Les grands-parents ne meurent jamais, ils deviennent invisibles

Les grands-parents ne meurent jamais, ils deviennent invisibles

Dernière mise à jour : 18 octobre, 2016

Les grands-parents ne meurent jamais, ils deviennent invisibles et dorment pour toujours au plus profond de notre cœur.

Encore aujourd’hui, ils nous manquent et nous donnerions tout pour écouter à nouveau leurs histoires, pour sentir leurs caresses et leurs regards empreints d’une tendresse infinie.

Nous savons que c’est la loi de la vie. Alors que les grands-parents ont le privilège de nous voir naître et grandir, nous sommes témoins de leur vieillesse et nous les voyons quitter ce monde.

Leur perte est presque toujours le premier adieu auquel nous faisons face dans l’enfance.

Les grands-parents qui participent à l’éducation de leurs petits-enfants laissent des traces dans leur âme, un héritage qui les accompagnera dans leur vie comme des graines d’amour intemporelles pour les jours où ils seront invisibles.

Aujourd’hui, il est très commun de voir des grands-parents impliqués dans les tâches d’éducation de leurs petits-enfants.

Ils sont d’un soutien inestimable pour les familles actuelles. Pourtant, leur rôle n’est pas le même que celui d’un père ou d’une mère, et c’est quelque chose que les enfants ressentent très tôt.

Le lien entre les grands-parents et les petits-enfants est créé depuis une complicité bien plus intime et profonde.

Leur perte peut donc souvent être une période délicate dans l’esprit d’un enfant ou d’un adolescent. Nous vous invitons à réfléchir à cela.

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L’adieu aux grands-parents : la première expérience de la perte

Beaucoup de personnes ont le privilège d’avoir à leurs côtés leurs grands-parents lorsqu’ils arrivent à l’âge adulte.

D’autres, à l’inverse, doivent affronter leur mort dès la plus tendre enfance, à cet âge où on ne comprend pas bien la perte dans toute sa définition et où les adultes l’expliquent parfois mal.

Il essaient parfois d’adoucir le concept de mort ou de faire comme “si ça ne faisait pas mal”.

La plupart des psycho-pédagogues nous le disent très bien : il faut toujours dire la vérité à un enfant.

Il est nécessaire d’adapter le message à son âge, bien sûr, mais beaucoup de parents commettent l’erreur d’éviter, par exemple, un dernier adieu entre l’enfant et le grand-parent ou utilisent des métaphores comme “papi est dans une étoile” ou “mamie dort dans le ciel”⋅ 

  • Il faut expliquer aux enfants la mort de manière simple et sans métaphores pour qu’ils ne se fassent pas d’idées erronées. Si nous leur disons que le grand-père est parti, il est probable que l’enfant demande quand est-ce qu’il va revenir.
  • Si nous expliquons au petit la mort depuis une vision religieuse déterminée, il est nécessaire d’insister sur le fait qu’ “il ne va pas revenir”. Un petit enfant ne peut absorber que des quantités limitées d’informations, alors les explications doivent être brèves et simples.
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Il est important de savoir également que la mort n’est pas un tabou et que les larmes des adultes ne doivent pas être cachées du regard des enfants.

Nous souffrons tous à un moment donné de la perte d’un être cher et il est nécessaire d’en parler et de la soulager.

Les enfants le font à leur rythme et nous devons être des facilitateurs de ce processus, dès qu’ils en ont besoin.

Les enfants nous poseront plein de questions et ils auront besoin des réponses les plus patientes et compréhensives.

La perte des grands-parents dans l’enfance ou dans l’adolescence est complexe alors il est nécessaire de traverser ce deuil en famille, en éveillant son intuition pour être à l’écoute de n’importe quel besoin des enfants.

Même s’ils ne sont plus là, ils restent très présents

Les grands-parents, même s’ils ne sont plus là, restent très présents dans nos vies, dans ces décors communs que nous partageons avec nos familles et même dans cet héritage oral que nous offrons aux nouvelles générations.

Les grands-parents nous ont pris la main pendant un moment, ils nous ont appris à marcher mais ensuite, ils ont soutenu nos cœurs, là où ils dormiront éternellement nous offrant leur lumière, leur souvenir.

Leur présence habite encore les photographies jaunâtres que l’on garde dans des cadres et non pas dans la mémoire d’un téléphone.

Le grand-parent se trouve dans cet arbre qu’il a planté avec ses mains, dans cette robe qu’elle a cousue et que nous conservons.

Il y a toujours l’odeur de ces gâteaux qui habite notre mémoire émotionnelle. Leur souvenir est aussi dans chacun des conseils qu’ils nous ont donnés, dans les histoires qu’ils nous ont racontées, dans la manière dont nous faisons nos lacets et même dans cette petite fossette que nous avons héritée d’eux.

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Les grands-parents ne meurent pas, car ils s’inscrivent dans nos émotions d’une manière plus délicate et profonde que la simple génétique.

Ils nous ont enseigné à aller un peu plus lentement et à leur rythme, à savourer un après-midi à la campagne, à découvrir que les bons livres ont une odeur spéciale car il existe un langage qui va bien au-delà des mots.

C’est le langage du câlin, d’une caresse, d’un sourire complice et d’une promenade d’après-midi où l’on partage des silences tout en admirant le coucher du soleil.

Tout cela perdurera pour toujours, et c’est ici que se trouve l’authentique éternité des personnes.

Dans l’héritage affectueux des personnes qui nous aiment vraiment et que nous honorons en y pensant chaque jour.


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