5 romans dystopiques qui vous feront réfléchir sur l'avenir

Les romans dystopiques correspondent à un sous-genre littéraire appartenant à la science-fiction.
5 romans dystopiques qui vous feront réfléchir sur l'avenir
Guillermo Bisbal

Rédigé et vérifié par Anthropologue Guillermo Bisbal.

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

Généralement, les romans dystopiques présentent une société du future qui s’est retrouvée dans une situation déplorable ou totalitaire pour plusieurs raisons. En définitive, ces livres présentent un monde de cauchemars ou d’oppressions dans lequel les personnages doivent survivre comme ils le peuvent, en l’acceptant où en transgressant les règles.

Pour cette raison, le roman dystopique est totalement opposé aux récits utopiques. Les sociétés dystopiques présentées sont généralement opposées aux sociétés idéales où tout n’est que paix et harmonie.

L’objectif des romans dystopiques est de réfléchir sur l’état actuel de la société occidentale. On réfléchit également aux comportements destructeurs et autodestructeurs ainsi qu’aux conséquences qu’ils impliquent. C’est un moyen d’attirer l’attention des lecteurs et de les avertir sur un futur probable de l’humanité occidentale si l’on ne fait pas attention.

On a commencé à à voir apparaître les romans dystopiques à la fin de 19ème siècle. Cependant, les dystopies classiques les plus connues ont été réalisées au cours du 20ème siècle. Nous en présenterons certaines au cours de cet article.

1984 (George Orwell)

Parmi tous les romans dystopiques, celui-ci est le plus identifiable de ce sous-genre littéraire. Dans l’histoire, toutes les caractéristiques suivantes sont évoquées : totalitarisme, persécution de la différence, conflits belliqueux, fanatisme, etc. Ce roman fut écrit par Orwell en 1949 en imaginant ce qu’il aurait pu se produire en 1984.

L’auteur imagina une société surveillée de manière permanente par le Grand Frère, un gouvernant omniprésent et propriétaire d’une grande partie de la planète Terre. Le protagoniste est Winston Smith, un travailleur du ministère de la Vérité. Son obligation est de réécrire l’histoire afin de la faire concorder avec les intérêts politiques du Grand Frère. Parmi d’autres atrocités, il doit éliminer des documents, modifier les titres des journaux ou changer les résultats d’enquêtes et d’études statistiques.

romans dystopiques : 1984 de George Orwell

Winston réalisa son travail jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il contribuait à conserver la mascarade maintenue par le Grand Frère vis-à-vis du pouvoir. Il décide donc de se rebeller contre le gouvernement totalitaire qui maintient le peuple sous contrôle et sous surveillance. C’est une tâche qui n’est pas des plus simples car le régime maintient la population à distance grâce aux ministères de l’Amour, de la Paix, de l’Abondance et de la Vérité. Tous ces engrenages maintiennent en parfait fonctionnement l’état totalitaire présenté par George Orwell.

Le roman fut un succès et jusqu’à aujourd’hui, il est vendu de manière constante. Beaucoup considèrent qu’Orwell a prédit de nombreux faits qui se produisent actuellement dans le monde. Par exemple, la manipulation de l’information, la pratique de la surveillance massive et la répression sociale de certains gouvernements sont d’actualité.

Le meilleur des mondes (Aldous Huxley)

Dans ce roman dystopique, la société occidentale a atteint son apogée. Tout le monde est heureux, les guerre et la pauvreté ont été éradiquées, l’humanité est sains et les avancées technologiques remarquables. C’est quasiment une utopie.Mais, pour atteindre le bonheur, la population a dû renoncer à de nombreuses choses : la famille, la science, la littérature, la religion, la philosophie.

L’auteur a anticipé le développement technologique reproductif que nous vivons actuellement en le poussant à l’extrême. Tous les bébés sont issus de fécondation in-vitro. Au cours de ce processus, on détermine génétiquement le travail que l’individu exécutera en grandissant. De plus, les adultes se droguent avec un médicament qui leur donne une illusion de bonheur et d’optimisme total.

La servante écarlate (Margaret Atwood)

Ce roman suit le même ton que les romans dystopiques précédemment présentés. Cependant, on y ajoute une critique sociale des traitements injustes envers la femme. Après une attaque contre la Maison Blanche, on instaure un gouvernement théocratique et puritain. Il diminue les libertés et les droits sociaux dans l’objectif de diminuer la violence et de garantir la reproduction humaine. Tout cela a été mis en place car, pour des raisons inconnues, l’indice de fertilité mondiale diminue exponentiellement. Le pourcentage de femmes en âge de procréer diminue alors lui aussi.

Les femmes sont dévalorisées et classées en fonction de leur utilité. Les “épouses” sont les cheffes du noyau familial aux côtés des commandants. Les “marthas” sont celles qui réalisent les tâches du foyer. Les “servantes” sont les femmes fertiles qui ne sont importantes que pour leurs capacités reproductives. Les “tantes” sont chargées de prendre soin et d’instruire les servantes. L’histoire de ce roman suit la vie d’Offred en tant que servante dans cette société dystopique. Une vie remplir de vexations et d’injustices vis-à-vis des femmes.

Fahrenheit 451 (Ray Bradbury)

C’est l’un des romans les plus connus du prolifique Ray Bradburry. Dans ce roman dystopique l’auteur présente une société dans laquelle la lecture du moindre livre est censurée. Ainsi, les habitants sont maintenus dans l’ignorance et il est plus facile pour le gouvernement de les contrôler. Pour cette raison, il existe un groupe de pompier dont la mission n’est pas d’éteindre les incendies mais bien de brûler les livres.

Le titre du livre fait référence à la température en degré Fahrenheit à laquelle le papier brûle. Le gouvernement demande de brûler tous les livres existants et arrête les lecteurs car la lecture génère une inégalité sociale, de la colère et du malheur.

L’histoire se base sur l’un des pompiers qui au lieu d’utiliser des tuyaux, emploie un lance-flamme pour brûler toutes les pensées critiques. C’est une conjugaison de facteurs et de faits qui poussent ce pompier à se demander s’il est vraiment heureux. Ces pensées le poussent à vouloir lire un livre afin de savoir si ce qu’annonce le gouvernement est vrai.

romans dystopiques

La route (Cormac MacCarthy)

C’est l’un des romans dystopiques les plus récents qui présente un contexte post-apocalyptique. Pour une catastrophe inexpliquée, possiblement une guerre nucléaire, les Etats-Unis restent isolés et infertiles. Pour cette raison, il n’existe plus de lois et d’institutions sociales et il ne reste quasiment plus assez d’aliments pour les faibles survivants. C’est un contexte terrifiant, désolant et déprimant.

L’histoire suit la traversée d’un père et de son fils du paysage détruit, à la recherche d’un but pour lequel continuer de vivre. Au cours de leur voyage, ils rencontrent d’autres survivants qui sont pour la plupart charognards et cannibales. De plus, le père est malade donc il doit expliquer à son fils comment survivre seul. L’image présentée dans ce roman laisse le lecteur dans une angoisse profonde vis-à-vis du futur.

 


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