4 principes de communication, selon le bouddhisme

Les principes de communication sont importants dans le bouddhisme, car l'harmonie dans un environnement social donné dépend largement de l'utilisation correcte des mots et des silences. Chacun de ces principes fait référence à la communication avec soi-même et avec les autres.
4 principes de communication, selon le bouddhisme
Sergio De Dios González

Rédigé et vérifié par le psychologue Sergio De Dios González.

Dernière mise à jour : 31 mai, 2020

Le bouddhisme affirme qu’il existe quatre principes de communication qui doivent être préservés afin de parvenir à l’harmonie entre les êtres humains.

Dans son approche, ces préceptes ne sont pas des commandements en tant que tels, mais des modèles d’orientation qui ne devraient être suivis que lorsque nous sommes motivés par un véritable désir de maintenir de bonnes relations avec les autres.

Avec les quatre principes de la communication, ce qui est recherché est une plus grande clarté et un plus grand respect dans nos relations avec les autres. Les êtres humains utilisent la parole pour faire connaître leurs idées, leurs sentiments et leurs émotions. Lorsque nous faisons cela correctement, nous parvenons à une meilleure compréhension de nous-mêmes et nous améliorons la qualité de nos relations.

Pour les bouddhistes, les quatre principes de la communication sont la vérité, la bonté, l’aide et l’harmonie. Chacun de ces principes vise à rendre notre expression plus fluide et plus précieuse. De même, ils exigent tous une conscience et un travail. Regardons cela plus en détail.

Deux personnes discutant appliquant les principes de communication selon le bouddhisme


1. Les principes de communication selon le bouddhisme : la vérité

Le premier principe de la communication est la vérité. Il s’agit d’un concept plus complexe qu’il n’y paraît à première vue. Être vrai, c’est se conformer à la vérité ou à la réalité. Le problème est que nous ne connaissons pas toujours cette vérité ou cette réalité, car nous nous trompons aussi souvent nous-mêmes.

Par conséquent, pour être vraiment honnête, nous devons d’abord faire un exercice d’honnêteté avec nous-mêmes. Si nous ne nous disons pas la vérité, nous ne pourrons pas non plus dire la vérité aux autres. De même, on ne peut être sincère que lorsqu’on parle du cœur, avec l’intention d’exprimer et non avec un autre intérêt.

2. La bonté

Il y a une grande différence entre être honnête et être grossier, inconsidéré ou irrespectueux. Le respect et la considération des autres sont des conditions fondamentales pour qu’une communication saine et enrichissante puisse avoir lieu. De nombreuses difficultés découlent des expressions irrespectueuses qui accompagnent parfois la communication.

La colère et la peur sont en fait des expressions de l’ego. En retour, l’ego nous amène parfois à agir de manière imposante ou irrespectueuse envers les autres. Dans ces cas, c’est l’ego qui parle et non le cœur. Cela conduit souvent à une chaîne de difficultés avec les autres et nous éloigne de la tranquillité de notre vie, sans besoin. Il est préférable de ne parler que lorsque nous sommes en paix avec nous-mêmes.

3. Les principes de communication selon le bouddhisme : l’utilité

Les bouddhistes insistent sur l’importance d’apprendre à valoriser le silence. Pour beaucoup, il s’agit d’un espace vide, qui doit être rempli le plus rapidement possible. Le bouddhisme y voit l’espace naturel de l’écoute, que ce soit de soi-même ou des autres. Sans écoute, il ne peut y avoir de communication, car la communication doit toujours aller dans les deux sens.

Parler pour parler est une expression d’angoisse qui conduit très souvent à dévaloriser la parole. Des mots sans intérêt empêchent la vraie communication d’avoir lieu.

Ce qu’ils font, c’est épuiser l’esprit et appauvrir les relations avec les autres. Il est aussi très fréquent qu’ils nourrissent les émotions les plus banales que nous portons en nous.

Un couple discutant sur un banc

4. L’harmonie

Le dernier des principes de la communication, selon les bouddhistes, est l’harmonie. Pour eux, les mots ne sont justifiés que lorsqu’ils sont un moyen de nourrir la bonne volonté et la paix entre les peuples. Tout message qui n’a pas ce but ne fait que contribuer aux malentendus ou aux sentiments négatifs entre les êtres humains.

Une communication harmonieuse est aussi celle qui choisit les mots les plus clairs et les plus concis pour faire connaître son message. Les détours, les subtilités et les embellissements inutiles génèrent du bruit dans la communication. Ils ne favorisent pas la compréhension, mais conduisent très souvent à la confusion et à la dilution des messages centraux.

Tous ces principes de communication peuvent être quelque peu étrangers aux Occidentaux. Enfin, il convient de noter que nous vivons dans une culture où il est de plus en plus difficile de se taire. Nous sommes constamment bombardés d’informations, donc l’étrange est devenu l’absence de bruit.

Le plus troublant dans tout cela est que nous traversons une période où la plupart des communications sont consacrées à des sujets tout à fait banals. Cela affecte non seulement notre harmonie intérieure, mais limite aussi notre réflexion et nous rend de moins en moins capables de nous exprimer et d’écouter. Le mot a perdu de sa valeur, et c’est peut-être ce qui a provoqué tant de troubles dans le monde.

 


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  • Alsina, M. R. (1999). La comunicación intercultural (Vol. 22). Anthropos Editorial.


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