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3 contes bouddhistes pour réfléchir sur la destructivité

4 minutes
Les histoires bouddhistes sont simples, mais très illustratives. Le protagoniste y reflète une manière d'agir, de penser et d'interagir avec les autres qui constituent des invitations voilées à une réflexion personnelle sur qui nous sommes et ce à quoi nous aspirons.
3 contes bouddhistes pour réfléchir sur la destructivité
Sergio De Dios González

Relu et approuvé par le psychologue Sergio De Dios González

Écrit par Edith Sánchez
Dernière mise à jour : 17 octobre, 2022

Les contes bouddhistes, pour la plupart, sont des histoires simples, mais riches de contenu. Ce sont des sortes de paraboles qui laissent une morale. Ils ont pour fonction d’enseigner comment s’appliquent les principes Zen dans des situations quotidiennes.

Aujourd’hui, nous parlerons de trois contes bouddhistes. Le premier nous renseigne sur la meilleure façon de réagir aux infractions. Le second traite de l’essence du pardon et le dernier nous parle des labyrinthes de l’orgueil. Sans plus tarder, voyons-les.

Ceux qui sont exempts de ressentiment trouveront la paix, c’est sûr.”

-Bouddha-

Le premier des contes bouddhiques

Le premier des contes bouddhistes est connu sous le nom de « le don » et raconte un épisode dans lequel le Bouddha demande à ses disciples de l’accompagner pour une promenade dans la forêt. Après un bon moment de marche, ils trouvèrent un ruisseau et s’arrêtèrent tous pour prendre une bonne gorgée d’eau fraîche.

Ils étaient là quand des hommes sont arrivés avec une attitude hostile. Ils se mirent à insulter tout le monde, et face à l’impassibilité de Bouddha, se déchaînèrent contre lui. Les hommes lui crièrent toutes sortes d’insultes et voulurent le défier au combat, mais il ferma les yeux et resta calme. Il ne prononça pas un seul mot.

Les hommes partirent, mais les disciples étaient bouleversés. Comment était-il possible que Bouddha se soit laissé insulter de la sorte ? Pourquoi ne s’était-il pas défendu ? Comme ils le réprimaient, il répondit: “Si je te donne un cheval, mais que tu ne l’acceptes pas, à qui est ce le cheval?” Les disciples pensèrent et arrivèrent à la conclusion qu’il n’appartenait à personne. Alors le sage dit : « C’est exact. Il en va de même pour les insultes. Si vous ne les recevez pas, elles ne vous appartiendront jamais.”

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Le bouddhisme enseigne qu’il est possible de gérer la colère, tant que nous sommes conscients de ce qu’elle est et de ce qu’elle représente.

Le pardon et le rocher

Le deuxième des contes bouddhistes sur la destructivité nous parle de l’importance du pardon. Cette histoire raconte qu’un jour, Bouddha contemplait le coucher du soleil et méditait sur le flanc d’une montagne. Un peu plus haut se trouvait un de ses proches, qui l’enviait.

Le voyant ainsi plongé dans sa méditation, le cousin ramassa une grosse pierre et lui lança. Son objectif était de le tuer, mais il exécuta l’action de manière si maladroite que le rocher tomba loin de sa cible. Bouddha avait tourné la tête et l’avait regardé. L’homme se sentit gêné et s’enfuit.

Quelques jours plus tard, Bouddha rencontra son cousin par hasard sur une route. Ce dernier baissa la tête, mais Bouddha le salua avec une grande cordialité. Voyant ce geste, son cousin lui demanda s’il n’était pas bouleversé par ce qui s’était passé. Bouddha sourit et répondit que non.

“Comment est-ce possible? J’ai essayé de te tuer ! » dit le cousin. Bouddha sourit à nouveau et répondit : “Tu n’es pas le même qui a lancé la pierre, et je ne suis pas non plus le même qui était assis là”. C’est l’un des contes bouddhistes qui montre comment tout est transitoire et que la meilleure façon de s’en remettre est de laisser couler.

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La sagesse bouddhiste affirme que tout est temporel.

L’histoire de la fierté

L’orgueil est l’une des forces les plus destructrices et autodestructrices de l’être humain. Le dernier des contes bouddhistes traite de cela. Tout commence avec un orang-outan qui était appelé “le roi des singes” pour être le plus rapide et le plus agile de tous. Tout le monde le reconnaissait pour cela, ce qui fit monter en flèche son ego.

Un jour, il entendit comment diverses personnes parlaient avec admiration du Bouddha et devint curieux. « Qui était ce bouddha ? Je vais devoir aller le rencontrer”, se dit-il. Il partit donc à sa recherche, et arrivé à son temple, il se redressa et entra dédaigneusement.

« Voici le roi des singes ! » cria-t-il en s’annonçant. Bouddha le salua affectueusement. Après quelques mots, le roi des singes lui parla de ses grandes capacités. Plus tard, pour susciter l’admiration du Bouddha, il déclara qu’il serait capable de faire le tour du monde plus vite que n’importe qui. Bouddha resta silencieux.

Sans attendre de réponse, l’orang-outan fila, traversant collines et vallées. Après de nombreux progrès, il arriva à une sorte de colonnes et pensa que c’était la fin du monde. Alors il revint et quand il fut épuisé, de nouveau devant Bouddha, il se vanta de son exploit. Bouddha lui demanda de regarder autour de lui. C’est alors que le roi des singes réalisa qu’il n’avait fait que marcher sur la main du Bouddha et que les colonnes étaient les doigts du sage.

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  • Brahm, A. (2017). La vaca que lloraba: Y otros cuentos budistas acerca de la felicidad. Editorial Kairós.
  • Echeburúa Odriozola, E. (2013). El valor psicológico del perdón en las víctimas y en los ofensores.
  • Rodríguez, S. G. (2006). Soberbia/humildad. La soberbia realmente existente. Debate Feminista33, 245-247.

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