3 fallaces qui entravent nos vies sans que nous nous en rendions compte

3 fallaces qui entravent nos vies sans que nous nous en rendions compte

Dernière mise à jour : 03 mai, 2017

Les fallaces se définissent comme des affirmations ou des idées qui ont l’apparence de la vérité, mais qui en réalité ne le sont pas. Ce sont parfois de véritables constructions, et d’autres fois elles se transforment en arguments que l’on invoque collectivement et que tout le monde accepte. Les fallaces ne sont pas faciles à détecter parce que ce ne sont ni des raisonnements absurdes, ni des idées triviales ; elles suivent au contraire une logique, même si elle n’est pas vraie.

Un bon exemple de fallace se présente lorsqu’un préjugé s’installe. Supposons que quelqu’un s’est fait prendre à dire un mensonge. Par la suite, quand il affirme quelque chose, les autres ne peuvent plus le croire parce que c’est un menteur. C’est-à-dire que d’une situation particulière, on tire une conclusion générale et on l’applique au hasard. Bien que le fait passé soit fondé, le raisonnement auquel on arrive est faux.

Les fallaces ne s’installent pas seulement dans les relations avec les autres, mais elles se construisent aussi pour s’appliquer à nous-mêmes. Ces raisonnements erronés finissent par torpiller notre bien-être et nous induire en erreur. Trois fallaces sont devenues habituelles et constituent un obstacle pour se sentir mieux. Nous allons vous parler d’elles par la suite.


“Une opinion, sans connaissance et fondée par les fallaces d’autrui, est le premier pas vers la solitude.”

-Anonyme-


Fallaces de contrôle

Il existe deux grandes fallaces liées au contrôle établi sur les circonstances et les autres personnes. La première pourrait se définir comme “fallace d’impuissance“. On fait ici référence à tous ces exemples particuliers que nous donnons pour essayer d’appuyer l’hypothèse que nous ne pouvons rien faire face à une situation, alors que cette hypothèse est fausse.

Cela nous mène à donner une justification à notre total manque d’action, en prétendant que tout échappe à notre contrôle. Cette fallace se retrouve dans toutes les circonstances au cours desquelles vous dites “je ne peux pas le faire” et vous attribuez cette impuissance à quelque chose qui vous est extérieur. Un exemple: “Je ne pouvais rien répondre car cette personne se serait fâchée”.

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L’autre fallace de contrôle est tout-à-fait le cas opposé : quand vous croyez que tout et tou-te-s dépendent de vous. Que vous êtes responsables de tout et de tou-te-s. Dans ce cas, vous essayez de ne perdre aucun détail, de vous immiscer partout, d’avoir contrôle sur tout. Et comme, bien évidemment, vous n’y arrivez pas, vous culpabilisez.

Fallaces de justice

La “justice” est l’un des concepts les plus imprécis qui existent. Ce qui est juste et ce qui ne l’est pas dépend de chaque culture et presque de chaque personne. On dénombre peu de situations au cours desquelles on peut appliquer ce que l’on pourrait appeler une “justice universelle”. Il y a toujours des considérations qui obligent à nuancer ce concept.

Cependant, il existe certaines personnes qui se réservent le droit de définir ce qui est juste ou non. Le problème est qu’elles prennent seulement en compte leur propre perspective, leurs propres nécessités, leurs propres peurs et envies, mais pas celles des autres ou de celleux qui sont présent-e-s dans leur contexte. C’est pour cette raison qu’elles répètent constamment que tout ce qui arrive est injuste.

Elles pensent que tout le monde devrait avoir une balance pour peser ce qu’elles méritent et, bien sûr, leur offrir. Il s’agit d’une fantaisie qui ne finit que par les tourmenter, puisque personne n’est jamais en train de calculer à longueur de journée les prix et les punitions à donner aux personnes de leur entourage. Dans le monde, tous les bons comportements ne sont pas récompensés, et les mauvaises conduites pas toujours punies.

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Les fallaces de changement

Chez celleux qui manient les fallaces de changement, ce qui prime est un raisonnement dans lequel tout doit changer pour qu’iels puissent se sentir bien. S’iels ne se sentent pas à l’aise avec leur travail, alors les conditions de travail devraient changer. S’iels n’ont pas d’argent, alors le système économique devrait changer. Si les relations sociales ne sont pas extraordinaires, alors les autres devraient changer et avoir plus de considération, être plus compréhensif-ve-s, ou différent-e-s, dans tous les cas.

Il ne leur arrive jamais de penser que ce sont peut-être elleux qui doivent changer. Que c’est peut-être leur incapacité d’adaptation qui transforme le travail en un espace peu attractif et difficile à supporter. Ou que la gestion de leurs finances est ce qui ne leur permet pas d’avoir suffisamment d’argent. Ou aussi que s’iels étaient plus aimables, sympathiques et compréhensif-ve-s, iels pourraient peut-être obtenir cela en retour de la part des autres.

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Une maxime dit: “Il est plus facile d’enfiler ses chaussures que de tapisser le monde”. Cependant, pour les victimes de ce type de fallaces, c’est tout le contraire qui se produit: le monde doit s’adapter à elles, et non l’inverse.

 


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