James Harrison, la biographie d'un homme touchant

L'histoire de James Harrison est absolument merveilleuse. Grâce à elle, nous nous rendons compte que les héros existent réellement. La générosité et l'engagement de cet homme ont permis à des millions de bébés de naître et de rester en bonne santé.
James Harrison, la biographie d'un homme touchant
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 24 juillet, 2021

Il est possible que le nom de James Harrison ne vous dise pas grand-chose. Or, il s’agit d’un superhéros en chair et en os qui est encore en vie et qui a permis de sauver la vie de plus de deux millions de bébés dans le monde entier. On l’appelle « l’homme au bras d’or ».

Son histoire est réellement fabuleuse. James Harrison est un Australien qui est né en 1936 et vivait une vie absolument normal. Néanmoins, à ses 14 ans, il tomba malade. Il fut admis dans une clinique où on lui enleva un poumon. Il a survécu grâce à un don de 13 litres de sang de donneurs anonymes.

« Le jour de mon dernier don, le vendredi, une douzaine de mères sont venues me voir avec leurs bébés pour me remercier de ce que j’avais fait. Cela a été assez triste, comme la fin d’une ère pour moi. »

– James Harrison –

James Harrison resta trois mois à l’hôpital. Lorsque les médecins lui parlèrent des transfusions qui lui avaient sauvé la vie, il se sentit profondément reconnaissant envers ces personnes anonymes qui, d’une façon ou d’une autre, lui avaient permis de vivre.

À cet instant, il se promit de devenir donneur dès qu’il aurait l’âge légal pour le faire (18 ans). Nous vous invitons ici à découvrir l’histoire fascinante de cet homme banal qui est devenu un héros.

Main avec un cœur.

James Harrison et une étonnante découverte

Ironiquement, James Harrison avait une peur panique des aiguilles. Il s’était cependant fait une promesse plus grande et plus importante que n’importe quelle peur.

Ainsi, à ses 18 ans, il respecta son engagement et devint donneur. Il commença à donner son sang avec une certaine régularité et assure que, malgré la fréquence de dons, il n’a jamais été capable de regarder son bras quand on lui introduisait une aiguille.

Dix ans s’écoulèrent et Harrison poursuivait ses dons. Cependant, un jour, il fut appelé par un groupe de médecins. Ces derniers lui dirent avoir découvert que son sang contenait un type spécial d’immunoglobuline, que très peu de personnes possédaient. Ils lui demandèrent donc l’autorisation de faire des tests avec son sang.

Cet anticorps était si important et précieux que James Harrison signa une assurance de vie pour un million de dollars. Personne ne sait pourquoi son organisme produit cette immunoglobuline, mais Harrison attribue cela à la grande quantité de transfusions qu’il a dû subir quand il avait 14 ans.

Un espoir pour les bébés

Mais pourquoi le sang de James Harrison est-il si spécial ? L’anticorps qu’il produit naturellement prévient la maladie hémolytique du nouveau-né. Quand la mère a un Rh négatif et son bébé (encore dans son ventre) a un Rh positif, une réaction adverse se produit.

Cette incompatibilité génère des problèmes lors de la grossesse et débouche généralement sur la maladie du Rhésus chez les enfants. La maladie produit de graves symptômes et peut conduire à une anémie ou même à des malformations. Dans les pires cas, l’enfant peut même mourir.

L’immunoglobuline, qui est extrêmement concentrée dans le plasma sanguin de James Harrison, est un antidote pour ce problème. Quand on l’extrait de son sang, elle permet d’élaborer des injections que l’on administre à la mère au cours de sa grossesse et après la naissance du bébé. On élimine ainsi les risques.

Immunoglobuline.

L’homme au bras d’or

Quand ils découvrirent que James Harrison possédait ce don si spécial, les scientifiques lui demandèrent de donner son sang plus fréquemment. Lui qui devait encore fermer les yeux quand il donnait son sang accepta avec plaisir.

Il commença à donner son sang toutes les trois semaines et continua à le faire pendant 57 ans. À partir de son plasma, il fut possible de développer le RhoGAM, un médicament qui évite les effets de l’incompatibilité sanguine entre une mère et son enfant.

On estime qu’au moins 2,4 millions d’enfants ont été sauvés grâce aux dons d’Harrison et au médicament développé à partir de son plasma. « La Croix-Rouge et l’Australie ne pourront jamais assez remercier un homme comme James », a un jour dit la porte-parole de la Croix-Rouge australienne quand Harrison a réalisé son 1174e don, le dernier.

On finit par interdire à James Harrison de donner son sang pour des raisons médicales, car sa santé était en danger. Le gouvernement de son pays lui remit la Médaille de l’Ordre d’Australie en honneur de son apport désintéressé.

Harrison, de son côté, fut heureux d’avoir pu contribuer à sauver tant de vies. Parmi les dernières, celle d’une de ses filles et une de ses petites-filles. Il cessa de faire des dons à 81 ans.

Ce superhéros a évité la mort de millions de bébés, mais a aussi aidé à éviter des avortements prématurés, des malformations cérébrales et une infinité de séquelles chez les enfants. Longue vie à cet homme merveilleux.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Leyva, F. A. B., Sánchez García, F., Maynard, E. H. O., & Portilla, O. C. (2014). Caracterización de gestantes Rh negativas que acudieron al banco de sangre provincial de Guantánamo. 2009–2012. 16 de Abril, 53(256), 43-54.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.