Les signes de l'abus émotionnel

Les signes de l'abus émotionnel

Dernière mise à jour : 22 septembre, 2015

Les signes d’un abus émotionnel sont parfois difficiles à détecter. A la différence de l’abus physique, l’abus émotionnel se subit souvent sans que les personnes de l’entourage de la victime ne s’en rendent compte.

Le pire de tout est que la victime ne s’en rend pas non plus compte car la profondeur de l’abus a tendance à augmenter de manière crescendo, ce qui fait qu’elle justifie petit à petit les maltraitances qu’elle n’aurait jamais dû accepter dès le début.

L’abus émotionnel peut être plus nocif que l’abus physique car il peut saper ce que nous pensons de nous-même.

Il peut paralyser tout ce que nous sommes destinés à être : nous le permettons, et nous le transformons en quelque chose de faux qui nous fait nous définir de manière erronée.

L’abus émotionnel peut arriver entre parents et enfants, entre mari et femme, entre proches familiaux, entre collègues de travail et chefs, et entre amis.

L’abuseur a tendance à projeter ses mots, ses attitudes ou ses actions sur la ou les victimes qu’il a choisies.

C’est l’une de ses stratégies préférées pour éluder n’importe quel conflit cognitif qui puisse mettre en doute la fausse estime de lui-même.

C’est aussi une manière d’attaquer celle de la victime, en la rendant dépendante et en créant chez elle un sentiment de détresse ou d’abandon..

Alors, Comment identifier si nous sommes victimes d’un abus émotionnel?

le fait de répondre aux questions que nous vous posons peut vous aider à y voir plus clair dans votre questionnement :

L’humiliation, la dégradation, la négation, le jugement et la critique: 

Y-a-t-il quelqu’un qui se moque de vous ou qui vous humilie devant les autres ? Se moque-t-il/elle de vous, en utilisant le sarcasme comme une manière de vous rabaisser ou de vous dégrader?

Il/elle vous dit que vos opinions ou vos sentiments sont “mauvais” ou n’ont pas d’importance?

Quelqu’un vous ridiculise régulièrement, vous rejette, ne tient pas compte de vos opinions, de vos pensées, de vos suggestions et de vos sentiments ?

La domination, le contrôle et la honte :

Vous croyez que cette personne vous traite comme un enfant?

Elle vous corrige constamment ou vous punit car votre comportement est “inapproprié”?

Vous sentez que vous devez “demander l’autorisation” avant d’aller quelque part ou faire quelque chose, même quand vous prenez de petites décisions?

Il/elle contrôle vos dépenses?

Il/elle vous traite comment si vous étiez intérieur à lui/elle?

Il/elle vous fait ressentir qu’il/elle a toujours raison?

Il/elle vous rappelle vos défauts?

Il/elle sous-estime vos réussites, vos aspirations, vos plans et même qui vous êtes?

Il/elle désapprouve avec dédain et/ou péjorativement vos regards, vos commentaires, vos comportements?

Accusation et culpabilisation, demandes triviales et peu raisonnables, négation de ses propres défauts : 

Il/elle vous accuse de quelque chose d’erroné alors qu’il/elle sait que ce n’est pas vrai?

Il/Elle est incapable de rire de lui/elle-même?

Il/elle est extrêmement sensible quand il s’agit d’autres personnes qui se moquent de lui ou d’elle, ou fait un commentaire qui semble montrer un manque de respect?

Il/elle s’excuse de ses problèmes?

Il/elle fait des excuses à cause de son comportement ou a tendance à faire culpabiliser les autres ou les circonstances concernant ses erreurs?

Comment vous appelle-t-il/elle ? Par votre prénom, un surnom ou un sobriquet?

Vous accuse-t-il/elle de ses problèmes ou de son malheur?

Vous manque-t-il/elle continuellement de respect?

Distance émotionnelle et silence, isolement, abandon ou négligence émotionnelle :

Utilise-t-il/elle du chantage d’attention ou d’affection?

Il/elle ne veut pas remplir ses devoirs ou utilise la négligence ou l’abandon comme punition?

Il/elle joue à projeter la faute sur vous au lieu d’assumer les responsabilités de ses actions et de ses attitudes?

Il/elle ne se rend pas compte ou ne fait pas attention à la façon dont vous vous sentez?

Il/elle ne montre pas d’empathie à votre égard ou pose des questions pour obtenir des informations?

La codépendance et l’enchevêtrement :

Quelqu’un vous traite non comme une personne à part entière mais comme une extension de lui-même?

Il/elle ne protège pas vos limites personnelles et partage avec vous des informations à propos desquelles vous n’êtes pas d’accord?

Vous subissez le manque de respect face à vos demandes et vous faites ce que les autres pensent qu’il est bon pour vous?

Vous avez besoin d’un contact continu et vous n’avez pas développé de réseau de soutien sain parmi vos amis ou compagnons de vie?

Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, il faut envisager la possibilité de vous confronter de manière active à la personne qui vous fait du mal.

Parlez de ce qui vous arrive avec des personnes de confiance, car votre détracteur compte sur le fait que vous allez vous taire.

Otez-lui l’image de la personne aimable et compréhensive face aux autres. Finalement, et c’est le plus important, faites-vous aider et suivre par des professionnels et défaites-vous de l’intrus dès maintenant, car personne ne doit pouvoir piétiner votre vie.


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