Les caractéristiques et fonctions du système ventriculaire cérébral
Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas
Le système nerveux, ce grand chef d’orchestre que nous avons en nous, est composé de différentes parties qui interagissent entre elles et assurent diverses fonctions. Ainsi, il dispose de systèmes qui permettent son bon fonctionnement. C’est le cas du système ventriculaire. En effet, il ne s’agit de rien d’autre que d’un système de petits réservoirs reliés entre eux, à l’image en quelques sortes d’un “système d’égouts”.
A l’intérieur de la boîte crânienne se trouve l’encéphale, et à l’intérieur de celle-ci, on trouve le cerveau. Le système ventriculaire, quant à lui, se situe dans le cerveau. Il se compose de quatre ventricules. Ce système a pour rôle d’entretenir, de protéger et de structurer notre cerveau. Même si on n’a pas tous entendu parler de ce système, il est d’une importance primordiale.
Dans cet article, nous allons nous intéresser au système ventriculaire afin d’en donner une définition, de distinguer chacune de ses cavités et ses fonctions et d’explorer certaines des pathologies qui lui sont associées. Allons-y !
Qu’est-ce que le système ventriculaire et quelle est son origine ?
Tout d’abord, l’ensemble des ventricules cérébraux compose le système ventriculaire. Il s’agit d’un système composé de structures, des sortes de cavités, reliées entre elles. Le liquide céphalo-rachidien (LCR) y prend naissance et circule dans ces cavités. Il s’agit d’un liquide clair dans lequel baigne le cerveau et la moelle épinière.
Le système ventriculaire se développe parallèlement au reste du système nerveux central. Cela facilite le processus de circulation du LCR. Vers le 26e jour du développement embryonnaire, la différenciation du ventricule optique commence. C’est plus tard que l’évagination de la ligne médiane du mésencéphale commence. Cela formera plus tard l’aqueduc cérébral.
Vers la sixième semaine, le développement du foramen interventriculaire commence. La formation des plexus choroïdes et des ventricules latéraux s’amorcent également. Ensuite, les sillons et la segmentation deviennent peu à peu plus visibles.
Plus tard, il y a une croissance des éminences ventriculaires médiane et latérale et la forme sphérique du ventricule latéral prend alors la forme d’un C. Les cornes des ventricules latéraux commencent ainsi à se distinguer. En outre, une petite poche se forme sur le plancher diencéphalique. Ce sera bientôt le 3ème ventricule. Pendant ce temps, les sacs choroïdes du 4e ventricule continuent de se développer.
Enfin, au cours des semaines 7 et 8, les cornes achèvent leur croissance et la forme vésiculaire prend son aspect définitif. La partie isthmique est comprimée par le cervelet en croissance et de nombreuses villosités s’étendent jusqu’à la ligne médiane.
Structure
Le système ventriculaire est composé de quatre ventricules reliés entre eux par des canaux et des ouvertures. Examinons chacune de ses parties :
- Les ventricules latéraux : il s’agit en fait du premier et deuxième ventricule. Ils sont situés dans les deux hémisphères cérébraux et ont une trompe antérieure qui est orientée vers le lobe frontal et une trompe postérieure qui est orientée vers le lobe temporal. Ils sont reliés au troisième ventricule par le trou ventriculaire de Monro. Enfin, les ventricules sont en forme de C et leurs volumes augmentent tout au long de la vie
- Le troisième ventricule : il consiste en une fine cavité aplatie située entre les deux noyaux thalamiques et traversée par la commissure interthalamique. Sa connexion avec le reste du système se fait par l’aqueduc cérébral de Sylvius (ou l’aqueduc du mésencéphale). Il comporte deux protubérances : le renfoncement supra-optique, situé au-dessus du chiasma optique, et le renfoncement infundibulaire, qui est lui situé au-dessus du nerf optique
- Le quatrième ventricule : il s’étend de l’aqueduc du mésencéphale au canal central, au sommet de la moelle épinière. Son plancher est formé par la fosse rhomboïde et communique avec le canal central par les trous de Luschka et de Magendie. C’est aussi par là que sort le LCR vers l’espace sous-arachnoïdien. En outre, il est relié à des réservoirs subarachnoïdes qui permettent au LCR d’atteindre l’espace subarachnoïdien.
Ensuite, lorsqu’ils atteignent la moelle épinière, les ventricules continuent de passer par le canal épendymaire, une cavité qui commence à l’extrémité du quatrième ventricule et traverse tout l’intérieur de la moelle épinière jusqu’à ce qu’elle se termine à la première vertèbre de la région lombaire.
Les fonctions du système ventriculaire cérébral
Comme nous allons le voir ci-dessous, le système ventriculaire exécute différentes tâches :
- La production de LCR : c’est en effet sa fonction principale, bien qu’il la partage avec d’autres structures, comme l’espace subarachnoïdien
- La préservation du cerveau : le LCR contribue à maintenir l’homéostasie interne du cerveau en maintenant une pression intracrânienne adéquate. En outre, ce fluide contribue à l’élimination des déchets, ce qui permet au cerveau de maintenir un environnement sain pour son bon fonctionnement
- La flottabilité du cerveau : grâce au LCR, le cerveau est en flottaison, ce qui contribue à réduire son poids d’environ 1 400 grammes à environ 50 grammes
- La défense : le LCR nous permet de nous défendre contre des agressions extérieures qui pourraient être dangereuses pour notre cerveau. Il augmente également le degré de protection de notre cerveau contre les traumatismes en cas de choc
Les maladies du système ventriculaire
Le système ventriculaire peut subir des troubles de diverses natures. En voici quelques-uns :
- L’hydrocéphalie : il s’agit d’un problème qui entraîne une surproduction de LCR. En se développant, elle provoque alors une forte pression intracrânienne et peut entraîner une atrophie cérébrale, des troubles métaboliques et cognitifs, et même la mort
- La méningite : cela consiste en une inflammation des méninges due à une cause infectieuse qui est généralement causée par un virus, des champignons ou encore des bactéries. Cette inflammation produit alors une augmentation de la pression intracrânienne. Par conséquent, cela rend difficile la circulation du LCR et provoque notamment des symptômes tels que des maux de tête, des nausées, de la sensibilité à la lumière, de la fièvre et des troubles cognitifs
- La ventriculite : la ventriculite est une inflammation des ventricules cérébraux qui augmente la pression intracrânienne et altère la circulation normale du LCR et le bon fonctionnement du système vasculaire. Elle peut s’accompagner d’une hydrocéphalie et produire, entre autres pathologies, une encéphalite ou une inflammation du cerveau.
- La maladie d’Alzheimer : à mesure que la maladie d’Alzheimer progresse, la détérioration et la destruction des neurones augmentent. Cela entraîne donc une diminution de la densité neuronale. L’espace libéré par la diminution de volume qui en découle est alors occupé par les ventricules, qui se dilatent progressivement
- La schizophrénie : certaines études suggèrent que les personnes atteintes de schizophrénie ont des ventricules plus gros dans leur cerveau. En fait, Jordi E. Obiols et Marta Carulla, de l’Université autonome de Barcelone, ont publié un article dans la revue Psicología Conductual. Ils y suggèrent que les patients schizophrènes présentent une dilatation ventriculaire ainsi qu’un déclin cortical, ce qui pourrait être la preuve que cette maladie a une origine neurologique
En conclusion
Comme nous l’avons vu, le système ventriculaire constitue donc une partie fondamentale de notre organisme. Son dysfonctionnement provoque de graves troubles à notre métabolisme.
Ainsi, on peut voir notre système ventriculaire comme une sorte de bouclier qui nous protège face à l’adversité. En outre, son rôle consiste à maintenir l’équilibre interne de notre organisme et à éliminer les agents nocifs.
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- Bear, M. F. Connors, B. W., Paradiso, M.A., Nuin, X. U., Guillén, X. V. & Sol Jaquotot, M. J. (2008). Neurociencias: la exploración del cerebro. Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wikins.
- Obiols, J.E., & Carulla, M. (1998). Bases biològicas de la esquizofrenia: Aspectos neuroquímicos y neuroanatómicos. Psicología Conductual, 6(1), 5-27.
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