Comment développer la motivation chez un étudiant ?

Comment développer la motivation chez un étudiant ?
Sara Clemente

Rédigé et vérifié par Psychologue et journaliste Sara Clemente.

Dernière mise à jour : 22 décembre, 2022

Quand un élève commence l’éducation secondaire, le facteur de motivation devient l’un des aspects les plus importants de son apprentissage. En fait, le relâchement qui accompagne souvent l’étudiant démotivé peut même être suivi d’autres comportements qui, en soi, sont aussi compliqués à gérer. Il est donc très important de développer la motivation d’un étudiant.

Avec le développement social, l’élève assimile des comportements, des valeurs et des règles qui lui font acquérir une façon personnelle de penser, de ressentir et d’agir. Lors de cette phase évolutive, la rébellion, l’apathie, le manque de recul, l’isolement ou l’évitement sont des facteurs de risque à prendre en compte et qui peuvent mieux être combattus si on y intègre de la motivation.

Stimuler la motivation d’un étudiant est essentiel pour améliorer son développement et la qualité de son rendement.

Quel type de motivation doit-on promouvoir ?

La motivation est l’ingrédient essentiel que tout le monde doit posséder pour atteindre ses objectifs. C’est la condition nécessaire et le facteur qui pousse à l’action. Traditionnellement, les auteurs distinguent deux types de motivation.

  • La motivation intrinsèque est celle qui promeut la réalisation d’actions qui sont en elles-mêmes intéressantes pour la personne. Par conséquent, ce sont celles qui produisent de la satisfaction par le simple fait de les réaliser.
  • La motivation extrinsèque est plus utilitariste. Elle fait référence à l’exécution d’activités qui sont utilisées en tant que moyens ou véhicules pour atteindre d’autres objectifs ou éviter une quelconque sanction. Par exemple, nous parlons de motivation extrinsèque quand l’enfant fait ses devoirs de langue et de littérature pour pouvoir aller jouer au football avec ses amis.
enfant qui lit

Si nous réussissons à faire en sorte que l’étudiant lise parce qu’il est intéressé par ce qu’il apprend et se sent ensuite comblé, nous parvenons dans ce cas à développer la motivation intrinsèque recherchée. Mais ce type de motivation n’est pas quelque chose de généralisé. L’internalisation est donc très importante. Il s’agit du processus d’assimilation de comportements, valeurs et règles qui se développent socialement à partir de l’enfance. C’est un processus qui est impulsé depuis l’extérieur et qui peut ensuite être autonome.

Comme nous le voyons, la motivation intrinsèque est l’objectif à atteindre dans l’éducation et constitue en soi un objet d’étude pour essayer de la développer.

Le rendement scolaire et la motivation chez un étudiant

Good & Brophy (1983) affirment que le concept de motivation appliqué au contexte scolaire fait référence, principalement, à deux aspects :

  • Le degré de participation de l’élève dans la salle de classe.
  • La persévérance de cet élève au niveau des devoirs, indépendamment de l’activité.

Tous deux en concluent qu’il existe une corrélation positive à l’intensité modérée (0,34) entre la motivation et le rendement. Et qu’il s’agit d’une relation bidirectionnelle parce que la première mène la danse et explique l’autre. Ainsi, un étudiant motivé aura un bon rendement et celui-ci fera se maintenir la motivation de l’enfant à des niveaux élevés.

Il est intéressant de noter que dans les familles qui ont plus d’un enfant, il existe, de façon habituelle, des différences significatives en ce qui concerne le rendement des enfants. L’un peut faire preuve de plus de motivation qu’un autre pour une tâche. Ainsi, ceux qui ont d’autres difficultés, comme par exemple des altérations linguistiques, peuvent afficher une grande persévérance au moment de poursuivre leurs objectifs, en se motivant précisément pour cette envie de se surpasser. Les enfants avec une haute intelligence, de leur côté, peuvent s’adapter à tout ce qu’ils obtiennent.

Si l’on prend cela en compte, il est très probable que les étudiants possédant de hautes capacités et se contentant de résultats médiocres se transforment en cas d’échec scolaire au moment d’entrer au lycée. Le problème est qu’ils n’ont pas réussi à acquérir et à intérioriser la valeur de l’effort. Ils perçoivent donc que les exigences du devoir sont beaucoup plus élevées que leur capacité d’apprentissage.

mère et enfant

Le développement de la motivation intrinsèque chez l’étudiant

Le principal problème apparaît quand on ne se préoccupe pas assez de développer la motivation chez un étudiant. Et surtout si la famille ne prend pas en compte cette transcendance. Comment faire en sorte qu’un adolescent ait une motivation intrinsèque s’il n’y est pas préparé ?

D’un côté, il convient de lui faire comprendre ce que signifie et renferme ce concept. De cette manière, il peut introduire une modification dans sa façon de penser. On doit aussi générer une prise de conscience pour projeter mentalement la réalisation de ses objectifs. Ainsi, s’il n’a pas de pensée ou d’habitude d’étude, il faut essayer de créer cette nécessité.

De l’autre côté, il faut inculquer aux parents des modèles d’éducation différents de ceux qu’ils ont mis en place jusqu’alors. Parmi eux, on retrouve celui consistant à développer leur auto-régulation, en les rendant responsables de leurs décisions.

Programme de motivation de McClelland

Le psychologue nord-américain David McClelland a mis en place un programme de motivation dans la salle de classe qui englobe les points suivants :

  • La socialisation du goût pour la nouveauté.
  • Le développement de la curiosité de l’enfant.
  • Le développement de l’autonomie personnelle, à travers la recherche de résultats concrets.
  • L’apprentissage de l’auto-évaluation.
  • La responsabilité.
  • L’insistance des parents à propos de niveaux élevés de rendement et d’une évaluation explicite.
  • La prédilection pour l’entraînement vers l’indépendance.

En outre, les théories de motivation existantes affirment toutes que l’estime personnelle de l’étudiant est affectée par des variables de motivation affectives. Parmi elles, le rendement scolaire ou leur propre perception de l’effort et de leurs habiletés.

étudiante

Ainsi, les élèves avec une haute motivation pour la réussite (qui font des efforts pour se détacher, luttent pour réussir et atteindre les objectifs fixés) considèrent que leurs triomphes sont dus à cette adresse et à ce courage. Ils ont une plus grande estime d’eux-mêmes que ceux qui n’ont qu’une faible motivation. Comme nous le voyons, tout cela met en avant l’importance du développement de la motivation chez un étudiant, et ce dès l’école primaire.

 


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