Que sont les distorsions cognitives ?

Que sont les distorsions cognitives ?

Dernière mise à jour : 22 avril, 2015

Les distorsions cognitives sont des erreurs que nous commettons lorsque nous enregistrons des informations, c’est-à-dire des mauvaises interprétations de ce qui se passe dans notre environnement, générant de nombreuses conséquences négatives.

Les personnes qui souffrent de dépression ont une vision de la réalité dans laquelle les distorsions cognitives jouent un rôle principal.

Dans une moindre mesure, nous avons tous des distorsions cognitives. Savoir les détecter et les analyser nous aide à garder l’esprit clair, à avoir des attitudes plus réalistes, et surtout plus positives.

Nous allons vous présenter, dans la suite de cet article, les distorsions cognitives les plus importantes.

La personnalisation

Certaines personnes se sentent responsables à 100% de certaines choses auxquelles elles ont à peine participé, voire pas du tout.

Par exemple, le fils d’Anne a passé un examen auquel il a échoué. Anne va alors penser qu’elle est responsable de l’échec de son fils, qu’elle ne l’a pas bien éduqué et qu’elle ne lui a pas transmis les bonnes valeurs.

L’abstraction sélective, ou le filtrage 

Cette distorsion consiste à concentrer son attention sur les seuls aspects négatifs d’une situation, de s’en tenir à nos schémas prédéfinis sans prendre en compte le reste de l’information. Nous filtrons le négatif, et nous oublions tout le positif.

Par exemple, Marie a préparé un cheesecake pour son anniversaire, et a invité neuf amies. Elles ont toutes aimé le gâteau de Marie, sauf Laura qui trouve que la confiture qui couvre le cheesecake n’est pas très bonne. Marie se sent mal en pensant que son gâteau est un désastre. Elle ne retient donc que le négatif, en oubliant tout le positif.

La surgénéralisation  

C’est la tendance à croire que si quelque chose est arrivé une fois, cela va forcément se répéter de nombreuses fois.

Par exemple, Pierre a quitté Sonia après deux ans et demi de relation. Sonia pense alors “personne ne m’aimera plus jamais” ou “je ne rencontrerai jamais quelqu’un comme Pierre”. 

La maximisation et la minimalisation 

Cette distorsion cognitive consiste à minimiser les erreurs des autres et nos propres succès, et à maximiser les succès des autres et nos propres erreurs.

Par exemple : “Cela ne m’importe pas tous les succès que j’ai pu avoir par le passé, ils n’ont plus d’importance. Ce qui est important, c’est que j’ai commis une grave erreur aujourd’hui”.

La pensée polarisée 

C’est la valorisation des événements de manière extrême, sans aucune nuance. Plus simplement, il s’agit de voir les choses en noir et blanc, ou d’opposer la vérité au mensonge.

Par exemple : “Si je n’arrive pas à faire ce travail de manière parfaite, tout sera perdu”. Ou, pour une personne qui ne trouve pas de travail : “Je suis incompétent et inutile”.

Le raisonnement émotionnel 

Cela se réfère à la supposition, par certaines personnes, que leurs émotions propres reflètent la vérité des choses. Elles pensent que ce qu’elles ressentent au fond d’elles-mêmes est forcément vrai. Si une personne se sent irritée, c’est forcément parce que quelqu’un a fait quelque chose pour l’irriter.

“Je me sens incompétent, donc je suis incompétent” ou “Je ressens les choses de telle manière, c’est donc que c’est vrai”.

Les affirmations péremptoires

Ce sont des croyances rigides et inflexibles sur la manière dont doivent se comporter les autres.

Les exigences centrées sur la personne elle-même favorisent son autocritique, alors que celles qui sont dirigées vers les autres suscitent la colère et l’agressivité.

Par exemple : “Si j’avais été plus attentive avec mon mari, il ne m’aurait pas quitté “, “Je ne dois pas commettre d’erreurs”, “Les autres doivent bien se comporter avec moi”, ou “Je dois aimer tout le monde”. 

L’inférence arbitraire 

C’est le phénomène qui consiste à présenter comme des faits des suppositions dont il n’existe pas de preuve. Il y a deux manières de le faire :

  • Divination de la pensée : c’est croire que l’on sait ce que pensent les autres et pourquoi ils se comportent comme ils le font. “Ce qu’il veut c’est me rendre nerveux”, “Il veut se moquer de moi”, “Il a de la peine pour moi” ou “Il est avec toi pour ton argent”. 
  • Divination du futur : c’est attendre que les choses se passent mal, sans se donner la possibilité qu’elles soient neutres ou positives “Je vais rater mon examen”.

 

L’étiquetage

Utiliser des étiquettes péjoratives pour se décrire soit même, au lieu de décrire les faits et les qualités de manière objective et exacte.

Par exemple “Je suis inutile” au lieu de “J’ai commis une erreur que je ne fais pas souvent”.

Maintenant que vous connaissez tout sur le sujet, essayez de changer les distorsions dont vous souffrez !


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