Étions-nous plus heureux sans les réseaux sociaux ?

Les réseaux sociaux font complètement partie de notre routine quotidienne. Au-delà des informations qu'ils nous apportent, nous nous demandons ici si nous étions plus heureux sans eux.
Étions-nous plus heureux sans les réseaux sociaux ?
Cristina Roda Rivera

Rédigé et vérifié par Psychologue Cristina Roda Rivera.

Dernière mise à jour : 22 décembre, 2022

Il y a une question qui va et vient dans nos esprits. Étions-nous plus heureux sans les réseaux sociaux ? La vérité est que si nous réfléchissons à tout ce que nous avons appris avec les réseaux sociaux, nous pourrions dire qu’ils ont été, pendant un certain temps, une très bonne source d’informations alternatives.

Cependant, la question va au-delà de la fonctionnalité et de l’utilité. En effet, nous devons, avec toute invention technologique que nous ajoutons à notre routine, analyser si elle nous aide à nous sentir mieux. Nous devons ainsi nous demander si elle optimise nos relations, modifie des routines inadaptées ou si elle nous procure du bien-être.

Après plusieurs années d’utilisation, il convient de penser à tout ce qu’elles nous ont apporté ou volé, à toute l’aide qu’elles nous ont offerte ou non, personnellement et professionnellement. La réponse sera différente pour chacun de nous. Toutefois, réfléchir sur certains points nous aidera à donner une réponse générale.

heureux réseaux sociaux

Réseaux sociaux, stress et frustration

Trois milliards de personnes, soit environ 40 % de la population mondiale, utilisent les réseaux sociaux. Selon certains rapports, nous passons en moyenne deux heures par jour à partager, aimer, tweeter et mettre à jour des informations sur ces plateformes.

Ils jouent un rôle si important dans nos vies que l’on en vient à se poser les questions suivantes : Sacrifions-nous notre santé mentale et notre bien-être, ainsi que notre temps ? Que suggèrent les recherches à ce sujet ?

Le sentiment de stress

Les individus utilisent les réseaux sociaux pour se défouler. L’inconvénient est que nos f eeds ressemblent souvent à un flux de stress sans fin. En 2015, des chercheurs du Pew Research Center, basé à Washington DC, ont tenté de savoir si les réseaux sociaux induisaient du stress.

Dans l’enquête menée auprès de 1800 personnes, les femmes se sont révélées être plus stressées que les hommes. Et Twitter s’est avéré  être un “contributeur important au stress”.

Comparaisons et frustration

Pensons un instant aux nombreuses publications que nous avons regardées. Nombre d’entre elles nous ont surpris ou nous ont affecté négativement. Par ailleurs, les bonnes nouvelles inhérentes à notre vie ou celles de nos amis et de notre famille sont communiquées d0une autre manière.

Alors… Que recherchons-nous ? Nous comparer aux autres ? Rencontrer des personnes qui nous ressemblent ?

Se comparer aux autres conduit toujours à la frustration. Rencontrer des personnes qui partagent nos idéaux est inspirant. Mais irions-nous vraiment boire un café avec elles ? Le temps investi dans les réseaux sociaux est bien plus important que l’accompagnement réel et humain dans nos vies.

Les réseaux sociaux ont-ils amélioré nos relations intimes ? Aident-ils à combattre notre solitude ?

Le but de cet article, dont le titre est une question ouverte, est d’inviter les lecteurs à se demander si les réseaux sociaux, dans leur cas particulier, ont contribué à leur bien-être et s’ils observent cette amélioration dans la société en général. Après quelques années d’utilisation, nous pouvons observer quelques indicateurs.

La réponse est radicalement différente d’ une personne à une autre. Il faut tout de même se demander si les réseaux sociaux nous ont apporté des choses positives dans nos relations, si elles continuent de le faire et, si non, comment modifier ou changer cela.

Lorsque nous réfléchissons à l’amélioration des relations sociales, nous nous référons à l’augmentation du bien-être général d’une personne en maintenant des relations fréquentes et significatives.

L’intimité dans les relations se traduit par la quantité de soutien social perçu. Le sentiment de se sentir aimé et de pouvoir compter sur différentes personnes pour différents projets nous rend plus heureux.

C’est pourquoi de bonnes relations impliquent de garder le contact, de se parler en face à face, de ne pas prendre les choses pour acquises et de s’écouter. Les réseaux sociaux nous ont toutefois donné un faux sentiment de familiarité et de contact avec les autres où il semble que nous n’ayons pas à faire d’effort pour apprendre à connaître l’autre.

heureux réseaux sociaux

Perte de naturel et sentiment de solitude

Chacun expose ce qu’il veut sur ses profils, et nous retenons cela. La magie des regards, des manies et des connexions visibles s’est en partie perdue. Les petits détails manquent. et la perfection préfabriquée semble nous lasser de plus en plus.

De plus, une relation fluide sur les réseaux ne se traduit pas par un véritable intérêt pour l’autre dans la vraie vie. Les personnes qui ne sont pas parfaites sur les réseaux sociaux nous manquent, à savoir ces personnes naturelles qui nous saluent avec un sourire.

Jamais le divertissement et la dopamine n’ont été accessibles aussi rapidement. Pourtant, il semble qu’au fil des années, le temps que l’on investit dans les réseaux sociaux n’est pas proportionnel aux bienfaits émotionnels qu’ils peuvent apporter.

Le documentaire The Social Media Dilemma nous l’expliquait déjà : nous avons hypothéqué une vie plus agréable de libération prolongée pour des doses continues de dopamine qui nous piègent et nous distraient. Et vous, qu’en pensez-vous ? C onfond ez-vous satisfaction par petites doses avec la satisfaction à long terme ? 


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique



Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.