Quatre signes qui trahissent une relation abusive

Quatre signes qui trahissent une relation abusive

Dernière mise à jour : 09 septembre, 2016

Il n’est pas facile d’établir des critères bien définis pour définir une relation abusive.

De fait, le critère ‘abus’ ne peut pas être appliqué à toutes les relations dans lesquelles il y un exploité et un exploitant.

Dans un sens strict, l’abus en tant que tel se forme si l’une des parties est dans l’incapacité de répondre dans les mêmes conditions que l’autre, face aux pressions, aux agressions et aux intimidations.

Il y a abus quand quelqu’un utilise sa position de pouvoir ou de prééminence pour contrôler le comportement de l’autre, selon ses propres besoins.

Il y a abus quand une personne profite de la fragilité physique ou émotionnelle de l’autre pour le mettre à son service.

Il intervient également quand il existe une circonstance par laquelle une personne dépend de l’autre et que cette dépendance est utilisée pour faire pression ou pour limiter la liberté d’action.

Parfois l’abus n’est pas si évident car il ne se traduit pas en coups ou en cris.

Parfois, il se met en marche tout simplement dans un processus systématique de disqualification, de manipulation et de chantage, pour que l’autre soit incapable d’agir, de répondre ou de décider librement.

Dans le même temps, tout cela se justifie en assurant un amour inconditionnel ou dans la recherche absolue du bien-être pour l’autre.

Il est évident que dans tous les cas, l’abus laisse des traces dans le cœur et dans l’esprit. Il mine les capacités créatives et fait de la vie une véritable ode à la peur.

C’est pour cela que vous devez être attentif à certains signes qui pourraient vous montrer que vous êtes empêtré dans une relation abusive.

La peur : un signe inéquivoque d’une relation abusive

La peur est peut-être le signe le plus évident d’une relation abusive.

Parfois, il s’agit d’une peur crue et évidente : la personne est tendue en présence de l’autre et pense constamment aux “punitions” ou aux conséquences qui pourraient être provoquées par une contrariété de l’autre personne.

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D’autres fois, la peur est plus subtile. Elle peut se manifester comme un besoin excessif et scrupuleux de vouloir plaire à l’autre.

On essaie constamment de ne pas lui donner de raison de changer d’humeur et pour cela, on pense à ce que l’on doit faire en permanence pour que l’autre se sente satisfait.

Le contrôle excessif sur tout ce que vous faites

Dans une relation abusive, l’un des deux doit rendre des comptes à l’autre en permanence : ce qu’il fait, ce qu’il pense et ce qu’il ressent.

C’est comme s’il n’avait pas la liberté de bouger ou d’agir, sans consulter l’autre personne au préalable.

Il est probable que ce contrôle s’étende aux finances, et même à sa façon de s’habiller ou de se coiffer.

Pratiquement tout ce que vous faites doit passer par la case approbation de l’autre et sinon, vous ne pouvez pas aller de l’avant.

Vous vous sentez pétri de culpabilité

Dans les relations abusives, de n’importe quel type, il apparaît un sentiment de culpabilité quasiment constant.

Vous vous sentez en inadéquation et incapable de défendre la validité de ce que vous dites ou faites.

Cette personne est une source d’abus, vous critique constamment et vous fait énormément culpabiliser.

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Il peut y avoir deux situations différentes, ou les deux en même temps : d’une part, c’est comme si l’autre personne avait toujours raison et que ses critères étaient ce qui régissaient ce qui est bien ou mal de chaque action.

D’autre part, vous pouvez ne pas être d’accord ou vous pensez qu’elle se trompe, mais vous n’osez pas vous confronter à elle.

Les deux possibilités provoquent de la culpabilité chez vous. Dans le premier cas, car vous ne vous ajustez pas à ce que quelqu’un attend de vous. Dans le second cas, car vous n’arrivez pas à mettre de limite.

La menace et la pression sont présentes

Dans une relation abusive, l’un oblige l’autre à faire quelque chose qu’il ne veut pas faire.

Il peut le faire par l’agression directe, ou via des menaces ou des pressions plus subtiles.

Dans tous les cas, le résultat, c’est que vous ne voulez pas faire quelque chose et que vous vous voyez dans l’obligation de le faire à cause de la pression de l’autre.

L’abuseur sait très bien d’où vient son pouvoir. S’il se trouve dans la dépendance économique, ses menaces directes ou dissimulées se concentreront là-dessus.

S’il provient de la peur des coups, la situation sera similaire. Si son pouvoir provient de la dépendance émotionnelle, il jouera avec la peur de l’abandon. Et ainsi de suite…

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Vous devez savoir que s’il s’agit de deux adultes sans limitations physiques ou mentales, la relation abusive est consentie par les deux.

Les deux personnes sont responsables de l’abus et il n’est d’ailleurs pas rare qu’il soit mutuel : quand l’un fait pression avec la force, par exemple, l’autre répond en utilisant le chantage et la victimisation.

C’est alors d’une situation qu’il faut résoudre car, tôt ou tard, elle affectera très négativement les personnes impliquées.


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