Prozac : un médicament miracle ?

Prozac : un médicament miracle ?
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 01 avril, 2020

Mary a eu des problèmes avec les autres pendant la majeure partie de sa vie d’adulte. Elle s’est disputée avec ses parents, ses voisins, son mari… Cette femme de 39 ans a souffert de dépression et de boulimie, de dépendance à la drogue et a tenté de se suicider deux fois. Un psychiatre lui a prescrit l’antidépresseur doxépine, mais Mary n’aimait pas ce que ce médicament lui faisait ressentir. Il y a quelques années, son psychiatre lui proposa d’essayer un nouveau médicament : le Prozac. Ce que fit Mary.

Un mois après, Mary avait déjà changé sa psychothérapie par l’école et un emploi à temps plein. Elle a également jeté les tranquillisants et les médicaments de sa pharmacie. Elle déclara se sentir “100% mieux”. Elle possède désormais de bonnes relations avec ses parents. Elle sent qu’elle est appréciée au travail et qu’elle ne passe pas ses journées à penser au côté négatif des choses. Elle ne fit plus de crises de colère. “Mon mariage est cinq fois mieux qu’il ne l’était” (Cowley, 1990a, p.39).

Prozac, le médicament apparu sur la couverture d’un magazine

Lorsque l’usage d’un médicament provoque des témoignages favorables de la part de ceux qui l’ont expérimenté et va même jusqu’à faire la couverture du magazine Newsweek, il est nécessaire de nous arrêter pour l’analyser en profondeur. Si nous faisons fit de la réaction des médias, le Prozac e st-il aussi révolutionnaire que le prétendent ceux qui le défendent ?

Il semble que le Prozac mérite à certains égards les éloges qui lui ont été prodigués. Introduit sur le marché en 1987, il est actuellement le médicament antidépresseur le plus fréquemment prescrit. Bien qu’il soit très cher, il semble avoir changé la vie de milliers de personnes déprimées. Cependant, bien que le brevet Prozac ait expiré en 2001 aux États-Unis et en 1999 en Espagne, il existe toujours un débat sur sa pertinence thérapeutique.

Il fut un temps où la dépression était surtout traitée par des psychiatres, recourant aux antidépresseurs tricycliques (amitriptyline, clomipramine) pour son traitement. Les effets secondaires de ces médicaments étaient aussi désagréables qu’inconnus dans de nombreux cas, de sorte que de nombreux patients et médecins en abusèrent sans vraiment mesurer les conséquences d’une consommation élevée et récurrente.


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