Quand vous sentez que ce n'est plus votre place, envolez-vous

Quand vous sentez que ce n'est plus votre place, envolez-vous

Dernière mise à jour : 13 février, 2017

Quand vous sentez que l’on ne vous aime plus, envolez-vous. Quand vous percevez que quelque chose ne stimule plus votre esprit et n’allume plus votre âme, envolez-vous. Quand vous remarquez de fausses paroles et un mépris sous-jacent, sortez par la porte de devant et la tête haute. Souvenez-vous toujours que rien ne pousse dans les endroits fanés et que vous avez besoin de fleurir, de voler très haut.

Réfléchissez bien : nous vivons dans une culture où l’on nous a appris que résister est une affaire de courage. Qu’il y a des choses qu’il vaut mieux supporter et taire, car la vie, les relations affectives et même le travail sont difficiles. Pourtant, que ce soit bien clair : le masochisme n’est pas synonyme de courage. De fait, presque personne n’éprouve de plaisir lorsqu’on le sous-estime, qu’on le méprise ou qu’on le trompe. Les véritables héro-ïne-s sont celleux qui osent dire “stop”.

“Quand nous ne sommes plus capables de changer une situation, nous nous trouvons face au défi de nous changer nous-même.”

-Victor Frankl-

L’un des plus grands problèmes de l’être humain, c’est qu’il dispose d’un esprit conservateur par nature. Les neurologues, par exemple, nous parlent d’un concept intéressant et complexe. Il s’agit de “l’économie de l’information”, c’est-à-dire quand nous intégrons une valeur ou une croyance, nous nous  attachons de manière obsessive et permanente, d’où la complexité extrême de la résistance au changement.

Personne ne peut s’envoler ainsi, après avoir eu une relation affective où la personne était notre nord et notre sud. Nous ne pouvons pas non plus arracher toutes nos racines d’un décor qui, jusqu’à il y a peu, nous conférait des valeurs et une manière de nous considérer. Mais, il n’y a rien de pire pour notre santé physique et mentale que d’alimenter cette auto-tromperie.

Nous vous proposons de réfléchir à cela.

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Quand tourner en rond nous empêche de voler

Anthony de Mello a été un psychothérapeute plutôt spirituel qui a écrit des livres très intéressants où il parlait de cette magie si habituelle des grands conteurs d’histoires. L’un des aspects qu’il a le plus travaillés est la résistance au changement. Selon lui, beaucoup de gens vivent plongés jusqu’au cou dans des piscines pleines de “substances toxiques nauséabondes”.

Mais, au lieu de sortir le plus vite possible de ce décor si désagréable, l’être humain se préoccupe uniquement de “ne pas faire de vagues”. C’est une image très graphique qu’il nous invite à visualiser, pour nous demander pourquoi nous avons tant de mal à pratiquer une attitude plus audacieuse et courageuse pour émerger de ces environnements nocifs. D’une certaine manière, nous essayons, même si nous ne le faisons pas toujours de la meilleure des manières.

Dans une étude intéressante publiée dans la revue “Current Biology”, quelque chose de curieux a été démontré, qui invite à la réflexion : quand nous nous perdons, au lieu de marcher sur une ligne droite pour trouver une sortie, nous marchons en cercles. Comme nous l’avons expliqué au début de l’article, notre esprit est conservateur, et il l’est car le cerveau n’aime pas les risques, les sauts dans le vide et les stratégies risquées. Avant de trouver une sortie, il nous oblige à tourner en rond.

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Cette information ne doit pas pour autant vous décourager. De fait, c’est normal. Quand il y a des caractéristiques ou des situations que nous devrions changer, nous commençons toute une série de tentatives qui alimentent, encore et encore, presque sans nous en rendre compte, la même situation. Mais, nous sommes en mouvement, et tôt ou tard, nous activerons ce navigateur interne qui nous indiquera où se trouve la véritable sortie. 

De fait, il suffit parfois de regarder vers le haut, là où il n’y que calme. Là où l’équilibre d’une immensité sereine peut nous donner les réponses dont nous avons besoin pour “voler”.

Déployez vos ailes et volez, tout simplement

Nous sommes sûr-e-s que vous non plus n’êtes pas un fanatique du conformisme. Habiter dans ces espaces fanés où l’amour n’est pas authentique et où personne ne nous valorise, c’est comme alimenter le flamme du masochisme et de la douleur.

“Ce n’est pas l’espèce la plus force qui survit, ni la plus intelligente, mais celle qui répond le mieux au changement.”

-Charles Darwin-

Alimenter ces comportements nous transformera petit à petit en tristes mendiant-e-s du désamour, en marionnettes malheureuses que les autres se plairont à faire bouger à leur guise. Cela ne vaut pas la peine de perdre sa dignité de cette manière, et c’est pour cela qu’il est bon de réfléchir quelques moments aux stratégies suivantes.

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Quelques clés pour favoriser le changement et “déployer” ses ailes

Notre survie émotionnelle passe obligatoirement par la confrontation à ces  attachements. Nous savons que personne ne nous a appris le langage de l’au revoir. Pourtant, tourner la page fait partie de la vie, et pour avancer, nous devons savoir renoncer à ce que fait mal, à ce qui ne sert plus à rien, à ce qui ne nous aide plus à grandir.

  • Apprenez à être responsable de votre vie. Prenez-en les rênes sans attendre de sauveur. Personne ne peut plus vous aimer que vous-même, personne n’a plus le droit de vous sauver de ce qui vous fait du mal que la personne formidable que vous voyez dans le miroir chaque matin.
  • Pleurez la perte. Vous avez complètement le droit de décharger la douleur, car le désamour fait mal, car le fait de savoir que nous ne sommes plus utiles dans ce travail, dans cette situation, ou estimé dans ce groupe génère de la douleur. Lâchez-vous et pleurez.
  • Echafaudez un plan pour votre futur immédiat. Ne commettez pas l’erreur de penser “que va-t-il advenir de moi ?” ou “tout est perdu”. Contrôlez les pensées fatalistes et semez des graines dans ce présent, en pensant seulement au futur immédiat. Ne vous levez pas un seul jour sans avoir un objectif concret, défini, satisfaisant et facile à accomplir.
  • Crées des rituels simples. Quand le désespoir ou la frustration refont surface, servez-vous de ces rituels, ce sont eux qui peuvent vous aider. Sortez marcher, allez voir quelqu’un, dessinez, écrivez, lisez, courez… Ce type d’exercices a pour finalité de “briser” le cycle des pensées obsessives grâce à des activités libératoires et guérisseuses. Des rituels du cœur pour vous libérer l’esprit.

Parfois, il suffit d’utiliser de simples visualisations. Imaginez-vous tel que vous aimeriez être : libre, détendu-e, avec l’âme tranquille et réceptif-ve à tout ce que demain vous réserve : le bonheur que vous méritez. Alors, volez !


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