Normal People : la série romantique qui séduit le public et les critiques

Normal People nous rappelle combien il est difficile d'assumer les pertes qui accompagnent l'évolution, la difficulté des transitions et l'adaptation aux nouvelles circonstances.
Normal People : la série romantique qui séduit le public et les critiques
Cristina Roda Rivera

Rédigé et vérifié par Psychologue Cristina Roda Rivera.

Dernière mise à jour : 13 février, 2023

La série Normal People a été un phénomène international inattendu, bien accueilli par le public et la critique. Beaucoup s’accordent à dire que l’adaptation du livre de Sally Rooney est bien meilleure que ce dernier, ce qui arrive très rarement avec les adaptations à l’écran des fictions littéraires.

Cela tient certainement à l’alchimie entre l’actrice et l’acteur principal. Marianne (Daisy Edgar-Jones) et Connell (Paul Mescal) ajoutent de la valeur à l’histoire. Leur attraction provoque le magnétisme de l’écran.

Normal People est un délice pour les sens, pour se laisser aller à ses émotions et réflexions chaleureuses, sincères et profondes sur la vie et combien il est difficile de se trouver soi-même à vingt ans. C’est une histoire d’amour qui se mêle aux émotions vécues dans nos vies à différents stades de la jeunesse.

Norma People : un amour de jeunesse avec le sérieux que cela représente

Normal People est un amour qui commence dans la jeunesse et qui n’enlève rien à la rondeur d’autres œuvres cinématographiques comme Les Ponts de Madison ou Le Voile peint. C’est une histoire de jeunesse qui revit le meilleur et le pire d’être amoureux et confus, quand cela arrive la première fois.

Loin des histoires presque caricaturales comme After, Fifty Shades of Grey ou 365, l’amour de Marianne et Connel offre des scènes de sexe qui révèlent une intimité qui en dit long sur le sexe et la personnalité. Oui, Normal People est extrêmement explicite et en même temps artistique, réel et filmable. Une série recommandée pour les adolescents et aussi pour les adultes.

L’histoire typique du lycée avec des personnages d’une profondeur émotionnelle

Se déroulant en Irlande en 2010, Normal People met en scène des camarades de classe d’une petite ville. Marianne (Daisy Edgar-Jones) est la fille qui a de l’argent et Connell (Paul Mescal) est l’humble garçon dont la mère nettoie la maison familiale de Marianne.

Au-delà des émotions lourdes et de la respiration agitée, cette série étonnante, dont vous pouvez regarder les 12 épisodes sur Hulu ou Starzplay, parle vraiment du fait de grandir. Du processus douloureux de détruire la personne que vous étiez pour devenir la personne que vous allez être si vous voulez “fonctionner” dans ce monde.

Au lycée, Connell est très populaire et aimé, mais modeste. Marianne est toujours retirée de ses pairs, ne s’intègre pas et est sarcastique. Ce qu’ils ont tous les deux en commun, c’est une attirance instantanée et une intelligence vive. Suffisamment pour avoir des relations sexuelles et se parler comme ils ne le font avec personne d’autre.

L’importance du sexe dans Normal People

Lorsqu’ils se déshabillent pour la première fois l’un devant l’autre, il sont à égalité et possèdent les mêmes attentes. Il n’y a rien d’obscène ni de feint. Ils veulent vraiment se connaître et, au lit, veulent le faire dans le plaisir et le silence. Alors que dans certaines histoires d’adolescents, le sexe est une fin en soi, c’est ici une manière d’expérimenter l’identité.

Une façon d’exprimer la relation avec les autres, d’accepter que c’est parfois un fiasco malgré notre amour pour cette personne. Le spectateur peut sentir à quel point les protagonistes sont prêts à tout risquer pour leur propre histoire.

Ils formeraient certainement le couple parfait, mais eux refusent de réduire leur existence à ces attentes de normalité.

Le sexe, puis l’amour, révèlent l’insécurité de Connell malgré sa popularité. Marianne, dont l’estime de soi est également minée par une famille peu aimante, finit par développer une tendance masochiste. Au lit et hors, chacun possède quelque chose que l’autre désire et qui lui manque.

Normal people

Les principes et l’humiliation résonnent tout au long de la relation

Connell accepte de garder leur liaison secrète lorsque Marianne le suggère. Trop facilement. Il est le plus populaire et ses relations sociales sont bien établies. C’est une fille trop compliquée.

Cette décision de Connell résonne dans leur relation pendant des années. Cependant, quand ils vont au Trinity College, Marianne trouve le genre de personnes sophistiquées avec lesquelles elle est à l’aise, tandis que Connell est maintenant celui qui ne se sent pas à sa place.

Les différences entre les deux profitent à une Marianne qui profite de son nouvel environnement. Pendant ce temps, Connell s’adaptera mal à l’université, ce qui le marquera profondément.

Ils se reconnecteront en tant qu’amis, puis comme un couple sans succès. Il semble qu’une relation conventionnelle soit presque une utopie pour les “gens normaux”. Au cours de ses années d’université, Connell lutte contre la pauvreté et la dépression. Marianne avec sa famille.

Tous deux obtiennent des succès et des revers, voyagent et reviennent, partagent leurs sentiments à travers des relations avec d’autres personnes. Ils sont comme deux ondes souvent désynchronisées jusqu’à ce qu’elles convergent à nouveau. Tout cela est extrêmement fidèle au roman.

La prose froide du roman est ici le ton de la série, plus chaleureux, plus rêveur, plus tactile. Normal People se vit comme ce type de série que l’on regarde de manière boulimique mais qui se digère dans les jours qui suivent. Un délice romantique que nous recommandons vivement.

Cela pourrait vous intéresser…


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.