Assertivité et non-agressivité : comment y parvenir ?

Se respecter soi-même entraîne le respect des autres. Le respect nous permet de nous affirmer, et le respect des autres nous empêche d'être agressif. Comment atteindre cet équilibre ? Nous vous l'expliquons dans cet article.
Assertivité et non-agressivité : comment y parvenir ?
Gema Sánchez Cuevas

Rédigé et vérifié par Psychologue Gema Sánchez Cuevas.

Dernière mise à jour : 18 mai, 2021

Le mot assertivité n’est pas toujours bien compris. L’affirmation de soi est une aptitude sociale qui permet aux gens de communiquer leurs idées et leurs désirs et de défendre leurs droits de manière appropriée.

Ainsi, une personne assertive est une personne qui sait dire “non” lorsque c’est ce qu’elle veut vraiment dire. C’est aussi quelqu’un qui exprime son désaccord. Et ce, même si cela n’est pas toujours politiquement correct. C’est aussi quelqu’un qui sait formuler une demande ou une requête aux autres, de manière franche et claire.

Pour résumer, une personne assertive est quelqu’un qui sait demander, refuser, échanger ou négocier avec les autres, conformément à ce qu’elle veut. Elle correspond à ce que nous connaissons plus simplement comme quelqu’un de sincère et de direct. Il est important de ne pas confondre assertivité et agressivité.

“Le plus grand compliment que l’on m’ait fait, ce fut le jour ou l’on accorda de l’attention à ma réponse.”

Henry David Thoreau

Amis qui parlent.

Assertivité, passivité et agressivité

On peut voir l’assertivité comme l’un des trois éléments d’un triangle. Aux deux autres extrêmes se trouvent la passivité et l’agressivité.

L’extrémité passive renvoie aux personnes qui évitent de dire ce qu’elles pensent ou qui se sentent inhibées de faire valoir leurs droits. Elles éprouvent également des difficultés à demander des choses. Selon elles, cela revient en effet toujours à déranger les autres.

L’agressivité, elle, se caractérise par des comportements où l’on ne demande pas, mais où l’on exige. Une personne agressive ne formule pas une demande, elle crie. Il n’y a aucune considération pour l’autre. Les personnes agressives sont convaincues que leur droit le plus absolu est de dire ce qu’elles veulent.

L’affirmation de soi n’est pas un moyen terme entre ces deux extrêmes. C’est plutôt une autre façon d’aborder la communication. On fait preuve de suffisamment de respect envers soi-même pour ne pas taire ce qui ne doit pas l’être. Et de suffisamment de respect pour l’autre pour prendre en considération ses pensées et ses émotions.

Être assertif et non agressif

Exprimer ce que vous pensez, ressentez ou voulez peut provoquer un conflit avec les autres. Cela est parfois inévitable. Personne n’aime se voir refuser une demande, par exemple. Il est également courant dans les relations hiérarchiques qu’il y ait un certain malaise lorsqu’un employé n’est pas d’accord avec une décision et qu’il l’exprime.

Dispute autour d'un café.

Toutefois, cette opposition ne devrait pas être agressive ni conduire à un conflit. Certaines lignes de conduite peuvent vous aider à garantir cela. En voici quelques-unes :

  • Voir les choses de manière globale. Lorsque vous êtes confronté à une situation donnée, il est bon de la considérer de votre propre perspective, mais aussi depuis celle des autres. Lorsqu’il y a un problème, la question à se poser est la suivante : “Comment allons-NOUS le résoudre ?”
  • Tenez compte des éventuelles réactions des autres. Si vous avez l’intention de dire quelque chose qui risque d’offenser ou de contrarier quelqu’un, anticipez sa réaction présumée. Ne l’abordez pas de manière superficielle. Comprenez que chaque personne est différente et que l’impact variera d’une personne à une autre.
  • Regardez les faits en face. On peut défendre une opinion ou une idée à condition de se baser sur des faits concrets ou sur des données spécifiques, plutôt que sur des spéculations. C’est non seulement la chose la plus raisonnable à faire, mais c’est aussi une source de crédibilité.
  • Dites ce que vous ressentez. C’est bien mieux que de deviner ce que les autres ressentent, ou encore leurs intentions ou leurs motivations. Dire ce que vous ressentez face à une situation donnée rend les choses plus claires et clarifie la communication.
  • Soyez poli avec le contradicteur. Il est intelligent de comprendre que quelqu’un qui pense différemment a un point de vue qui peut élargir le nôtre. Cela vaut donc la peine de l’écouter, au lieu de le contredire ou de se mettre sur la défensive avec lui.
  • Auto-évaluez vos motivations. Lorsque vous dites quelque chose qui froisse les autres, ou que vous défendez un droit, il est important de s’assurer que vos motivations sont bien fondées. De cette façon, vous ne tomberez pas dans un automatisme de pure réaction, et vous n’aurez pas besoin d’attaquer qui que ce soit.
  • Utilisez la persuasion. Si l’on analyse les choses et que l’on arrive à une conviction ferme, aussi raisonnable soit-elle, elle ne sert à rien si elle n’est pas communiquée de manière précise et claire. S’affirmer ne signifie jamais s’imposer.

Pour s’affirmer, il faut s’y entraîner et avoir de l’estime pour soi. C’est ce respect de soi qui empêche de tomber dans l’irrespect ou l’agressivité envers les autres ou envers soi-même. C’est la pratique qui permet d’atteindre plus facilement cette harmonie personnelle qui, en même temps, est une source de bienveillance pour les autres.


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  • González, L. G., & Kasparane, A. G. (2009). Asertividad: un análisis teórico-empírico. Enseñanza e investigación en psicología, 14(2), 403-425.


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