La tristesse n'est pas mauvaise, elle est seulement mal perçue

La tristesse n'est pas mauvaise, elle est seulement mal perçue

Dernière mise à jour : 18 novembre, 2016

Combien de fois vous a-t-on dit “ne pleure pas”, alors que la seule chose que vous voulez faire, c’est justement de pleurer ?

Combien de fois avez-vous feint d’être bien, alors que dans le fond, vous êtes brisé de l’intérieur ?

Pourquoi la tristesse dérange autant ceux qui n’en souffrent pas ? Est-elle si mauvaise ? Est-ce si mal d’être triste ?

D’un point de vue théorique, la tristesse est une émotion basique et n’est donc ni bonne ni mauvaise.

Dans la pratique, être triste n’est pas mauvais, au contraire, c’est très sain car nous exprimons un sentiment qui, autrement, resterait enfermé.

La tristesse arrive quand la douleur se libère, mais si la douleur ne se libère pas, le mal persiste et s’approfondit.

La tristesse “n’est pas mal”

Éviter la tristesse ne permettra pas au mal de disparaître, même si quelqu’un vous dit “ne sois pas triste”.

Il est évident que la bonne humeur et l’optimisme aident à surmonter une situation douloureuse, mais dissimuler la douleur n’est pas la solution.

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En réalité, la tristesse est mauvaise uniquement lorsqu’elle devient une habitude, quand vous vous y accommodez comme une manière d’éviter de vous confronter à vos problèmes.

Mais tout dans la vie a son moment, et la tristesse aussi. Se la refuser à soi-même ou aux autres n’aide pas à libérer la douleur, bien au contraire.

Respecter la tristesse, la sienne et celle des autres, est la seule manière d’obtenir qu’elle disparaisse, sans pression ni jugement.

Les sentiments sont ce qu’ils sont, et personne n’a le droit de vous dire comment vous devez vous sentir ou comment vous devez exprimer votre douleur.

Le fait de ne pas savoir gérer la tristesse de manière naturelle fait que beaucoup de gens expriment leur douleur de manière dangereuse.

C’est alors que l’importance de l’intelligence émotionnelle survient, un dialogue que nous sommes habitués à maintenir avec nous-même et la bonté que nous nous accordons.

Pourquoi la tristesse est-elle mal vue ?

Nous n’aimons pas voir les autres tristes. Pourquoi ? Nous nous sentons impuissants, coupables, responsables ?

Cela nous attriste et nous ne voulons pas ressentir cela ? Cela nous rappelle que la vie n’est pas un chemin tout rose ?

Qu’elle que soit la raison, nous nous sentons mal à l’aise lorsque quelqu’un est triste autour de nous.

De plus, nous n’aimons pas montrer notre tristesse en public, comme si cela nuisait aux autres ou nous mettait dans une position de fragilité.

Le diktat social affirme qu’il faut se superposer à la tristesse et regarder devant soi. Mais on n’annule pas quelque chose avec autre chose.

On peut être courageux, aller de l’avant mais il faut d’abord nettoyer la douleur et l’extraire.

La tristesse est plus facile à accepter quand sa nature est respectée

Tout le monde a déjà été triste. Et par exemple, nous savons tous qu’il est plus facile de surmonter la tristesse quand nous la laissons couler, quand nous la lâchons dans la nature et que nous faisons ce qu’elle nous demande, que ce soit pleurer ou chercher la solitude ou le vent sur le visage.

Plus nous essayons de la dissimuler, plus il nous est difficile de sortir du trou.

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Quand vous laissez couler la tristesse, vos propres mécanismes de défenses peuvent sortir au grand jour.

Il y a ceux qui sont capables de faire des blagues, de rire et de montrer de l’optimisme sans pleurer. Mais cela dépend de la nature de chacun.

Il y a également ceux qui ont besoin d’un moment de pleurs et de solitude pour libérer leur tristesse pour ensuite reprendre le gouvernail et commencer à penser plus rationnellement.

D’autres demandent plus de temps pour le calme et ont besoin d’être en compagnie des êtres chers. De fait, peut-être que la tristesse est l’une des émotions face auxquelles nous avons un comportement très variable.

Quoi qu’il en soit, il est important de respecter le mode sur lequel chacun veut surmonter les moments les plus difficiles, surtout au début.

Lors de ces moments, même des stratégies comme le refus peuvent être utiles pour amortir une douleur qui est arrivée tout d’un coup et qui veut prendre toute la place.


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