Les conséquences psychologiques du chômage

Les conséquences psychologiques du chômage

Dernière mise à jour : 04 juillet, 2016

Le chômage a un visage encore plus amer que celui qu’il montre : l’invisibilité et la stigmatisation de ceux qui en souffrent.

Cela aggrave le silence complice de nombreux des professionnels de la santé que l’on envisage sans conséquences claires chez les personnes toujours plus demandeuses d’attention psychologique et psychiatrique.

Même si le chemin est encore dur, nombreuses sont les voix qui se mettent à dénoncer cette situation, puisqu’on ne peut pas régler un problème rapidement et en profondeur s’il n’y a pas une conscience réelle de la magnitude de ce qui arrive.

Rien à voir avec le pessimisme victimisant : le chômage prolongé et les mauvaises conditions professionnelles peuvent se révéler mortels pour la santé.

Une étude menée par la revue britannique BMC Public Health Journal démontre que le chômage prolongé peut causer des troubles mentaux, et que le travail précaire multiplie les maladies somatiques, en lien direct avec un haut niveau de stress (une des principales causes de dépression).

Le médecin français Michael Debout a récemment publié Traumatisme du chômage, un livre où il explique comment compenser les effets indésirables de cette situation d’inactivité professionnelle.

Face à l’impossibilité des autorités sanitaires à freiner la situation et à leur impuissance, il faudra tenir compte de certaines observations depuis le plan psychologique.

Toutes peuvent vous aider à comprendre que vos sentiments de frustration sont plus fréquents que ce qu’il n’y paraît et que demander l’aide d’un professionnel n’est pas “réservé aux fous”.

En tenant compte de ce qui a été dit précédemment, nous serons plus conscient et tolérant face à nos sentiments et nous prendrons avec davantage de recul les observations suivantes face à notre situation de chômage actuelle.

Le chômage peut miner votre réalité, mais pas ce à quoi vous aspirez

Avez-vous occupé un poste pour lequel vous étiez trop qualifié ? Si oui, alors vous partagez cette réalité avec de nombreux jeunes de la génération actuelle.

Ainsi, par exemple, à certains endroits, des branches d’ingénierie ou d’architecture ont été dynamitées.

Du fait de cette situation, parfois, certaines personnes doivent effectuer un travail beaucoup moins qualifié simplement pour pouvoir survivre, négligeant ainsi le perfectionnisme de leur profession.

Quand cela arrive, il est préférable de prendre un peu de recul : permettez-vous d’effectuer un travail qui vous garantisse la survie, mais qui n’anéantisse pas vos rêves pour autant.

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Même en fournissant de plus gros efforts, l’important pour la réalisation personnelle est de ne pas perdre de vue les valeurs et les objectifs tout en conciliant ces buts avec des travaux qualifiés.

Cela semble évident, mais perdre cette perspective de vue estompera vos limites et vous empêchera de voir si vous naviguez bien vers un port.

Débarrassez-vous de la culpabilité infondée

Jouer avec la culpabilité est une des stratégies de contrôle les plus puissantes, opérée par ceux qui cherchent à l’imposer aux autres en jouant avec leurs sentiments.

Cette manipulation peut se produire dans la sphère privée comme dans la sphère publique.

Certaines personnes honnêtes, dignes de confiance et responsables traînent derrière elles un énorme sentiment de culpabilité pour la situation difficile qu’elles traversent.

Elle se sentent victimes, mais aussi coupables, car l’ambiguïté devient parfois insupportable.

 


Assumer la responsabilité face à votre situation est utile, mais l’assumer complètement quand elle ne vous correspond pas est destructeur.


Faites partie d’un groupe

On peut lutter individuellement, mais ce qui est certain, c’est que face à une telle quantité de personnes dans la même situation, se faire une place au sein d’un groupe étendu est une bonne option.

L’idéal, c’est de s’appuyer sur des gens avec lesquels on partage du temps et des intérêts communs.

 


Il est de grands buts professionnels, ce qui pourra parfois déterminer toute une vie, et ce loin du conformisme. Evitez de fréquenter des personnes qui réduisent votre champ de vision sur le domaine professionnel : avec le temps, elles finiront aussi par réduire le reste de vos champs de vision.


Se greffer à un groupe dont les membres se trouvent dans la même situation de chômage que nous mais en formation continue peut non seulement augmenter les chances de succès, mais aussi l’estime de soi ainsi que la motivation.

On doit aussi comprendre que parfois, l’égoïsme est un acte de générosité envers les autres : on ne perd pas notre temps et on ne fait pas non plus perdre le leur aux autres.

personnes sans emplois assises sur une chaise

Sommes-nous conditionnés par notre âge ?

Nous sommes nos pires ennemis face au préjugés et aux étiquettes limitantes.

Si on regarde derrière nous et qu’on jette un oeil à tout ce qu’on a appris jusqu’à maintenant, on sera pris par l’impulsion.

Si on pense à tout ce qui nous reste à parcourir et à l’inatteignable qui semble correspondre à notre objectif, on se sentira paralysé.

Parfois, la peur est telle que l’on cherche une excuse suffisamment bonne pour ne pas s’engager, pour céder à cette panique face à “l’échec”, cette évaluation et cette pression sociale portant sur le moindre de nos faits et gestes.

Si on continue à prendre comme perspective le futur et le regard des autres, alors on stagnera.

On n’avancera pas, mais on ne reculera pas non plus, c’est pourquoi il nous faut décider si on veut ou non rester au point mort jusqu’à tomber dans le précipice.

La règle d’or : ne vous inquiétez pas, occupez-vous

Occupez-vous de remédier à cette situation, ce qui semble urgent, et sans trop attendre.

Faites-le de telle façon que les moments dédiés la réflexion au quotidien soient espacés, et les plus courts possible.

Généralement, le chômage augmente le taux d’instabilité chez les personnes névrotiques.

 


C’est principalement à cause de la paresse que l’on ne trouve pas d’emploi, et cela dépend exclusivement de soi ; on peut s’habituer à tout, même à travailler.


 

Ne donnez pas trop de marge de manoeuvre au temps, car généralement, il finit toujours par vous trahir dans les périodes d’attente et de tension émotionnelle particulièrement intense.

Même si vous ne pouvez pas travailler, faites ce qu’il faut pour ; vous ne devez pas seulement être qualifié, mais aussi conscient, et prêt pour une routine quotidienne compétitive.


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.