Un oiseau né en cage croit que voler est une maladie

Un oiseau né en cage croit que voler est une maladie

Dernière mise à jour : 30 juin, 2016

Un oiseau naît pour être libre, alors si on l’enferme dans une cage, il se sentira en son essence limité à une partie infime.

C’est comme si on lui coupait les ailes et ce faisant, une des choses qui le caractérise le plus : la possibilité de voler.

La citation du titre appartient à Alejandro Jodorowsky et elle va nous servir de point de départ pour voir de quelle manière il peut arriver quelque chose de semblable chez les humains.

Métaphoriquement, vivre à l’intérieur d’une cage comme un oiseau enfermé ne permet pas d’avoir une perspective large de ce que l’on peut être amené à à vivre.

Il y a des gens qui se contentent de ce qu’ils ont déjà, de ce qu’ils croient sûr, et ils ne se permettent pas d’explorer d’autres champs remplis d’expériences nouvelles.

Cela n’est pas négatif si cela n’a de conséquences que sur l’oiseau et si c’est sa propre volonté.

Le problème survient quand l’oiseau croit que le reste, et parfois ses congénères, se trompent en volant. 

Un oiseau qui reste dans sa cage même quand la porte est ouverte

De la même manière qu’un oiseau, nous, êtres humains, sommes nés pour guider nos pas vers là où nous voulons aller, d’une façon  libre et autonome.

Pourtant, pour différentes raisons, comme pourraient l’être l’éducation ou l’influence sociale, il existe des gens qui, arrivés à un certain âge, stationnent dans ce qu’on appelle une “zone de confort” et ne sont pas capables d’en sortir, même si on les pousse à le faire.

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Cette “zone de confort” est liée à ce qui est familier et suscite chez eux un sentiment de protection, quand la routine et ce qui est déjà établi agit pratiquement à leur place.

En effet, il arrive parfois qu’ils aient beaucoup de difficultés à “se sortir” des modèles de conduite et des valeurs acquises, et qu’ils se sentent alors mal à l’aise avec celles qui sont différentes des leurs.

Puisque nous sommes libres, aucun oiseau n’est forcé de sortir de sa cage et de se mettre à voler. Personne n’est obligé d’y rester non plus.

La tolérance de comprendre des styles de vie différents du sien est un comportement bénéfique pour garder des relations personnelles.

“L’homme est libre, il doit être libre.

Sa première vertu, sa grande beauté, son grand amour est la liberté.”

-Juan Ramón Jiménez-

Deux yeux bandés voient plus qu’un esprit aveugle

Un des personnages les plus célèbres dans le monde entier, Nelson Mandela, croyait à la liberté de l’esprit par-dessus tout.

Des yeux bandés pourront toujours enlever ce qui les empêche de voir, mais ce sera beaucoup plus compliqué pour un esprit aveugle.

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Ces gens qui sont incapables de se voir à l’intérieur d’une cage se sentent souvent jugés par des esprits assez rigides : “Tu es fou”, “Ce n’est pas une façon appropriée de se comporter”, “Ce que tu fais n’est pas bien”, “Qu’est-ce que les autres vont dire de toi ?” sont des phrases courantes qu’on entend quand on ose voler.

Celui qui se trouve dans la cage comprend en permanence que le monde est plein de nuances et de possibilités.

Celui qui ne croit pas qu’il est un oiseau enracine ses rêves au sol et à un cercle fermé.

Celui qui ne remet pas en question sa capacité à voler s’interroge sur le fait que les autres volent, et avec eux, leurs rêves.

Il faut provoquer l’esprit, pas le remplir

Si un oiseau a des ailes pour voler, l’être humain a un esprit qui lui permet aussi de le faire.

Pourtant, on a constamment besoin de provoquer l’esprit, de lui donner des graines pour l’aider à penser, et non de le remplir d’idées préconçues.

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Il y a des gens qui agissent comme un oiseau qui a passé toute sa vie en cage et qui a peur de sauter quand on lui ouvre la porte.

Il ne voit pas d’un mauvais œil que ses congénères volent, c’est juste qu’il n’ose pas le faire, lui. Tout cela a une raison justifiée, et dans ce cas, la seule chose dont on ait besoin, c’est d’hardiesse et de courage.

“Sapere aude”, comme dirait le philosophe Kant : oser savoir, connaître, utiliser sa raison pour y parvenir.


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