère de pensée du XXème siècle. Plus que dans sa patrie, il fut exalté en Angleterre, où on lui remet le titre de “Sir”. Nous vous laissons donc une sélection des meilleures phrases de Karl Popper pour que vous découvriez une partie de sa pensée.

ciel et enfer

7 phrases de Karl Popper

1. Le paradis et l’enfer

Popper dit que : “Ceux qui nous promettent le paradis sur terre n’ont jamais rien produit qu’un enfer”. Il s’agit d’une critique aiguë de l’idéalisme, avec sa soif de perfection ou de plénitude totales.

Dans la vie collective, la recherche de réalités parfaites a débouché sur les manifestations de fascisme les plus radicales. Dans la vie individuelle, la soif d’un idéal ne conduit qu’à la frustration. Ainsi, Popper aurait raison lorsqu’il insinue que le paradis et l’enfer sont les deux faces d’une même monnaie.

2. Des processus et non des choses

Parfois, nous considérons le monde et la réalité comme des choses statiques et non changeantes. Même les objets inanimés sont toujours en train de se modifier. C’est pour cela que l’une des phrases de Karl Popper dit : “Le monde n’est pas formé de choses mais de processus”.

Avec cette affirmation, il nous rappelle que rien n’est pareil d’une seconde à une autre. Que tout se transforme constamment. Par conséquent, la réalité en tant que telle est inaccessible et nous ne serions capables d’en capter que des moments ou des parties.

3. Comment agit la raison

Pour ce philosophe viennois, la principale qualité de la raison est son ouverture. À partir de cette prémisse, il n’hésite pas à affirmer : La raison n’est pas toute-puissante, c’est une travailleuse tenace, prudente, critique, implacable, désireuse d’écouter et de discuter, qui prend des risques”.

coeur et cerveau

À travers cette phrase, il met en évidence l’incertitude et la mobilité qui accompagnent la raison. Implicitement, il va contre les absolus de la raison. Il met plutôt en avant les aspects d’exploration et de recherche qu’il y a dans cette fonction de pensée.

4. L’égalité

Face à l’égalité, un sujet qui a été au centre de la pensée moderne depuis le XVIIIème siècle jusqu’au XXème, Popper a signalé la chose suivante : L’égalité face à la loi n’est pas un fait mais une exigence politique basée sur une décision morale.  Et ceci est totalement indépendant de la théorie -probablement fausse- selon laquelle tous les hommes naissent égaux”.

C’est l’une des phrases de Karl Popper à travers laquelle il place l’égalité comme une valeur politique et morale, avant de la fixer comme réalité naturelle. Il lui autorise donc le statut d’exigence et de décision et fait de l’égalité un fruit de la culture et de l’évolution personnelle. En même temps, l’inégalité devient la condition naturelle des hommes.

5. La liberté et la sécurité

La liberté et la sécurité sont deux concepts qui sont toujours en tension au sein de l’exercice du pouvoir. Beaucoup de débats font référence à la dichotomie entre les deux. Le paradoxe réside dans le fait que la liberté pleine met en danger la stabilité, tandis que la sécurité à outrance ôte les libertés. Nous pouvons voir un exemple de cela quand, face à certaines menaces, les sociétés mettent en place un couvre-feu.

À ce sujet, Karl Popper signale : “Nous devons faire des plans pour la liberté et pas seulement pour la sécurité car seule la liberté peut rendre sûre la sécurité“. À travers cette phrase, il rejoint le débat en faveur de la liberté. Il affirme que ce n’est que dans le champ de la liberté qu’il est possible de conquérir une sécurité réelle.

homme au bord d'un précipice

6. L’autonomie

L’ouverture de la société est directement liée à la pensée libre et à l’autonomie morale. Voici les mots de Popper à ce sujet : “La société ouverte est une société dans laquelle les hommes ont appris à être, jusqu’à un certain point, les critiques de leurs tabous et à baser leurs décisions sur l’autorité de leur propre intelligence”.

Il est intéressant de noter que Popper ne rejette pas les tabous dans un sens absolu. C’est pour cela qu’il affirme que l’on apprend à être critiques avec eux “jusqu’à un certain point”. Ce philosophe était convaincu que l’on ne devait pas employer la raison pour critiquer ce qui était en-dehors de la science. Il souligne par ailleurs l’idée que les décisions humaines doivent obéir à l’intelligence propre et non à une autorité externe.

7. La science

Il s’agit d’une merveilleuse réflexion de Popper qui spécifie la différence entre la science et tout autre type de connaissances : “L’histoire de la science, comme celle de toutes les idées humaines, est une histoire de rêves irresponsables, d’obstinations et d’erreurs. Cependant, la science est l’une des rares activités humaines – peut-être la seule – dans laquelle les erreurs sont critiquées systématiquement et très souvent corrigées avec le temps”.

L’idée est très intéressante si l’on prend en compte que l’histoire de l’humanité est pleine de courants de pensée qui ont prétendu être porteurs de la vérité absolue. Aussi bien les religions que certaines idéologies politiques se sont montrées comme si elles étaient exemptées d’erreurs. La science est supérieure à elles précisément parce qu’elle est critique, en général, avec elle-même.

main touchant un circuit

Karl Popper parlait avec l’une des plus belles vertus que peut posséder un penseur : il était honnête sur le plan intellectuel. Il postulait des raisonnements et des idées qui permettraient de se rapprocher de façon juste de la réalité. Son influence fut notoire et il laissa une marque indélébile dans l’histoire de la philosophie.

 

 

 


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