Donne-moi une raison et je me relèverai

Donne-moi une raison et je me relèverai

Dernière mise à jour : 13 décembre, 2015

“Les personnes les plus belles sont celles qui ont connu la défaite, les souffrances, la lutte, la perte, et qui ont trouvé leur chemin dans la profondeur. Ces personnes ont une appréciation, une sensibilité et une compréhension de la vie qui les remplit de compassion, d’humilité, d’attention et d’amour. On ne devient pas une belle personne par hasard.”

Elisabeth Kübler- Ross

Nous avons tous connu des moments dans lesquels nous avons l’impression que tout le poids du monde pèse sur nos épaules.

De plus, nous avons sûrement déjà pu observer ce phénomène chez les autres, notamment sur leurs visages, à travers leurs gestes, leurs mains, leur fierté et le halo de souffrance qui émane de leur âme.

Dans ces moments, vous avez pu constater la capacité des gens à se taire et à se laisser abattre, alors que d’autres trouvent un prétexte sur lequel s’appuyer.

Certaines personnes trouvent en elles un point d’appui et apparaissent avec le sourire lumineux d’un joueur expert, qui sait garder sa meilleure carte pour faire pencher la balance de son côté. Bien que tout les annonçaient perdants, elles arrivent à leur but.

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Ces personnes ne sont pas spécialement fortes et ne cachent pas non plus leurs sentiments et leur souffrance. Elles ont une ou plusieurs raisons d’aimer profondément la vie.

Les raisons de ces personnes répondent à des raisonnements et des volontés qu’elles exposent au moment du jugement final avec la pureté de celui qui sait résumer la vie en quelques mots.

Des raisonnements qui les poussent à se battre pour vivre de façon réellement sincère lorsqu’elles se trouvent plongées dans l’abîme et qu’elles souffrent de manière insupportable.

Ces personnes murmurent un cri d’espoir qui déchire la tentation, le diable caché qui clame son abandon et cette paix trompeuse d’autoriser la défaite.

Dans ces moments, ces personnes pensent, tout comme vous et moi, que le plus facile est de fermer les yeux et de se laisser tomber. Elles aussi ont envie de s’abandonner dans l’espoir qu’au final, elles trouveront un endroit où se réfugier pour regagner des forces.

Pour de nombreuses personnes, il est très difficile de trouver ce point d’appui. Imaginez une mère célibataire avec deux enfants à charge, qui est au chômage et qui ne trouve pas de travail.

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Au début, elle cherchera du travail avec une pointe d’illusion qui n’a pas encore été abîmée par le passé. Cependant, si elle ne trouve pas de travail, cette illusion disparaîtra et elle se demandera : pourquoi continuer à me battre tous les jours si chaque jour je me couche avec le même résultat qu’au moment où je me lève ?

Par la suite, elle pensera à ses enfants, et à l’amour capable de dépasser les limites mentales auxquelles elle voudrait céder. Elle pensera alors qu’il n’y a pas d’autre issue et qu’elle ne pourra jamais se rendre quand les êtres les plus courageux du monde dépendent encore d’elle.

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De plus, curieusement, dans ce genre de situation apparaît une façon de penser appelée “la supercherie du joueur”. En quoi consiste cette croyance erronée ?

La personne qui agit sous les effets de ce genre de raisonnement pense, tout comme un joueur de cartes, que le fait d’avoir déjà vécu de nombreuses expériences de malchance augmente les probabilités que le hasard aille dans son sens la prochaine fois.

C’est précisément cette mauvaise estimation de la probabilité qui maintient l’espoir et renforce la lutte.

Parfois nous construisons ce point d’appui à force de sacrifices. Cela se produit dans les moments où nous pensons à tout ce que nous avons investi pour arriver jusqu’à ce point et quand tout ce que nous avons construit devient précisément la raison qui nous permet d’abandonner.

En ce sens nous pensons avoir déjà évalué les risques que présente le sentier que nous avons choisi. Au moment où l’on a décidé de l’accepter comme notre destin, c’est déjà l’une de nos plus belles victoires ou l’un de nos échecs les plus importants.

D’une forme ou d’une autre, ces soutiens invisibles, déchirants et sincères sont ceux qui maintiennent nos coeurs en vie lorsqu’ils sont attaqués par le froid et quand ils semblent même attaquer nos os.


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