Le cortisol, l'hormone du stress

Le cortisol, l'hormone du stress

Dernière mise à jour : 07 juillet, 2017

Le cortisol est une hormone qui agit comme un neurotransmetteur dans notre cerveau. Cette hormone est considérée comme l’hormone du stress : notre corps la produit au cours de situations de forte tension pour nous aider à les affronter. La libération de cette hormone est contrôlée par l’hypothalamus, en réponse à des situations stressantes et à un faible niveau de glucocorticoïdes dans le sang.

Le stress est une émotion/un état émotionnel qui génère une tension physique. Il peut provenir de toute situation ou pensée qui nous fait nous sentir frustré-e-s, furieux-ses ou nerveux-ses. Le stress peut être positif à petites doses, comme quand il nous aide à éviter un danger ou à atteindre nos objectifs. Cependant, quand il passe du stade d’émotion ponctuelle à celui d’émotion récurrente ou d’état émotionnel, il peut être mauvais pour la santé.

Nous pouvons conditionner nos niveaux de cortisol à travers notre façon de penser, de croire et de ressentir. La science a démontré que lorsque nous modifions nos pensées d’une certaine manière, nous changeons l’activité biochimique des cellules de notre cerveau.

L’absence de sens de l’humour, le fait d’être irrité-e-s constamment, de ressentir de la colère, d’être fatigué-e-s en permanence alors que l’on n’a pas réalisé d’effort particulier, le manque d’appétit (ou son contraire, un appétit démesuré) peuvent indiquer que nous avons des niveaux élevés de cortisol dans notre corps.


En fonction de notre caractère et de notre façon de voir la vie, nous générons du cortisol ou de la sérotonine.


Le cortisol, l’hormone du stress et de l’insomnie

Les situations que nous jugeons stressantes font augmenter nos niveaux de cortisol, ceci pouvant nuire à la qualité et à la durée de notre sommeil. Le cortisol, même si nous n’en avons pas dressé un portrait flatteur, doit avoir un niveau basal au cours de la journée pour nous maintenir éveillé-e-s et actif-ve-s. Il se réduit ensuite pendant la nuit.

Les niveaux de cortisol changent aussi tout au long de la journée : il y a des personnes qui sont plus actives le matin et d’autres qui n’arrivent pas à prendre de bon rythme avant d’avoir mangé le midi. Cependant, il se réduit normalement petit à petit au fur et à mesure que la journée avance pour atteindre son niveau minimal au moment où l’on cherche à s’endormir. Il faut savoir que si les niveaux de cortisol ne diminuent pas au cours de la nuit en raison d’une réponse au stress qui reste active, nous aurons de grandes difficultés à trouver le sommeil.

Le cortisol joue un rôle important au niveau de notre santé et de notre bien-être car il élève ses niveaux à chaque problème que nous considérons comme une menace. Quand nos niveaux de cortisol sont optimaux, nous nous sentons motivé-e-s et plus fort-e-s mentalement. Quand ils sont bas, nous avons tendance à nous sentir perdu-e-s, apathiques et fatigué-e-s.

Réguler le stress est important. Or, très souvent, c’est loin d’être simple. Dans un corps sain, la réponse au stress apparaît pour ensuite laisser la place à la réponse de relaxationQuand notre réponse au stress s’active trop fréquemment, elle est beaucoup plus difficile à éteindre : ainsi, nous sommes plus déséquilibrés. Dans le même ordre d’idées, quand le stress se maintient au même niveau et que la phase de relaxation n’arrive pas, nous tombons malades.


“Le moment pour se relaxer est le moment où vous n’avez pas le temps de le faire;”

-Sydney J. Harris-


Le stress cause de nombreuses maladies

Le stress est la voie par laquelle le corps cherche à trouver une solution à un problème ; cependant, quand la situation devient récurrente, il peut provoquer des maladies comme le diabète, la dépression, la résistance à l’insuline, l’hypertension et d’autres types de maladies auto-immunes. La réponse de notre corps face au stress est d’une nature protectrice et adaptative. Et, au contraire, la réponse au stress chronique produit un déséquilibre biochimique qui, à son tour, affaiblit notre système immunitaire face à certains virus ou troubles.

Les études ont montré que le stress récurrent ou très intense est l’un des facteurs qui contribuent au développement de somatisations, comme conséquence du manque de capacité adaptative face aux changements. Beaucoup de maladies psychosomatiques sont causées, libérées et aggravées par le stress.

Lorsque le stress aigu est continu, notre corps peut finir par produire des ulcères dans différentes parties de notre système digestif, ainsi que des problèmes cardiovasculaires. Il peut même provoquer des crises cardiaques ou des infarctus chez les personnes à hauts risques. Toutes ces maladies évoluent normalement de façon silencieuse, en se somatisant de différentes manières et dans divers endroits du corps selon les caractéristiques déterminées de la personne affectée.


“Sans la santé, la vie n’est pas la vie : c’est un état de fragilité et de souffrance.”

-François Rabelais-


Le soutien social réduit les niveaux de cortisol

Le soutien social et l’ocytocine interagissent dans notre corps en supprimant les réponses subjectives produites par le stress psychosocial. Le soutien social fourni par la famille et les ami-e-s est l’un des facteurs les plus puissants pour se protéger des maladies en lien avec le stress, comme celles que nous avons énumérées auparavant.

Une étude de psychologie biologique de l’Université de Fribourg en Allemagne, dirigée par Markus Heinrichs, a démontré pour la première fois que chez les humains, l’ocytocine joue un rôle clé aussi bien pour contrôler le stress que pour le réduire. Elle joue également un rôle important dans notre comportement social (facteur modulateur du stress).

Il est compliqué de contrôler notre niveau de cortisol dans le sang mais il existe certains facteurs plus simples à déterminer qui peuvent directement nous aider. Il est pour cela nécessaire de compter sur un bon groupe de soutien social (des personnes en qui vous avez confiance et à qui vous pouvez vraiment parler) ou de réduire la consommation de certaines substances comme l’alcool ou le tabac, qui augmentent nos niveaux de cortisol de façon indirecte.

Un long régime nutritionnel peut également aider à réguler les niveaux de cette hormone car une diminution de l’ingestion calorique peut augmenter les niveaux de cortisol. Par ailleurs, inclure des exercices de relaxation et de méditation dans notre routine réduit la probabilité de souffrir de stress chronique ; c’est ce qu’a conclu une étude de l’Université d’Etat de l’Ohio.

Selon cette étude, la différence entre ceux qui méditent et ceux qui ne le font pas réside dans le fait que pour un “esprit méditatif”, la pensée se déroule, est témoin, alors que pour un “esprit non-méditatif”, la pensée se produit et agit comme un chef.


“Il n’y a pas de problèmes que nous ne puissions résoudre ensemble, et très peu que nous puissions résoudre seuls.”

-Lyndon Baines Johnson-


 


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