Les colères enfouies en nous sont les plus dangereuses

Les colères enfouies en nous sont les plus dangereuses

Dernière mise à jour : 13 décembre, 2015

Si vous êtes en colère, pourquoi faîtes-vous semblant ?  Souvent, vous faîtes semblant d’être en colère pour maintenir les apparences, et en plus de vous blesser, vous donnez aux autres les moyens de vous dominer et de s’imposer.

Le véritable problème, c’est que vous ne savez pas canaliser votre colère et que vous préférez la contenir, mais tôt ou tard, elle éclatera.

Si nous ne tentons pas d’apprendre à dominer notre colère, c’est parce nous pensons qu’elle ne nous atteint pas et que nous pouvons la dominer. De plus, on nous dit souvent que c’est une émotion à éviter pour ne pas engendrer des dommages collatéraux dans notre entourage.

Certes, cela permet d’éviter des situations très toxiques. Cependant, le fait de réprimer entièrement sa colère peut également avoir des conséquences négatives. Il est important de savoir quand l’éviter et quand elle ne représente pas une menace. Analysons ensemble les situations dans lesquelles ne devrions pas réprimer notre colère.

Réprimer sa colère provoque des problèmes de santé

Nous avons tendance à penser que les émotions sont l’aspect abstrait de notre corps, comme s’il était un récipient pour les contenir et un moyen de les exprimer physiquement. Cela suggère que les émotions se manifestent physiquement, comme dans nos pensées.

Cependant, le fait de contenir sa colère peut provoquer de graves problèmes de santé. Ces problèmes englobent par exemple les mots de tête, les troubles digestifs, l’insomnie, de l’anxiété, la dépression, une hausse de la tension artérielle, des problèmes de peau ou des problèmes cardiaques (crise cardiaque, tachycardies).

Il faut donc trouver un moyen de vous libérer de cette colère et de l’exprimer, ou elle vous achèvera.

Ne pas savoir gérer sa colère peut provoquer des changements de comportement

Les émotions s’accumulent lorsque nous ne nous occupons pas d’elles. Il se peut alors qu’avec le temps elles s’échappent de manière incontrolable.

Il est possible que vous vous sentiez bien au moment où vous avez pu contrôler une crise de colère pour ne blesser ni offenser personne.

Cependant, il se peut que, plus tard, vous vous en preniez aux autres (des innocents qui n’ont malheureusement rien à voir avec tout cela), tout simplement parce que vous pensez qu’ils représentent une menace. Vous n’avez pas l’intention de les blesser, certes, mais la colère bout en vous, et cela peut vous faire perdre le contrôle.

Le fait de réprimer sa colère peut également provoquer des troubles de l’anxiété, des peurs irrationnelles et des crises de rage.

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Comment et où fixer les limites ?

La première étape est de prendre conscience que cette colère fait partie de vous, car vous pourrez alors commencer à établir des limites saines.

Êtes-vous en colère par rapport à ce que quelqu’un a fait ? Ou est-ce une colère liée à une blessure personnelle passée ? Est-elle due à une insécurité de votre part ou l’autre personne vous traite-t-elle réellement mal ?

Vous trouverez les réponses à ces questions en affrontant votre colère. Ces réponses vous aideront à prendre les bonnes décisions quant à vos relations avec les autres.

Il est possible que vous deviez faire un pas en arrière pour vous rendre compte que les autres ne sont pas aussi mauvais que vous le croyiez.

Les autres ont besoin de savoir si vous êtes blessé

Parfois, les gens agissent avec l’intention de blesser. Ce qui est certain c’est que la plupart du temps ce n’est pas le cas et que l’autre n’a aucune intention de déchaîner notre colère.

Si nous nous sentons coupable d’être en colère, nous pouvons l’intérioriser et nous culpabiliser, sans aborder le véritable problème.

Lorsque nous nous mettons en colère et que nous prenons le temps d’analyser la raison de cette colère, nous devenons plus conscient de la cause cachée.

Ainsi, nous pourrons mettre en place les outils nécessaires pour laisser échapper la colère petit à petit sans causer de problèmes majeurs, en réalisant un exercice sain d’auto-contrôle.

Se mettre en colère est parfois agréable

Tout comme la colère réprimée vous fera vous sentir mal, le fait de vous en libérer vous fera du bien. C’est comme retirer un énorme poids de vos épaules. Se mettre en colère de façon consciente est une expérience totalement différente du refus.

Elle peut aider à se connaître soi-même et à comprendre pourquoi certains éléments nous mettent en colère.

Il ne s’agit pas de vivre dans un état de colère constant, mais plutôt de ne pas faire comme si elle n’existait pas. La colère est une émotion humaine naturelle, et nous devons nous autoriser à la ressentir.

Seulement ainsi nous apprendrons à l’exprimer de façon saine et à éviter qu’elle nous domine mais également qu’elle apparaisse.

 


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