3 fables chinoises pour réfléchir

Les trois fables chinoises que nous avons choisies parlent de grandes valeurs. La première fait allusion à la résolution de problèmes ; la seconde, au respect que l'on doit avoir pour le flux naturel des processus ; et la troisième est une critique de la vanité du pouvoir.
3 fables chinoises pour réfléchir
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 13 novembre, 2019

La plupart des fables chinoises traditionnelles ont été créées il y a plusieurs siècles. Elles sont restées pertinentes car elles constituent une formule idéale pour transmettre des valeurs et faire réfléchir les gens, de génération en génération, d’une manière très didactique.

Presque toutes ces fables chinoises parlent du monde rural. Elles font référence à la vie paysanne et à des valeurs telles que le travail, l’humilité et le respect. Nombre d’entre elles se réfèrent aux rois, aux sages et aux hommes ordinaires. Pourtant, malgré l’âge de ces histoires, la plupart d’entre elles ont un enseignement qui peut être appliqué au monde d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous allons vous parler de trois de ces fables chinoises traditionnelles avec une grande morale.

1. Une constatation surprenante

La première des fables chinoises nous raconte qu’il était une fois un homme qui travaillait dur dans un village paysan. Il avait une terre fertile et pourtant il était limité par un grave problème : il n’avait pas de puits. L’eau était très loin de son territoire, ce qui lui causait de grandes difficultés.

Chaque nuit, il devait marcher plus de trois kilomètres pour atteindre le puits le plus proche. Il rentrait très tard le soir, avec des pots pleins d’eau. Cela lui permettait de subvenir à ses besoins de base et de nourrir la terre, mais c’était trop épuisant. Ses voisins ne l’aidaient pas.

Fatigué de cette situation, l’homme a décidé de creuser un puits. C’était un travail trop difficile pour une seule personne, mais il n’avait pas le choix. Il a passé plus d’un mois dans cette tâche et a finalement réussi : il avait maintenant un puits d’où sortait une eau fabuleuse. Un voisin curieux l’interrogea sur la tâche et le paysan lui répondit : “J’ai creusé un puits et au fond j’ai trouvé un homme“.

La nouvelle se répandit rapidement à tous les coins de rue. Cela causa une telle agitation que le roi de ces terres envoya chercher le paysan pour expliquer ce qui s’était passé. “Monseigneur,” dit-il. “Avant d’avoir le puits, mes bras étaient toujours occupés à porter et à apporter de l’eau. Maintenant, mes bras sont libres de travailler la terre : j’ai trouvé un homme et c’est moi.”

Les pousses qui n'ont pas une grandi : une des fables chinoises qui font réfléchir

2. Les pousses qui n’ont pas grandi, une des fables chinoises

La deuxième des fables chinoises nous dit qu’il y avait un petit village, dans une partie très éloignée de la terre. Il y avait un homme un peu avide qui vivait avec sa famille dans une relative harmonie. Il était prospère dans ses récoltes, bien qu’il n’ait jamais été satisfait de ce qu’il pouvait obtenir.

Une fois, il a semé la terre avec un soin particulier. Il voulait obtenir la récolte d’une semence spéciale de blé qui lui avait été apportée de pays lointains. Ils ont affirmé qu’il s’agissait d’un blé de meilleure qualité, avec des épis plus gros et un goût merveilleux. C’est pourquoi l’homme a occupé toute sa terre avec cette culture et a commencé à faire de grands projets pour l’avenir. Il gagnerait beaucoup d’argent et, qui sait, il pourrait peut-être acheter plus de terres et vivre avec plus de luxe.

Mais les semaines passèrent et les graines avaient à peine fleuri. Il y a eu quelques pousses et, malgré les soins, elles ont grandi très lentement. Voyant cela, l’homme commença à désespérer. Il ne pouvait pas le supporter si longtemps. Alors il a décidé de faire quelque chose. Ce qui lui est venu à l’esprit, c’est d’aller tirer les petites plantes qui étaient en train de naître. Il pensait que ça les aiderait à grandir.

Le lendemain matin, tous les bourgeons étaient morts. L’homme a négligé le fait qu’il s’agissait d’une graine spéciale et qu’elle avait besoin de plus de temps pour pousser. Il ne savait pas que tout a son temps et que l’altération des processus de la nature ne mène qu’à l’échec.

3. Le prince et les colombes

Il y avait un royaume habité par un prince très noble et sage. La troisième des fables chinoises dit que dans ces terres régnait une grande harmonie. Tous aimaient leurs dirigeants qui leur offraient des lois justes et les aidaient à prospérer. Il y avait là un rituel très particulier. Chaque fois que c’était le Nouvel An, les paysans donnaient des colombes au prince.

Le prince et les colombes : une des fables chinoises qui font réfléchir

Juste à ce moment-là, un étranger passa. L’étranger était curieux au sujet de l’étrange rituel. Il voyait des gens venir de partout avec des colombes pour le prince. Il resta un certain temps, parce qu’il était intrigué de savoir ce que le souverain faisait avec de tels dons particuliers. L’étranger fut donc témoin du moment où le prince rassembla toutes les colombes dans une cage et les relâcha. Les personnes présentes ont applaudi et acclamé le rituel.

Cependant, à cette occasion, un vieil homme fit irruption dans la foule et demanda respectueusement la permission de parler. Le prince écouta attentivement. Le vieil homme lui demanda combien de colombes il avait réussi à rassembler. Le prince en a signalé environ 200.

Le vieil homme répondit : “Pour vous apporter ces 200 colombes, les hommes sont allés chasser et en ont tué environ 600. Quel mérite avez-vous de libérer les colombes qui sont restés vivantes ?“. Le prince comprit son erreur et interdit le rituel. L’étranger reçût une grande leçon de ces terres.

Sans aucun doute, ces fables chinoises nous font réfléchir et nous invitent parfois à nous interroger sur notre vision du monde, de la société et de nous-mêmes en général. Sans oublier que chacun recevra le message d’une certaine manière.

 


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  • Birrell, A. (2005). Mitos chinos (Vol. 12). Ediciones AKAL.

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