Le lien entre la vitamine D et l'humeur

Pensiez-vous que c'était un mythe l'idée selon laquelle les jours gris affectent l'humeur ? Quelqu'un vous a-t-il dit que vous exagériez lorsque vous lui avez dit que l'hiver vous rendait triste ? Vous n'êtes pas le seul ! Lisez la suite de cet article pour savoir pourquoi cela vous arrive.
Le lien entre la vitamine D et l'humeur

Dernière mise à jour : 02 novembre, 2020

En hiver et en automne, votre humeur est moins bonne ? Les jours de pluie, vous êtes plus déprimé ? Ce sentiment concerne beaucoup de monde. Cela est dû à une diminution du taux de vitamine D, conséquence d’une exposition au soleil réduite : nous passons moins d’heures dans la rue et les heures d’ensoleillement diminuent également.

Mais un manque de soleil peut-il vraiment provoquer une telle altération de l’humeur ? Eh bien oui : la vitamine D a un rôle important en tant que régulateur des neurotransmetteurs liés à l’humeur. Découvrez ici les effets d’une carence en vitamine D.

Les effets de la vitamine D.

Que savons-nous de la vitamine D ?

Les vitamines sont des substances qui permettent au corps de fonctionner normalement. Dans le cas spécifique de la vitamine D, sa fonction principale est de réguler les taux de calcium et de phosphate. Elle est essentielle à la formation du squelette.

De faibles niveaux peuvent conduire au rachitisme chez les enfants et à l’ostéomalacie chez les adultes. Une autre de ses fonctions est de moduler le système immunitaire, favorisant ainsi la transformation des monocytes en macrophages.

Cette vitamine peut être obtenue de trois manières :

  • Via l’alimentation. Le foie de morue et les poissons gras comme le thon, le saumon, le maquereau et les sardines contiennent des quantités importantes de cette vitamine. Et, dans une moindre mesure, le foie de veau, le jaune d’œuf, et les champignons sauvages.
  • Via les suppléments
  • Via synthèse cutanée par exposition aux rayons UVB du soleil, d’où provient la majeure partie de la vitamine D chez l’homme.

Quel rôle joue la vitamine D sur l’humeur ?

Des preuves montrent que la vitamine D régule une enzyme qui convertit le tryptophane en sérotonine. La sérotonine est importante pour son rôle dans la régulation de l’humeur (amélioration de l’humeur, réduction de l’agressivité et de l’impulsivité…), et dans le développement du cerveau du bébé pendant la grossesse.

En outre, on observe une corrélation claire entre la carence en vitamine D et les troubles affectifs saisonniers. D’après certaines recherches, on observe cela chez 10 % de la population. Cela expliquerait l’effet bénéfique de la luminothérapie ou de la photothérapie chez les patients atteints de troubles affectifs saisonniers.

Il semble ainsi qu’une carence en vitamine D soit associée à des symptômes dépressifs et anxieux. Toutefois, une relation causale n’a pas été établie.

Il est vraiment très difficile de savoir si une carence en vitamine D est la cause de la dépression ou si la dépression est la cause d’une carence en vitamine D. Seule la coexistence des deux circonstances a été vérifiée. Cela veut dire qu’aucune étude ne confirme l’efficacité des suppléments vitaminiques à l’heure de réduire les symptômes dépressifs.

En plus des symptômes affectifs, la carence en cette vitamine peut être liée à l’apparition d’autres problèmes de santé mentale. Poursuivez votre lecture pour savoir quels sont ces autres problèmes.

La maladie d’Alzheimer

L’origine de cette maladie cruelle est encore inconnue. Une origine multi-causale est préconisée. Cependant, des recherches ont montré que le risque de maladie d’Alzheimer est plus élevé chez les personnes qui manquent de vitamine D.

L’autisme

Nous sommes confrontés à un autre trouble d’origine multicausale. Cela veut dire qu’il n’y a pas une cause unique connue.

Cependant, en raison du rôle de la vitamine D et de la sérotonine dans le développement du cerveau, une carence pourrait influencer le développement du trouble du spectre autistique (TSA). Il a été montré que le risque de développer un TSA peut diminuer si les femmes enceintes reçoivent un supplément de vitamine D.

La psychose

Une étude menée au Royaume-Uni a montré que les participants qui ont eu une première pause psychotique avaient un taux de vitamine D significativement plus faible que les participants en bonne santé.

D’autres recherches menées en Finlande ont conclu que les jeunes hommes qui avaient pris cette vitamine en complément de leur alimentation avaient trois fois moins de risques de développer une psychose que ceux qui n’en avaient pas pris.

Une carence en vitamine D.

Faites des activités à l’extérieur et mangez sainement

Bien qu’il soit impossible de déterminer si la carence en vitamine D est la cause des troubles mentaux que nous avons cités ci-dessus, il est certain que la vitamine D a des effets bénéfiques sur l’humeur.

Pour cette raison, nous pouvons et devons (dans la mesure du possible) favoriser la production de vitamine D. Il est donc important de réaliser des activités à l’extérieur, même en hiver (même si les vêtements limiteraient en partie l’incidence des rayons du soleil). Toujours avec modération et prudence.

Cela est particulièrement important chez les personnes âgées qui passent souvent plus de temps à l’intérieur. La vitamine D est importante pour – en plus de ce qui a déjà été mentionné – la préservation de la masse osseuse.

Enfin, il est important de surveiller votre alimentation, en particulier pendant les mois où l’exposition au soleil est plus difficile. Mangez des aliments riches en ce nutriment. Et en cas de carence, consultez votre médecin qui déterminera si vous devez ou non prendre des compléments.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Balanzá-Martínez, V. (2017). Suplementos nutricionales en los trastornos psicóticos. Actas Española de Psiquiatría, 45(1), 16-25
  • Escaffi, M. J., Miranda, M., Alonso, R., & Cuevas, A. (2016). Dieta mediterránea y vitamina D como potenciales factores preventivos del deterioro cognitivo. Revista Médica Clínica Las Condes, 27(3), 392-400
  • Hewison M (2010). Vitamin D and the immune system: new perspectives on an old theme. Endocrinol Metab Clin North Am. 39(2):365-79
  • Holick MF (2007). Vitamin D deficiency. New Engl J Med. 357:266-81
  • Patrick, RP y Ames, BN (2014). La hormona de la vitamina D regula la síntesis de serotonina. Parte 1: relevancia para el autismo. The FASEB Journal , 28 (6), 2398-2413
  • Stewart A. E. et al. Possible contributions of skin pigmentation and vitamin D in a polyfactorial model of seasonal affective disorder. Medical Hypotheses. 2014; 83(5):517-525

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.