5 croyances fatalistes qui nous paralysent

5 croyances fatalistes qui nous paralysent
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 18 septembre, 2020

Nous ne sommes pas conscients de travailler avec des croyances fatalistes bien ancrées. Celles-ci s’infiltrent, sans que nous sachions comment ni à quel moment, et restent en place pendant des années. Voir la réalité telle que nous la voyons nous semble normal. Nous ne remettons que rarement en cause ces idées qui, finalement, ne semblent pas avoir de fondement.

Le principal problème est que les croyances fatalistes limitent presque toujours nos horizons. Ce sont des idées fausses, bien camouflées au milieu de faits véridiques, qui sont là pour nous tromper tandis qu’elles nous dictent de fausses conclusions sur la réalité. Le pire est qu’elles neutralisent notre volonté de changement pour vivre d’une autre façon.

Il est vrai que beaucoup de croyances fausses finissent par s’installer, une par une, dans l’inconscient collectif. Par ailleurs, des secteurs de la cultures les soutiennent car, d’une façon ou d’une autre, elles aident à expliquer (mais d’une façon erronée) certaines difficultés de la vie. Voici donc les 5 croyances fatalistes les plus répandues.

“Ne cédez pas au fatalisme. Il vous conduira à l’inertie et à la paresse. Reconnaissez les Grands Pouvoirs de la Pensée. Faites des efforts. Recherchez un destin grandiose à travers la pensée droite”.

-Swami Sivananda-

1. Je dois faire culpabiliser et punir celui qui me fait du mal

Voici l’une des croyances fatalistes qui nous poussent à infantiliser les relationsElle part de l’idée selon laquelle, dans beaucoup de situations, nous sommes des objets passifs des actions des autres. Ainsi, le rôle de victime peut devenir beaucoup plus attirant que le rôle de responsable.

dispute à cause de croyances fatalistes

De nombreux conflits terminent donc par une montée de violence ou de dommages entre toutes les personnes impliquées, même si le degré de responsabilité peut être différent. En outre, il est fréquent que l’une des personnes impliquées (ou toutes) soit plus préoccupée par le fait de “vaincre” ou d’être une “victime” que de résoudre le problème en soi.

2. Les malheurs viennent de causes externes et je ne peux rien y faire

Il s’agit de l’une des croyances fatalistes les plus communes. Elle consiste à supposer que les expériences négatives proviennent de forces invisibles qui échappent à notre compréhension, à notre contrôle et qui font une espèce de fixation sur nous. En d’autres termes, cette force réduirait notre responsabilité et ferait de nous des victimes… du hasard ou du destin. Si nous ne pouvons pas contrôler ce qui nous arrive, pourquoi faire des efforts?

Encore une fois, avec cette croyance, on assume qu’il n’y a pas de sujets mais uniquement des objets. La personne renonce à la responsabilité de ses actions et à la liberté de diriger sa vie. Elle explique ce qui lui arrive par l’action de forces externes. En faisant cela, elle n’a pas à examiner ses propres erreurs.

croyances fatalistes

3. Il est plus facile d’éviter les problèmes que de les affronter

Beaucoup de messages sociaux vous invitent à “ne pas vous compliquer la vie”, à “ne pas entrer dans les problèmes des autres”, à laisser les choses telles qu’elles sont, comme si rien ne se passait. Cela se transforme très souvent en un appel à la passivité, au conformisme.

Le pire de tout est que, le plus souvent, ne pas faire face aux problèmes ne fait que les compliquer. Une bonne confrontation à temps peut éviter une chaîne de dommages permanents. Plonger la tête dans le sable peut coûter très cher. Vous cesserez momentanément de voir le problème mais, à la longue, les conséquences de cette attitude pourront être néfastes.

4. Les personnes ne se comportent pas comme elles le devraient

Certains choisissent d’expliquer tous les maux du monde (et les leurs) comme une conséquence logique des agissements des autres. Ceux-ci n’agissent pas comme ils le devraient et c’est pour cela que les choses vont mal dans la famille, au travail, sur la planète. Cette croyance fataliste n’apporte rien du tout et déforme totalement l’interprétation de la réalité.

Une fois de plus, les personnes qui suivent cette croyance fuient leur responsabilité. Il est vrai que les autres agissent parfois d’une mauvaise façon. Or, leurs erreurs ou leurs actes malveillants n’expliquent pas nos propres maux ou ceux des autres.

croyances fatalistes

5. Les choses ne se passent pas comme je le veux et c’est horrible

Les croyances fatalistes font habituellement leur nid dans des cœurs égocentriques. C’est précisément l’égocentrisme qui empêche de remettre en question des convictions. Il nous empêche de nous dire que nous nous trompons peut-être. Il n’est donc pas rare de voir des personnes qui se sentent frustrées parce que les choses ne se déroulent pas comme elles le voudraient.

Elles supposent qu’il n’y a qu’une seule manière de voir les choses. La leur, bien sûr. Lorsque la réalité contrarie leur souhaits, elles n’arrivent pas à aller au-delà de ce fait et à élargir leurs horizons. Bien au contraire, elles décident de la renier. En faisant cela, elles n’avancent pas. Et n’avanceront jamais.

Toutes ces croyances fatalistes sont extrêmement nocives parce qu’elles contribuent à créer l’idée selon laquelle notre libre action ne détermine pas notre vie. Elles cherchent plutôt à dissimuler cette liberté et cette autonomie que nous sommes tous capables de conquérir, grâce à notre responsabilité.

 


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