L'ocytocine : l'hormone sociale

L'ocytocine : l'hormone sociale

Dernière mise à jour : 16 juin, 2015

« L’homme est un être social. Nous naissons dans un état plus immature que tout autre animal, ce qui implique que l’être humain a besoin d’autrui de façon absolue. Il a besoin des adultes, de ses parents qui l’aideront à survivre et à mûrir.  Nous parlons non seulement de la maturité psychologique, mais aussi de la maturité physique ».

C’est ainsi que le philosophe Aristote définissait de façon magistrale l’un des piliers de l’humanité que la science a mis des siècles à découvrir empiriquement.

Cependant, de nos jours, nous savons que les processus de sociabilité se définissent peu après notre naissance.

L’ocytocine joue un rôle actif dans l’attachement maternel, mais cette hormone est également intimement liée à l’orgasme – bien que les études relatives à ce sujet ne soient pas concluantes.

Ces études ne représentent que la face émergée de l’iceberg et affirment en guise de conclusion que cette hormone intervient également dans les processus de socialisation, ainsi que dans l’établissement des liens sociaux.

L’ ocytocine est une hormone sociale et sexuelle

Également appelée « hormone de l’amour » ou « hormone de la caresse », l’ocytocine est l’une des hormones les plus importantes en matière de développement de liens sociaux pendant l’enfance, selon de nombreuses études réalisées depuis différentes perspectives, comme l’étude conduite par l’université Complutense de Madrid relative à la relation entre les réseaux sociaux et le bien-être personnel.

Cette dernière révèle que l’ocytocine est libérée en grande quantité lorsqu’une personne crée un lien avec un groupe d’appartenance ou avec des groupes d’attachement.

De plus, ces réseaux comprennent également l’enthousiasme ressenti par tous ceux qui cherchent leur propre bonheur dans les liens solidaires, car, dans ce cas, le niveau d’ocytocines augmente visiblement par rapport à celui des personnes qui n’appartiennent à aucun groupe.

Tout cela permet de conclure partiellement que l’ocytocine est l’hormone humaniste par excellence, qui fait intervenir des processus d’échange complexes et qui régule d’une certaine façon le caractère social de chaque être humain.

TSA (Troubles du spectre autistique) : l’absence d’ocytocine

À l’inverse, il existe également de nombreuses personnes qui ont des difficultés énormes à concevoir la vie en société. Chez les personnes qui souffrent de TSA, le reste de l’humanité est étranger à leur propre personne.

Évidemment, il existe différents degrés d’autisme. En effet, dans les cas les plus prononcés, certains sont incapables de réaliser des actions comme parler.

D’autres qui disposent vraisemblablement des aptitudes basiques pour entretenir des échanges sociaux, et qui ne devraient donc avoir aucun problème dans leurs relations avec autrui, sont asociaux.

L’inconvénient principal apparaît lorsque des comportements déterminés, comme le manque de contact visuel, d’empathie, ou d’assertion entraînent des problèmes sur le lieu de travail, et dans les relations sociales de ces individus qui se trouvent coincés dans un univers qui est très différent du leur.

Ces  personnes ne sont alors plus considérées comme « bizarres », mais comme des personnes souffrant d’un trouble du spectre autistique.

En effet, elles ont été considérées pendant des années comme des personnes souffrant d’un handicap intellectuel, et aujourd’hui encore il existe de forts préjugés concernant les personnes qui souffrent de TSA.

Toutefois, il faut savoir que ces personnes disposent d’aptitudes et de capacités intellectuelles exceptionnelles, malgré le fait qu’elles ne répondent pas aux attentes et aux rôles de la société.

À ce sujet, proposer l’ocytocine comme traitement est l’une des idées les plus prometteuses de ce siècle, car elle est responsable du développement des relations sociales.

Diverses études réalisées dans les années 90 mettent en évidence qu’un manque ou l’absence d’ocytocines peut être un facteur déterminant dans le développement du TSA.

Toutefois, nous sommes loin de tout savoir sur ce trouble qui est encore un mystère pour la science et qui, de ce fait, passionne le monde neuroscientifique.


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