4 interprétations de femmes au cinéma qui vous marqueront
Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González
Lorsque nous faisons face au « dilemme » du film que nous allons voir, il n’est pas commun de penser à notre répertoire et de nous demander si les hommes ou les femmes y prédominent. La clé pour faire notre choix réside bien souvent dans la thématique du film. Certains rôles déterminés paraissent avoir été écrits expressément par et pour des femmes.
Loin du circuit des films plus commerciaux, nous pouvons trouver des interprétations féminines avec lesquelles nous ravir, grandir et faire preuve d’empathie. En ce sens, nous dirions que dans la variété est le goût, aussi bien dans la thématique, que dans l’époque ou encore dans le type narratif.
Nous allons tenter d’offrir un répertoire intéressant, une liste de films aussi différents que marquants, dans lesquels les femmes ont un rôle protagoniste associé à une performance hors du commun.
« La Ciociara » de Vittorio de Sica
Le néoréalisme italien refait des siennes et nous offre cette pièce immense dotée d’interprétations excellentes et d’une histoire basée sur des faits réels qui donnent la chair de poule. Ce film est basé sur un livre d’Alberto Moravia, qui en 1943 s’installa au sud de l’Italie où il connut les barbaries de ce qui supposait être le camp allié chargé de libéré le village de la barbarie du nazisme.
Dans les actions militaires les plus honteuses et sadiques de l’histoire militaire en général, Alphonse Juin donna l’ordre à ses troupes françaises, connues sous le noms « les Goumiers », de prendre pour eux des territoires déjà récupérés par le camp allié et d’en faire ce qu’ils voulaient.
En comprenant « cet ordre » comme un cadeau, ils réalisèrent des choses si bien cruelles que difficiles à imaginer. De nombreuses femmes italiennes souffrirent de ces atrocités. Pour dévoiler leur histoire sur le grand écran, Vittorio de Sica vit en Sophie Loren l’actrice parfaite pour donner vie et montrer au/à la spectateur-trice toute la souffrance que les femmes durent endurer dans ce contexte cruel.
« Moi, Christiane F… 13 ans, droguée et prostituée » de Uli Edel
Ce film culte allemand est basé sur la retranscription autobiographique de Vera Christiane Felscherinow. Vera continue de trouver en son pays un grand intérêt et le film basé sur son autobiographie est l’une des histoires les plus impactantes sur l’addiction à l’héroïne et ses différentes formes de consommation.
Le personnage principal du film est joué par la très jeune actrice Natja Brunckhorst, qui se montre très convaincante par la naturalité avec laquelle elle interprète la jeune fille de 13 ans qui est uniquement motivée par la musique de David Bowie, par la tendresse de sa sœur et pour sortir chaque fois plus au local de mode de Berlin où se rend habituellement un garçon qui lui plait.
Une histoire qui nous transporte de l’innocence de la jeunesse vers la consommation brutale d’héroïne qui peut séparer en deux la vie de toute une génération de jeunes. David Bowie se montra si intéressé par le roman qu’il accepta de jouer dans le film, le transformant ainsi en vrai bijou.
« Lettre d’une inconnue » de Max Ophüls
Dans l’introduction, on ouvra la possibilité de passer par tous les genres cinématographiques et par toutes les époques. En fait, le cinéma de l’époque dorée d’Hollywood est un véritable délice et ce film est l’un de ses bonbons. Il nous parle de l’amour le plus platonique et idéalisé, sans ne tomber à aucun moment dans la saturation, et transmet le risque que le spectateur s’embarque dans l’histoire.
L’actrice Joan Fontaine est splendide, montrant une fois de plus que la modération interprétative n’a rien à voir avec le fait de nous mener vers une femme stupide. Son personnage, Lisa, est si authentique et rêveuse qu’elle parvient à confondre l’un et l’autre, sans parvenir à aucun moment à nous allier à une histoire fausse. C’est une romance brève, mais l’amour de sa vie et ses souvenirs.
Joan Fontaine incarne dans cette histoire une femme ayant de la personnalité. Elle pense qu’elle ne mérite pas l’amour qu’elle reçoit. En revanche, elle ne se rabaisse pas mais tente d’avancer en tant que femme indépendante.
« Monster » de Patty Jenkins
Ce film raconte l’histoire réelle de Aileen Wuornos, une femme tueur en série nord-américaine. Dans le film, elle est interprétée par une méconnaissable Charlize Theron, dans l’une des meilleures interprétations féminines de l’histoire du cinéma, en laissant un publique et une critique sans mots.
Alieen Lee est une prostituée marquée par une série d’évènements vitaux qui ont contribué à affecter grandement son auto-estime. Sa mère fut violée par un ami de son père et à 15 ans, elle fut abandonnée, alimentant l’espoir de rencontrer quelqu’un de bien qui s’occuperait d’elle.
La seule chose qu’elle trouve sont des sarcasmes désagréables, accentués par certaines brûlures de l’enfance. Aileen s’occupe de moins en moins de son aspect physique, se convertit en alcoolique et se prostitue laissant nombreux de ses clients la dénigrer et l’insulter.
Une nuit, elle rencontre Selby, interprétée par Christina Ricci, une jeune lesbienne qui passe son temps dans la maison de ses oncles aux alentours de l’endroit où vient Alieen. Cette nuit, elles se rencontrent et une histoire d’amour surgit qui commence par la confusion de leurs propres sentiments.
On dit que tout le monde mérite une opportunité, mais dans ce monde il existe de véritables monstres du cœur qui parviennent à rendre folles les âmes les plus vulnérables tant comme celles qui ne jurent que par la vengeance. Ce film est imprévisible, émouvant, et dans sa narration, il y a une invitation à comprendre comment les circonstances de la vie marquant irrémédiablement notre caractère.
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