Elle alluma la musique pour éteindre sa vie pendant un moment

Elle savait que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue parmi les cris et les reproches continus. Cela ne vaut pas non plus la peine de croire soi-même ces reproches. C'est pourquoi elle donna à sa vie la valeur qu'elle méritait.
Elle alluma la musique pour éteindre sa vie pendant un moment
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 29 août, 2022

Lassée des reproches habituels et noyée dans les larmes, elle décida d’allumer la musique pour éteindre sa vie pendant un moment. Pour ainsi faire taire les cris et les insultes et pouvoir être tranquille un moment. Mais son esprit n’arrêtait pas de se faire des reproches et de croire ce qu’elle entendait encore.

Pendant que ses larmes mouillaient ses joues et avec la musique allumée, elle essayait de s’abstraire et de s’imaginer ailleurs. N’importe quel endroit servait tant qu’elle n’écoutait pas ce qui la blessait. La vie ne peut pas être cela, la vie ne mérite sûrement pas d’être vécue à haute voix. La vie n’est pas des reproches continus, même si c’était tout ce qu’elle savait.

Convaincue qu’elle n’était pas assez bien, et ayant abandonné tout espoir que cela changerait, elle décida que ce qu’elle entendrait serait le guide de sa vie. Cette décision l’amena alors à se perdre dans son propre monde intérieur et les cris devinrent sa propre prophétie auto-réalisatrice.

Sa voix devint un murmure parce qu’il ne pouvait pas lutter contre ces cris enracinés en elle.

sa vie

Les mots, comme des balles, peuvent arrêter le cœur

Et comme un petit oiseau à l’aile cassée qui tombe dans un tiroir, elle était enfermée dans ce monde fou plein de déraison. Parce qu’entendre chaque jour que tu es inutile, que j’aimerais que tu ne sois pas là et que tu ne puisses pas t’échapper, la tua à petit feu et ne lui apprit qu’à haïr.

Cette haine qui était née de ses tripes et qu’elle-même allait arrêter. Il n’y a pas de peine pire que celle dans laquelle la plongèrent les mots des autres, car les mots, comme les balles, peuvent arrêter le cœur et remplir le sang du poison de la peur et de l’indécision. Elle faisait donc que ce que les autres voulaient, non ce qu’elle pensait par elle-même.

Transformée en une caricature d’elle-même, chaque cri devint une pierre de plus à ajouter à sa tombe. Morte en vie et comme un automate, elle faisait ce que les autres voulaient pour éviter les reproches qui la blessaient. Et il n’y avait plus de musique car il n’y avait plus de vie en elle. Aucune mélodie ne pouvait lui faire oublier l’enfer qu’elle ressentait.

Les paroles des autres l’avaient enterrée vivante, pour ne pas avoir répondu d’un iota aux attentes qu’on avait d’elle.

sa vie

C’est une erreur d’essayer de faire sortir les cris de la tête s’ils n’ont pas quittés le cœur

Elle passait ainsi ses journées, avec un sourire comme un masque et un regard qui glaçait l’âme. Jusqu’au jour où elle se rendit compte qu’elle n’entendait plus de cris. Mais la paix n’était toujours pas en elle. Elle se sentait vide et incomprise. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n’était pas contente s’il n’y avait plus de cris, de reproches ou d’insultes qui la minaient.

Puis elle commença à se demander ce qu’elle voulait vraiment, ce qu’elle avait toujours voulu. Alors elle comprit qu’il ne s’agissait pas de ne plus entendre ces cris. Elle voulait être libre et vivre sa vie sans avoir à prêter attention à ce que les autres lui disaient, mais aussi sans avoir à répondre à toutes leurs attentes.

Elle comprit alors que c’était une erreur de faire sortir les cris de la tête s’ils n’avaient pas quittés son cœur. Si à chaque battement de cœur ils lui rappellent ce qu’elle avait manqué en ne suivant pas son chemin. Elle prit une profonde inspiration et laissa libre cours à son imagination. De sorte qu’elle ralluma la musique, mais cette fois pour écouter la mélodie qui montait de son cœur.

“Oubliez les pronostics, car ils ratent toujours. Oubliez les attentes, car elles déçoivent toujours. Écoutez. Apprenez. Aimez ce qui est. Ressentez le rythme de la vie et laissez-vous aller.”

-Francesc Miralles-

sa vie

Tu es qui tu es, pas ce qu’ils disent que tu es

Alors elle décida que personne n’allait marquer son chemin. Qu’elle n’était pas ce qu’ils disaient qu’elle était, qu’elle n’était pas inutile, qu’elle n’était pas paresseuse, qu’elle n’était pas le néant, bien qu’en écoutant cela elle l’était devenue. Elle commença à ouvrir le sac à dos qu’elle portait avec les pierres qu’elle avaient chargée en chemin, et il s’avère que chaque pierre était les mots que d’autres avaient dit à son sujet.

Armée de courage et de la musique qui coulait en elle, elle franchit le pas et décida que les paroles des autres ne dirigeraient plus jamais sa vie. Elle allait donc suivre les règles suivantes :

  • La soumission aux souhaits des autres n’apporte que de la douleur. Elle décida donc qu’elle serait toujours son premier choix. Parce qu’elle était aussi importante et, si elle ne se valorisait pas, les autres non plus.
  • Nous sommes qui nous sommes, pas ce que disent les autres. Elle décida qu’il pouvait y avoir des milliers de rumeurs. D’autres personnes peuvent se consacrer à mettre de pierres sur ses pas. Elle seule connaissait néanmoins son monde et sa situation. Elle seule savait vraiment ce qu’elle était et ce qu’elle était capable de réaliser, même si personne ne s’arrêtait jamais pour l’écouter.
  • Quoi que nous fassions, nous nous tromperons parfois. Il vaut toujours mieux se tromper en faisant quelque chose que l’on veut que de ne pas obéir aveuglément aux attentes des autres. Elle apprit que tout ce qu’elle ferait ne plairait pas à tout le monde. Elle l’accepta, car maintenant elle avait de l’estime de soi.
  • S’écouter est la meilleure décision que l’on puisse prendre dans la vie. Elle suivit dès lors la mélodie qui marquait son cœur, car elle lui montra ce qu’elle voulait vraiment.
  • Faire la sourde oreille aux mots insensés. Face aux insultes, aux cris et aux critiques destructrices qui n’apportent rien, elle apprit à faire la sourde oreille. Seuls ceux qui, même s’ils vous critiquent, vous donnent leurs raisons, qu’elles soient vraies ou non, doivent être écoutés.

Et comme une vraie guerrière, montrant à quel point elle est courageuse, elle cessa de céder à ce que les autres lui disaient et commença à vivre comme elle le voulait. Avec un grand sourire et avec décision elle prit les rênes de sa vie. Plus jamais elle n’eut besoin d’allumer la musique pour éteindre sa vie pendant un moment car c’est elle-même qui créa la mélodie.

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