Vous êtes travailleur-se indépendant-e ? Faites attention à votre santé

Vous êtes travailleur-se indépendant-e ? Faites attention à votre santé
Gema Sánchez Cuevas

Relu et approuvé par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

L’un des esprits les plus admirés de ces dernières années était celui du visionnaire Steve Jobs. Cet homme est l’auteur de phrases comme “ce doit être quelque chose qui vous passionne car, dans le cas contraire, vous n’aurez pas la persévérance pour aller jusqu’au bout”. Cependant, la réalité consistant à travailler de votre passion et à devenir travailleur-se indépendant-e pourrait finir par nuire à votre santé.

Être travailleur-se indépendant-e pourrait nuire à votre stabilité, aussi bien physique que mentale. C’est, du moins, ce qui ressort d’une étude menée à l’hôpital de Bellvitge, à Barcelone. En Espagne, les plus de 3 millions de travailleur-se-s indépendant-e-s doivent énormément lutter pour avoir un arrêt maladie prolongé.

La vie de travailleur-se indépendant-e

On nous appelle de plusieurs façons. Parfois, nous sommes des freelance ; d’autres fois, nous sommes des entrepreneur-se-s. Mais, en définitive, nous sommes des personnes qui, dans un grand acte de courage, cherchons à gagner notre vie en travaillant à notre compte. Cependant, nous devons quotidiennement faire face à plusieurs inconvénients. Il est vrai que nous pouvons prendre un jour de libre quand nous le souhaitons et organiser nos horaires, même si nous n’y arrivons pas tous et pas toujours.

Il est aussi vrai que nous souffrons d’une plus grande instabilité qu’un-e travailleur-se salarié-e. Sans parler de celleux qui survivent avec des tarifs bas, des quotas élevés, des congés non-payés, des revenus qui fluctuent chaque mois… Tout cela crée une brèche dans la stabilité mentale de la personne et cela se reflète dans sa santé. Comme certain-e-s le disent, c’est une vie sur une corde raide, entravée par différents problèmes.

travailleur indépendant

Que peut-il arriver au/à la travailleur-se indépendant-e

Selon les expert-e-s, la supposée liberté du/de la travailleur-se indépendant-e est accompagnée d’un grand nombre de problèmes. La mauvaise gestion du temps, la peur, l’instabilité, la sédentarité, l’anxiété ou la procrastination n’en sont que des exemples. Par conséquent, ces travailleur-se-s courageux-ses finissent par souffrir, en grande partie, de maladies liées à la santé mentale. L’une d’elles est l’anxiété qui peut être le prélude à d’autres maladies plus graves comme la schizophrénie.

Même si les études ne se centrent pas toujours sur les causes réelles ou directes des pathologies mentales des travailleur-se-s indépendant-e-s, la majorité des expert-e-s les attribuent au fait qu’iels vivent constamment sur une lame de rasoir. Et, pour comble, s’il faut prendre un arrêt maladie, iels ne le prendront qu’à la fin, quand il n’y aura plus de retour en arrière possible et quand le mal se sera aggravé.

Evidemment, nous parlons ici d’un point extrême. Tou-te-s les travailleur-se-s indépendant-e-s ne souffrent pas de ces velléités du travail instable. Cependant, il est vrai que, quand quelque chose ne va pas, iels sont moins protégé-e-s.

Que faire pour surmonter les maux du freelance

Si vous voulez profiter de la liberté que vous offre le travail freelance mais ne voulez pas des aspects négatifs, il existe aujourd’hui diverses solutions qui requièrent trois qualités primordiales : faire preuve de bon sens, de pondération et de sens commun.

Faites-le aujourd’hui

Comme nous l’avons dit, l’un des grands problèmes du/de la travailleur-se indépendant-e est la procrastination. Remettre à demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui finit par créer le célèbre effet boule de neige. Actuellement, dans un monde plein de distractions telles que les réseaux sociaux, les conversations, les jeux, la télévision, etc., ce phénomène est très commun : le/la travailleur-se indépendant-e passe sa journée à travailler mais son rendement est très faible.

freelance avec ordinateur

Souvenez-vous : si vous remettez à demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui, vous pouvez remettre en doute votre “moi” du futur, qui se souviendra de votre “moi” du passé sans beaucoup d’affection. Et si celui-ci remet encore plus de choses à demain, la boule ne cessera jamais de grandir, jusqu’à devenir incontrôlable.

“Inventons demain au lieu de nous préoccuper de ce qu’il s’est passé hier.”

-Steve Jobs-

Le futur n’est pas aujourd’hui

Un autre grand dilemme des travailleur-se-s indépendant-e-s est de trop penser au futur. Ainsi, en connaissant les fluctuations du marché et du travail, iels passent des journées sans rien faire, et d’autres où iels n’arrêtent pas… En d’autres termes, iels alternent entre stress et mal-être.

Cependant, trop penser au futur nous pousse à accepter du travail en excès, ce qui peut finir par nous étouffer. Il est donc important de savoir à quel moment nous devons déléguer, renoncer, faire une pause, etc. Il faut cesser de dépendre du téléphone ou de l’ordinateur et vivre davantage dans le présent au lieu de penser au futur.

“Les choses que je préfère dans la vie ne coûtent rien. Il est clair que la ressource la plus précieuse que nous possédions est le temps.”

-Steve Jobs-

femme stressée par le travail

Le monde est là, hors de la maison

Beaucoup de travailleur-se-s indépendant-e-s qui travaillent depuis chez elleux finissent par ne plus trop sortir. C’est une erreur car passer trop de temps à un certain endroit, sans contact physique avec des gens, finit par isoler la personne et l’appauvrir.

Par conséquent, sortez, habillez-vous, allez faire du sport, boire un verre ou parler à d’autres personnes, utilisez des modalités comme le co-working. Ne laissez pas votre réalité s’enfermer entre quatre murs, cela pourrait vous rendre fou/folle. Être indépendant-e ne doit pas forcément faire référence à une personne qui souffre constamment.

Tout poste de travail bénéficie de grands avantages et inconvénients. L’intelligence du/de la travailleur-se indépendant-e doit nécessairement résider dans une gestion personnelles des deux extrémités de la balance, afin que l’équilibre ne se brise pas et que sa santé mentale n’en paie pas les conséquences.

 

 

 


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