Semez de la haine, vous récolterez de la violence

Semez de la haine, vous récolterez de la violence

Dernière mise à jour : 06 juillet, 2016

Le principal fruit de la haine, c’est la violence car c’en est la suite logique. La haine est comme un appétit incontrôlable, qui semble ne jamais être rassasié.

Elle est faite de colère, de rancœur et trouve toujours une raison de se raviver. Sans aucun doute, il s’agit de l’une des passions qui réduit le plus en esclavage l’être humain.

On dit populairement que : “celui qui sème, récolte”. En général, on accorde un sens positif à ce dicton. Mais en réalité, ce postulat s’applique aussi bien au positif qu’au négatif.

C’est-à-dire que si vous semez de l’amour, vous récolterez de l’amour, mais si vous semez de la haine, vous récolterez sûrement de la haine, ou de la violence, ce qui est pire.

La haine se multiplie rapidement

Quand quelqu’un agresse quelqu’un d’autre, quelle qu’en soit la raison, cela génère chez cette personne un mélange de colère et d’affliction : une blessure difficile à guérir, selon le niveau de l’offense reçue et selon l’historique des agressions qui se trouve dans son cœur.

Bien sûr, plus l’historique est long et négatif, plus les blessures rencontrées sont grandes et profondes.

Certaines personnes ont tendance à se souvenir plutôt des mauvais moments que des bons, et des erreurs plutôt que des succès émotionnels.

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De l’agression à la haine, il n’y a qu’un pas. Une chaîne d’agressions génère les conditions d’émergence de la haine et s’installe dans le cœur.

Le lien qui naît de cet inquiétant sentiment peut être plus fort que celui qui est généré par l’amour. Ce qui suit est une croissance exponentielle des agressions, car il y aura toujours une dette à payer.

Rien, ou presque, ne justifie la violence

La violence n’amène jamais rien de bon. En général, il en naît de la lâcheté, de l’ignorance ou les deux à la fois.

C’est un comportement qui dénigre et blesse la condition humaine, sur le plan éthique et social.

La violence engendre plus de violence encore, et ses conséquences sont quasiment toujours les mêmes : haine, rancœur et goût prononcé pour la vengeance.

Si l’on aime, nous donnons lieu à un cercle vicieux quasi interminable, vain et obtus, comme dans le mythe de Sisyphe.

Cependant, et bien qu’il existe de nombreuses occasions où la violence est compréhensible et admise pour se défendre, il subsiste de sérieux doutes sur sa validité et son efficacité.

Elle devrait toujours être un moyen de dernier recours, dans les cas où les circonstances n’offrent aucune autre porte de sortie.

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De la haine à la violence 

La violence n’est pas seulement une agression physique ou verbale.

Il y a des gestes profondément violents, qui n’ont pas besoin de mots, comme lorsqu’on dénigre quelqu’un d’autre avec simplement un regard ou que l’on est complice d’une injustice, par pur confort, car dénoncer peut nous apporter des problèmes.

Cependant, même si on la cache ou que l’on déguise ce type de violence, les effets qu’elle apporte sont toujours palpables.

C’est une chaîne de ressentiments et d’échos à la blessure qui palpite. Se forme alors un cercle dramatique dans lequel les personnes sont étroitement liées par un sentiment malsain.

Presque toutes les personnes qui font usage de la violence prétextent qu’elles y ont droit.

Si on examine ces haines qui durent des années, ces violences qui durent des siècles, on trouvera toujours que chacune des parties impliquées pense que ses agressions ne sont rien de plus qu’un acte de défense pleinement justifié.

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Ils veulent éviter qu’on leur fasse du mal et commencent donc à faire mal en premier. Ils veulent qu’on les respectent et ils font donc tout pour terroriser l’autre, avec l’illusion qu’ils y arrivent.

Ils veulent qu’il y ait la paix et ils essaient de l’atteindre en faisant taire ceux qui pensent différemment ou qui chantent la nuit.

Ensuite, s’ils reçoivent une agression en échange, il ratifient la validité de leurs propres agressions.

Pourquoi lorsque nous mentons, par exemple, nous planifions tout si bien et nous atteignons quasiment toujours notre objectif ?

Et pourquoi quand nous disons la vérité, nous nous trouvons face à tant d’obstacles, de rejets et d’inconvénients ?

Briser le cercle vicieux de la haine et de la violence

Le pardon libère. La paix est la condition sine qua non du bonheur. Mais ni pardonner, ni atteindre la paix sont des choses automatiques.

Ils demandent un processus profond qui doit commencer par la reconnaissance de ses propres erreurs et failles.

Le monde a besoin d’êtres forts et courageux, qui ne craignent pas de faire un pas en arrière pour éviter un conflit, qui soient capables de garder le silence, d’attendre que l’autre se calme, pour débuter un dialogue productif, et qui cherchent à comprendre l’autre avant de le juger, de le condamner, et même de le punir.

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Peut-être que ce dont nous avons besoin, ce sont des personnes qui osent, qui risquent et qui sont décidées à briser les “mauvaises habitudes”.


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