Quand le voile tombe, l'amour disparaît

Quand le voile tombe, l'amour disparaît

Dernière mise à jour : 13 juin, 2015

“J’aimerais vous parler de comment je me sens” dit une patiente à son psychologue.
Je suis perdue, j’ai vécu pendant des années avec quelqu’un d’exceptionnel, il était la petite brise qui soufflait sur les situations asphyxiantes, la couleur chaude face à la réalité froide. Nous avions tant de choses en commun : rire face aux évidences, l’envie de partager des discussions constructives, l’ambition d’apprendre l’un de l’autre, la curiosité créative… et surtout le désir de partager la plus grande partie de notre temps.”

Étonné par cet éloge de son partenaire, le psychologue lui a répondu qu’elle devrait se sentir fière de nourrir ce type de sentiments. Cependant, elle a continué son récit :

Il y a quelques semaines, je me suis rendu compte que quelque chose avait changé. Nous ne riions plus comme avant, et la distance entre nous grandissait, et même les invitations maladroites pour ceci ou pour cela me semblaient pour le moins désagréables. Je me suis dit que ma vie était en train de s’écrouler. Que faire ? Suis-je en train de me détruire ? Je ressens un immense vide, mais je suis toujours vivante. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ?”

La psychologue a réfléchi à la formulation d’un message le plus cohérent possible qui apporterait un peu de lumière à cette situation ambiguë.

La dichotomie amour-désamour fait acte de présence : ce qui était proche s’éloigne petit à petit.

Bien souvent nous cherchons de l’aide chez les autres sans nous rendre compte que si nous cherchons au plus profond de nous-mêmes, nous trouverons la force d’affronter les défis qui se présentent à nous ou que nous choisissons.

Nous remplissons nos vies de différents agents auxquels nous attribuons tout ce qui nous manque : l’imagination, la sagacité, etc. Nous les plaçons sur un piédestal, jusqu’au jour où nous nous rendons compte que cette personne n’est pas si drôle, si créative, ou même si agréable.

Notre idéal s’effondre, l’admiration se transforme en ignorance, et le besoin de la présence de l’autre s’estompe ou sa présence devient gênante.

Cette situation nous procure un énorme sentiment de culpabilité. La déception nous attriste, nous avons peur des résultats des décisions prises, nous sommes submergés par le doute, et repoussons le moment de prendre une décision sans vraiment réaliser que cette situation génère plus d’inquiétude et d’angoisse.

L’être humain est un survivant qui a la capacité de renaître tel un phénix, de se réinventer avec d’autres circonstances et d’autres désirs.

Le plus important est de fermer ces chapitres, mais il est difficile de savoir quand et comment s’y prendre. Il faut apprendre des expériences vécues tout en n’abîmant pas notre estime de nous-mêmes et en surmontant nos peurs.

 


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