5 phrases de Lao-Tseu pour réfléchir

5 phrases de Lao-Tseu pour réfléchir
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 17 février, 2020

Lao-Tseu est un mot chinois qui signifie “vieux maître”. C’est aussi le nom d’un philosophe et penseur qui, apparemment, a vécu au VIème siècle avant notre ère. On lui attribue l’oeuvre du “Tao Te Ching”. Cependant, tout le monde qui l’entoure est empli de mystères. En fait, beaucoup doutent même de son existence réelle.

Mais s’il y a bien une chose qui est certaine, c’est qu’un héritage intellectuel signé par Lao-Tseu est parvenu jusqu’à nous. Peu importe s’il s’agissait d’un homme seul ou de plusieurs. Le plus important en ce qui concerne cette figure est qu’elle ait eu la capacité de créer des enseignements qui, des milliers d’années plus tard, sont encore effectifs.


“On peut négocier à travers des bons mots mais, pour grandir, on nécessite de grandes œuvres”

-Lao-Tseu-


Nous devons un grand héritage de sagesse à Lao-Tseu. Sa pensée reflète plusieurs principes essentiels de la culture orientale. Il s’agit d’un appel à la prudence, à la simplicité et à la sérénité. D’une exaltation de l’intelligence et de la modération. Nous allons maintenant vous présenter cinq de ses merveilleux aphorismes.

1. Le bonheur aux yeux de Lao-Tseu

Lao-Tseu a réfléchi au bonheur. Bien des siècles avant le début de l’ère de consommation, le philosophe a détaché le bonheur des biens matériels. L’une de ses phrases immortelles, qui fait référence à ce thème, dit : “Celui qui n’est pas heureux avec peu de choses ne le sera pas davantage avec beaucoup“.

enfant avec oiseau

Cette réflexion vise à situer le bonheur dans un cadre où les choses matérielles n’ont pas d’importance. Ainsi, ne posséder que peu de choses n’est pas synonyme de misère. Et en posséder beaucoup n’équivaut pas à être heureux-se. Le bien-être s’atteint à partir de réalités qui n’ont rien à voir avec les possessions. Le bonheur et le malheur se trouvent dans notre être, pas dans ce qui l’entoure.

2. À propos de la rigidité et de la flexibilité

Beaucoup parlent de la fermeté et de la verticalité en tant que grandes vertus. Cependant, cette perspective ne s’adapte peut-être pas à la logique du vivant. S’il y a de la vie, il y a du changement. Et s’il y a du changement, alors des adaptations doivent nécessairement se faire. La vie ne nous demande pas d’être comme de l’acier : elle exige au contraire que nous coulions naturellement, comme de l’eau.

Lao-Tseu nous légua cette merveilleuse réflexion sur le sujet : “Dans la vie, l’homme est élastique et évolue. Au moment de sa mort, il est rigide et immuable. Les plantes, dans le sol, sont flexibles et fibreuses mais semblent sèches et fêlées.  C’est pour cela que l’on associe le flexible et l’élastique à la vie, et le rigide et l’immuable à la mort”.

3. Aimer et être aimé-e

Bien avant qu’apparaissent et se popularisent les doctrines humanistes, Lao-Tseu offrait une vision de l’amour en tant que force. Il souligne la profonde différence qui existe entre le fait d’aimer et celui d’être aimé-e dans l’une de ses phrases : “Être profondément aimé vous donne des forces, alors qu’aimer profondément quelqu’un vous donne du courage”.

deux personnes amoureuses

Il y a une différence subtile mais importante entre la force et le courage. La force peut être définie comme la capacité physique ou subjective à faire quelque chose. Le courage, de son côté, fait référence à l’audace et à la décision de le faire. La force, c’est pouvoir faire et le courage, c’est vouloir faire.  Il y a toute une constellation émotionnelle de différences entre ces deux concepts. Tandis que le “vouloir” mène au “pouvoir”, le contraire ne se produit pas nécessairement.

4. Le désir et la frustration

Les Orientaux sont très emphatiques dans leur rejet du désir. Ils le considèrent comme source de nombreuses souffrances. Leur philosophie se concentre davantage sur la capacité à renoncer à ce que l’on a, au lieu de chercher ce que l’on désire. Fidèle à cette philosophie, Lao-Tseu mène cette réflexion :

Qui ne désire pas ne se frustre pas. Et qui ne se frustre pas ne s’avilit pas. Ainsi, le véritable sage attend tranquillement, pendant que tout se passe et que les désirs ne dirigent rien. Ainsi, la paix et l’harmonie se développent et le monde suit son cours naturel”.

Pour les Occidentaux, cette pensée peut apparaître comme absurde. Dans ces sociétés, l’ambition est source de croissance et de progrès. Cependant, la réalité actuelle montre que le désir peut être un puits sans fond, qui ne satisfait jamais.

5. Combattre ou reculer

L’Orient est le berceau des arts martiaux. Mais, paradoxalement, la majorité des arts martiaux invitent à éviter le combat en tant que principe maximal. La plus grande sagesse qu’apporte la guerre est précisément celle de chercher à tout prix à l’éviter. C’est ce qu’affirme le philosophe quand il signale : “Le livre de stratégie affirme : ne provoquez pas la lutte, acceptez-la ; il vaut mieux reculer d’un mètre que d’avancer d’un centimètre”.

illustration réflexion de Lao-Tseu

La pensée de Lao-Tseu est sans aucun doute un grand don de sagesse. Elle ne constitue pas seulement un guide pour les arts du savoir-vivre, elle a aussi recours au langage de la poésie pour inculquer ses enseignements. Nous avons beaucoup à apprendre de ce personnage millénaire qui semble, aujourd’hui, plus vivant que jamais.


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