Nos peurs se cachent dans la colère

Nos peurs se cachent dans la colère

Dernière mise à jour : 22 avril, 2016

Certaines émotions désagréables, telles que la colère, cachent des messages révélateurs.

Ces émotions nous transmettent quelque chose de très profond sur nous-même : des peurs auxquelles nous sommes incapables de renoncer, et que nous ne pouvons pas accepter.

Pourquoi refuse-t-on de reconnaître nos peurs ? Les pièges que nous tendent nos pensées nous poussent à tomber, parfois, dans la colère, la haine et le mal-être.

Ainsi, on se retrouve finalement à la merci de nos raisonnements, analysant alors consciemment et superficiellement nos peurs.

La pression sociale à laquelle nous sommes soumis nous mène à penser qu’avoir peur, c’est être vulnérable, fragile, et du fait de cette croyance, on enfouit nos peurs dans notre subconscient.

C’est pourquoi elles se révèlent finalement sous la forme de la colère, face à des situations qui échappent à notre contrôle, et qui font partie de nos craintes les plus profondes.

Il est plus facile de ressentir de la colère que de reconnaître la peur

Il est plus fréquent de voir des gens s’énerver, que des gens capables de reconnaître leurs peurs.

On s’obstine à se mettre en colère, soit en la manifestant envers nous-même (produisant ainsi des réponses psychosomatiques), soit en l’extériorisant.

Dans le deuxième cas, on projette alors notre colère sur les autres, en se basant sur le fait que c’est une autre personne ou une situation qui a généré en nous ce grand énervement devenu colère.

Il n’est pas chose aisée que de gérer sa colère, même si on est davantage familiarisé avec la colère qu’avec la peur.

En effet, elle est davantage superficielle, et c’est la raison pour laquelle d’autres choses se cachent en elle, des choses auxquelles on n’avait pas prêté attention jusqu’alors, ou bien que l’on n’est pas prêt à affronter.

Vous connaissez sûrement des gens qui sont toujours en colère, si bien qu’il semble que cela fasse partie de leur caractère.

Cependant, de nombreuses raisons autres que le caractère maintiennent la colère. En effet, elle ne serait que la partie visible de l’iceberg.

 


Nos craintes non affrontées se transforment en colère, et on peut demeurer dans cet état pendant longtemps si on n’est pas disposé à s’attaquer à la  racine.


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Quand on réprime notre colère

Quand la colère se présente dans notre vie et qu’on ne comprend pas ce qui a pu causer son apparition, on se met alors à intellectualiser l’émotion, et on finit par s’interdire de ressentir haine et souffrance.

Il y a certaines colères qu’on ne comprend pas, et que l’on considère bien souvent comme disproportionnées, injustifiées et insensées.

On se risque à juger ce que l’on ressent avec la prétention de ne pas le ressentir.

On dévalorise ces colères, et on les garde enfouies en nous. Si elles apparaissent, c’est pour une raison bien plus profonde, et en se comportant ainsi, on s’empêche de comprendre cette raison.

Le plus souvent, on sépare notre esprit de nos émotions, laissant ainsi notre esprit se charger d’apaiser nos ressentis, et oubliant notre corps ainsi que nos sentiments.

 


“Parfois, on est trop têtu pour admettre certains besoins, car la société dans laquelle nous vivons fragilise le besoin. Notre colère s’exprime généralement de la même façon que la dépression ou la culpabilité”.

-Elisabeth Kübler-Ross-


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On se libère de la colère en comprenant nos peurs

Notre répertoire de peurs est assez conséquent. Il est évident que c’est nous, et seulement nous qui devons nous occuper de nos peurs et qui en sommes responsable.

A partir du moment où on assume la responsabilité de nos peurs, on peut alors nous juger nous-même face à ce que l’on ressent et ce que l’on vit.

On ne ressent alors plus le besoin de culpabiliser, de manipuler ou de mentir. On se rend compte que nous sommes responsable des ressentis des autres, puisque nous sommes ce que nous ressentons.

 


Parfois, une crainte tout particulière est sous-jacente à certaines colères, crainte que n’importe qui autour de nous pourrait déceler car, fort de leur oeil extérieur, les gens essaient de voir plus loin que la colère.


 

Parfois, la colère est récurrente : lorsqu’on s’énerve parce qu’une personne ne se présente pas à un rendez-vous, cela indique une peur de l’abandon.

Lorsqu’on s’énerve parce qu’on nous a dit quelque chose que l’on n’a pas apprécié, cela indique une peur du manque de reconnaissance, ou encore la peur de ne plus être aimé.

Les peurs sont enracinées à une colère récurrente. La colère apparaît alors de plus en plus souvent.

On est alors envahi par la haine, et on pense que c’est de la faute des autres. Cela nous empêche d’explorer nos peurs et nous rend responsable d’elles, nous privant ainsi de l’opportunité de les comprendre et de les guérir.

 


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