Notre façon de voir la vie est la meilleure manière de prendre soin de nous

Notre façon de voir la vie est la meilleure manière de prendre soin de nous

Dernière mise à jour : 04 février, 2017

Nous pensons que le bonheur est quelque chose qui nous arrivera soudainement, comme s’il ne dépendait pas de nous-mêmes. Mais le bonheur, de la même façon que notre corps, doit être entretenu. Nous prenons soin de nous physiquement en faisant du sport, en mangeant sainement, mais nous délaissons le côté mentalEntraîner notre cerveau doit avoir la même importance qu’entraîner notre corps. Notre façon de voir la vie est sans aucun doute la meilleure manière de prendre soin de nous.

Si nous voyons notre vie comme quelque chose qui nous est externe, alors nous laisserons notre bien-être aux mains de la chance ou du hasard. Ce point de vue est très répandu, comme si nous ne pouvions être heureux-se ou profiter des situations que lors des moments de joie qu’apporte la vie, comme si nous n’étions pas capables de les fabriquer de nos propres mains.


Le bonheur n’est pas un train qui passe par la gare pendant que vous attendez, c’est un train que vous construisez et dont vous décidez de la direction.


Les pensées sont celles qui, en dernier ressort, nous poussent à mener une vie équilibrée ou déséquilibrée. Les pensées qui nous déséquilibrent sont celles que nous devons entraîner pour pouvoir avoir un contrôle sur elles, de la même façon que l’on entraîne le corps pour sortir courir. Ce sont les pensées qui forment nos habitudes, notre caractère et, par conséquent, si nous voulons prendre soin de nous mentalement, nous devons commencer à prendre soin de ce que nous pensons.

La société de consommation nous a vendu l’idée que, pour être heureux-se, nous devons avoir une maison décorée selon la dernière mode, une nouvelle voiture et le plus beau corps à la plage. Selon le psychothérapeute Russ Harris, il est vrai que si nous atteignons des objectifs ou des buts externes, nous nous sentirons heureux-ses mais uniquement durant une brève période.

En revanche, une vie qui se concentre sur les valeurs personnelles nous offre un regard plus large sur la réalité. De cette manière, nous ne profitons pas seulement des objectifs mais aussi de ce qui les accompagne. Nous faisons référence à des valeurs telles que la gratitude, l’aventure, l’amusement ou la curiosité. Nous faisons référence au fait de prendre soin de nous.


Quand vous pensez positivement, les choses arrivent.


Neurotransmetteurs et bonheur

Lorsque nous pensons, notre cerveau libère des substances chimiques, que l’on appelle les neurotransmetteurs, qui sont chargées d’activer ou d’inhiber les états psychiques. Les neurotransmetteurs sont faits pour que notre système fonctionne sainement et en équilibre. Si nous pensons d’une manière adéquate, le cerveau libérera un type concret de neurotransmetteurs ; si nous pensons d’une manière peu adaptative, le cerveau libérera un autre type de substances ou les mêmes mais en diverses proportions.

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Si nous fermons les yeux et dessinons le profil de quelqu’un que nous aimons, notre cerveau libère de la dopamine, de l’ocytocine, etc. Notre corps ressentira de l’amour et cette chimie apporte de la santé aux cellules. Mais si nous pensons à quelque chose qui nous cause de l’anxiété, nous libérerons des hormones de stress.

En pensant, nous créons une habitude, et cette habitude active les substances qui nous rendent joyeux-ses ou tristes. Si nos pensées sont automatiques ou irrationnelles, nous nous habituerons à activer un neurotransmetteur déterminé et nous finirons par le faire de manière automatique. Ceci nous arrive quotidiennement ; en fait, très souvent, nous activons le neurotransmetteur qui ne va pas avec la situation dans laquelle nous nous trouvons.

Par exemple, si nous sommes dans une situation négative, la pensée adéquate nous fera ressentir de la tristesse, en produisant une baisse de sérotonine dans notre cerveau. Ce qui serait irrationnel serait d’avoir des pensées joyeuses dans des situations tristes puisque la sérotonine augmenterait et entraînerait un état de joie dans un mauvais contexte.

La même chose se produit dans les situations au cours desquelles les pensées adaptatives doivent être joyeuses. Puisque nous avons l’habitude automatique de libérer des hormones de tristesse, nous nous sentirons tristes même si nous recevons des bonnes nouvelles. On ne peut pas toujours être joyeux-ses, mais on peut réussir à être heureux-ses.

Le bonheur est un concept plus grand que la joie. Il implique de trouver un chemin et un sens à nos vies. Être heureux-ses est une manière de prendre soin de notre cerveau, de le maintenir actif, équilibré et de garder ses cellules saines.


La responsabilité de notre bonheur se trouve en nous : nous ne pouvons donc pas rejeter la faute sur quelqu’un si nous ne l’atteignons pas.


Prendre soin de nous en pensant

Nous utilisons des processus communs lorsque nous traitons l’information avec laquelle nous formons notre pensée. De nombreuses recherches scientifiques ont mis au jour que les humains, en pensant, commettent une série d’erreurs ou de biais dont iels ne sont pas conscient-e-s. Ces erreurs nous empêchent d’analyser l’information d’un point de vue correct et équilibré.

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Les pensées erronées et déformées nous font entrer en conflit avec nous-mêmes, avec les autres et avec la société en général. Cela fait augmenter les niveaux de GABA, neurotransmetteur du stress, nous rendant plus négatif-ve-s, suspicieux-ses et irritables. Pour que cela ne se produise pas, une bonne idée consiste à entraîner continuellement notre cerveau à penser correctement, avec des jugements exacts, rationnels et en utilisant toute l’information disponible.

Prendre soin de nous, faire attention à ce que nous pensons et à la façon dont nous pensons est le chemin réel pour le bonheur car si nous pensons correctement sans nous laisser emporter par des déformations, nous libérerons dans notre cerveau une série d’hormones et de neurotransmetteurs qui nous conduiront au bien-être. La sérotonine, la noradrénaline et l’ocytocine sont les “responsables” de notre bonheur. La seule façon de les libérer naturellement est de prendre soin de nos pensées.

 


La raison a construit le monde moderne qui peut être corrompu par une irrationalité apparemment inoffensive.



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