Défendez-vous des personnes mal-pensantes

L'élément qui se cache derrière les personnes mal-pensantes est une faible estime de soi. Ce manque d'appréciation d'elles-mêmes génère une suspicion continue et le sentiment qu'elles vont être attaquées, méprisées ou abusées.
Défendez-vous des personnes mal-pensantes
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par Psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 13 février, 2023

Les personnes mal-pensantes l’ont toujours été et le seront toujours. On ne peut pas les chasser aussi facilement de notre vie. Elles en font en effet souvent partie intégrante : famille, amis… Loin de se laisser influencer voire torturer par leurs projections, commentaires et réflexions, mieux vaut apprendre leur faire face. Être un peu plus imperméable vis-à-vis d’elles, maintenant ainsi une distance saine et salutaire.

Maintenant, allons un peu plus loin. Qu’y a-t-il derrière les personnes mal-pensantes ? S’agit-il d’une maladie, d’un trait de personnalité distinctif ? La réalité est que ce type de profils combine dans leur comportement toute une série de traits qu’il est très intéressant d’aborder. Une façon de les comprendre qui, sans aucun doute, nous aidera.

« Il y a deux causes à toute confusion : ne pas dire ce que nous pensons et ne pas faire ce que nous disons. Lorsque nous disons ce que nous pensons et faisons ce que nous disons, nous devenons dignes de confiance.

-Angeles Arrien-

Pensées négatives et estime de soi

Nous avons déjà un indice presque essentiel sur les personnes mal-pensantes : l’estime de soi. Vous avez sûrement vous-même vécu plus d’une situation similaire : des personnes qui, sans savoir pourquoi, et malgré une relation étroite avec vous, se méfient presque toujours de ce que vous leur dites, de ce que vous faites. Elles ne croient pas vos propos et tendent à en déduire des aspects totalement erronés et déplacés. Même extrême.

Les psychologues Abalakina-Paap, M. Stephan, Winston Craig de l’Université de Californie nous signalent quelque chose d’important grâce à une étude. Le cerveau humain se caractérise par la méfiance. Il en est ainsi pour un fait très simple : nous arrivons à être plus prudents pour garantir notre survie. Cependant, il existe des profils plus suspects que d’autres. Ceux qui sont incapables de construire des liens basés sur la confiance et le respect de ceux qui les entourent.

La méfiance, le sentiment continu que nous les trompons repose sur une faible estime de soi. Ce sentiment qu’ils sont dans un coin du monde où les autres ne les comprennent pas ou ne les acceptent pas. Ils se sentent incompris, et ce malentendu suscite à son tour une forme rudimentaire d’autoprotection telle que la suspicion et la méfiance. Si je me méfie des gens, je serai davantage protégé.

personnes mal-pensantes

Méfiance et faible estime de soi, le cercle de la souffrance

Les personnes méfiantes sont toujours conscientes de tout ce que les autres disent ou font, interprétant parfois que quelqu’un complote quelque chose contre elles.  Soupçons infondés, insécurités, jugements erronés… sont des profils qui peuvent parfois relever du paranoïaque.

  • Il nous est souvent également difficile d’établir des liens de confiance avec ces personnes, car d’elles nous n’obtenons que leur sanction, leur reproche, leur regard acéré pensant le pire de nous.
  • A cette faible estime de soi s’ajoutent, en plus, leur manque de proximité, et l’affectivité nulle.

Tout sentiment chargé d’émotion et de proximité peut devenir menaçant pour son esprit froid et calculateur. Il y a rarement de la tendresse. Donc eux-mêmes tombent dans une sorte de cercle vicieux : méfiance – mauvaises pensées – personnes qui les évitent – sentiment de solitude – colère – méfiance à nouveau.

Comment faire face aux personnes mal-pensantes

Nous le savons, c’est parfois difficile et cela peut nous mener à l’exaspération. Mais il faut voir tous ces vides qui composent vraiment ce type de personnes inconsidérées : leur manque d’estime de soi, leur solitude, leur manque d’empathie émotionnelle et essentiellement… leur capacité à être heureux.

  • D’un autre côté, il y a un aspect dont nous devons tenir compte. Si ces comportements sont extrêmes et continus, il est très possible que nous soyons confrontés à un trouble de la personnalité paranoïaque. Dans le cas où des situations problématiques surviendraient, il est nécessaire de recommander à cette personne de rechercher une aide spécialisée.
  • Mettre de la distance n’est pas toujours la seule réponse. Notamment si cette personne égarée est votre père ou cet ami que vous devriez voir plus que vous ne le souhaiteriez.

Si la distance physique n’est pas possible, gardez une distance émotionnelle, évitez que ce qu’ils disent ne vous blesse.

personnes mal-pensantes

Dans notre quotidien, nous devons nous aussi veiller à ne pas tomber dans ces dérives guidées par une méfiance excessive.

Penser du mal des autres finit presque à chaque instant par nous enfermer dans la solitude la plus absolue et aussi dans la souffrance. Traitons ces situations. Défendons-nous également contre ceux qui osent violer notre stabilité psychologique et émotionnelle avec leurs conspirations et leur méfiance constante. Personne ne mérite de vivre ainsi.

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  • Abalakina-Paap, M., Stephan, WG, Craig, T., Y Gregory, WL (1999). Creencias de las inconspiraciones. Psicología política, 20,637–647.
  • Nesse, RM (2005). Psicología evolutiva y salud mental . En D. Buss (Ed.), Manual de psicología evolutiva (pp. 903–930). Hoboken, Nueva Jersey: Wiley.
  • Haselton, MG y Nettle D. (2006). El optimista paranoico: un modelo evolutivo integrador de sesgos cognitivos. Personalidad y psicología social, revisión, 10, 47–66

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