Aujourd'hui, c'est peut-être le moment pour vous de sortir de votre zone de confort

Aujourd'hui, c'est peut-être le moment pour vous de sortir de votre zone de confort

Dernière mise à jour : 28 juillet, 2017

Le moment parfait pour sortir de sa zone de confort surgit alors qu’on s’y attend le moins, et quand cela arrive, on a uniquement besoin de deux choses : du courage, ainsi que la ferme conviction que l’on mérite mieux. C’est un saut de foi, un pas qui doit être fait avec l’esprit fort et le coeur convaincu, un changement qui nous rapprochera enfin de la personne que l’on veut vraiment être.

Quelque chose que nous savons, c’est que l’expression “sortir de sa zone de confort” a pris racine dans notre langage. Elle se trouve dans presque tous les scénarios, médiatiques et quotidiens, et la fièvre surgie dans le domaine du développement personnel autour de ce concept est telle qu’il est nécessaire d’éclaircir certaines idées.


“Si on grandit, ce sera toujours en dehors de notre zone de confort.”

– John Maxwell –


On pourrait dire en premier lieu que de nos jours, on noue prie à chaque instant de le faire, de favoriser le changement, car le changement est en soi positif et enrichissant. Il nous aide à recycler les perspectives, à intégrer de nouvelles énergies ainsi que des recours à être plus réceptif-ve-s à toutes ces opportunités que l’on a dans notre horizon et que parfois, par indécision, peur ou timidité, on n’ose pas atteindre.

La publicité, par exemple, nous invite de manière permanente à essayer de nouveaux produits. A nous défaire de nos habitudes pour opter pour autre chose de meilleur. D’autres fois, lorsqu’on dit à quelqu’un “je ne sais pas quoi faire, mon compagnon/ma compagne m’a demandé de vivre avec lui/elle”, il est fréquent de s’entendre dire la réponse classique : “fais-le, lance-toi, c’est le moment de sortir de ta zone de confort.”

Il est important de savoir que sortir de sa zone de confort est une bonne chose, mais que ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire à la légère. La théorie originale de la zone de confort avait des principes basiques et essentiels que peut-être, avec le temps, on oublie peu à peu. Chacun-e d’entre nous doit suffisamment se connaître lui/elle-même pour savoir quand et comment procéder à ce saut de foi. Car la dernière chose que l’on veut, c’est que ce saut nous mène à une chute libre. Par conséquent, il faut savoir trouver le moment parfait, l’instant idéal…

La zone de confort, un espace où la température est parfaite

On nous a vendu l’idée classique que les choses les plus magiques grandissent hors de la zone de confort. Or, cette phrase a d’importantes nuances : la magie est en nous, et ce bien-être surgit en étant à l’endroit qui nous identifie, qui nous rend heureux-se, qui nous satisfait. Par conséquent, parfois, il sera bel et bien presque impératif d’escalader les murs de cet entourage quotidien et confortable dans lequel on est immergé-e pour trouver quelque chose de nouveau, quelque chose qui s’ajuste à ce dont on a vraiment besoin.


Un érudit qui voue un amour inconditionnel au confort n’est pas apte à être considéré comme un érudit.”

– Lao Tseu –


D’autres fois, en revanche, ces zones de confort nous apportent justement ce dont nous avons besoin, ni plus ni moins, et c’est aussi là que certaines personnes construisent leur bonheur. D’un autre côté, et pour comprendre un peu plus ce concept, il nous sera d’une grande aide de chercher son origine, de savoir d’où il vient.

C’est dans les années 80 qu’un groupe de scientifiques a mené une étude sur l’éventail de températures où l’être humain peut travailler dans des conditions optimales sans avoir froid ni chaud, et il a été établi qu’il existe une zone de confort thermale entre 20 à 24 degrés.

Plus tard, en 1991, il a été publié un livre de gestion entrepreneuriale intitulé Danger in the Comfort Zone où l’autrice, Judith M. Bardwick, a utilisé ce terme scientifique pour le passer dans le domaine du développement personnel, en le définissant comme cet état où l’on opère avec un niveau d’anxiété “zéro”.

En 2009, le psychologue Robert Yerkes atténue un peu plus le concept pour nous parler de la “zone de rendement optimale”. C’est une zone où grâce à une petite quantité de stress et d’anxiété nous améliorons, notre rendement. Ce petit degré d’excitation est celui qui nous pousse à trouver d’autres options, à appliquer une penser plus innovante, plus créatrice dans le but de se sentir vraiment satisfait-e-s, mais en ayant toujours une “certaine” sensation de contrôle.

A partir de là, il est nécessaire de se souvenir d’un détail important : les sauts de foi, sans parachutes et avec les yeux fermés, ne sont pas toujours bons. Car parfois, en sortant avec trop d’impulsion de la zone de confort, on atterrit directement dans la zone de danger, là où on perd les rênes du contrôle et que l’on surpasse cette zone de rendement optimale depuis laquelle nous devrions tou-te-s commencer.

Je suis le/la seul-e à savoir de quelle manière sortir de ma zone de confort

La phrase “Sors et ose, laisse derrière toi ta zone de confort” est presque comme ce cri néo-libéral qui nous pousse à laisser tout ce que l’on connaît pour nous convaincre du fait que ainsi, on connaîtra la réussite. Cependant, souvent, on est obligé-e-s de le faire, et non seulement pour atteindre le succès, mais aussi pour survivre. Le/La jeune qui quitte le foyer familial pour aller travailler à l’étranger, par exemple, ne le fait pas toujours par soif d’expériences ; parfois, il s’agit un exil obligé pour avoir de meilleures opportunités de vie.


On ne peut pas devenir ce que l’on veut être, en restant ce nous sommes aujourd’hui.”

– Max DePree –


La personne qui quitte son compagnon/sa compagne après 10 ou 20 ans de vie commune ne le fait pas non plus pour réussir, mais pour être heureuse de nouveau, pour se retrouver elle-même et pour récupérer sa dignité. C’est pourquoi on doit bien avoir au clair qu’au-delà des voix de ces gourous qui nous disent que les personnes nous “correspondent” trop dans notre zone de confort, chacun-e d’entre nous doit se souvenir du fait que les changements ne se font jamais à la légère. Ils se font car il y a des besoins concrets, clairs et objectifs : insatisfaction, malheur, vide existentiel, apathie, mal-être…

C’est la raison pour laquelle, pour finir, il suffit de tenir compte du fait que “changer pour changer” n’est pas une mode, personne n’a le droit ni la légitimité de nous obliger à faire ce saut, d’opérer ce changement. Nous seul-e-s pouvons ouvrir les serrures de la grille de notre zone de confort pour trouver ce dont nous avons besoin, nous seul-e-s choisirons quand et à quel moment : celui où on se sent plus fort-e-s et où on est capables de rompre les liens de la peur.

 

Images de Anne Soline


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