Le cœur des bonnes personnes est fait de larmes cachées

Le cœur des bonnes personnes est fait de larmes cachées

Dernière mise à jour : 23 juin, 2016

Dans le cœur des bonnes personnes, la reddition n’existe pas. Elles luttent pour les autres, elles ne disent jamais “non” et elles représentent le meilleur soutien dès que l’on a besoin d’elles.

Cependant, quand elles pleurent, elles s’en cachent car elles n’en peuvent plus, elles sont fatiguées d’être fortes et leurs âmes ont besoin de ces larmes pour se réparer.

Ce type de situations à forte charge émotionnelle est très commun chez les personnes habituées à tout donner à tout ceux qui sont autour d’elles.

Nous les appelons “bonnes personnes” et il existe des profils en particulier bien plus investis dans le bien-être de l’autre, d’où le fait qu’ils soient les plus exposés aux surcharges, aux déceptions et à la souffrance émotionnelle.

Goethe, poète, dramaturge et romancier, grand expert des émotions humaines disait que qui n’a jamais terminé un repas pour aller pleurer dans sa chambre n’a jamais goûté à la saveur authentique de la vie.

Nous pleurons pour diverses raisons mais il y a des gens qui le font car ils sont fatigués de montrer qu’ils peuvent tout porter sur leurs épaules et qu’ils sont invincibles.

Approfondissons cet aspect.

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Pourquoi les “bonnes personnes” pleurent cachées

Nous disions au début de cet article qu‘il est fréquent de catégoriser les “bonnes personnes” comme des personnes plus tournées vers les autres qu’envers elles-mêmes.

Ce sont des comportements qui recherchent le bonheur en faisant le bien, en donnant tout en échange de rien. C’est donc un altruisme plein de dignité et d’humilité très admirables mais tellement difficile pour celui ou celle qui le porte.

Il y a quelque chose de très fréquent chez ce type de personnes : elles choisissent le soulagement émotionnel dans la solitude, au lieu de le partager avec quelqu’un d’autre.

Cela est dû à plusieurs aspects psychologiques qu’a définis l’Université de Sciences de la Santé du Japon, à partir d’une étude intéressante qu’elle a publié dans la revue médicale “Library of Medicine National Institutes of Health“.

Dans ce travail, on a analysé le travail de 300 infirmières pendant une année. Selon ce qu’elles ont expliqué, parfois, elles doivent se confronter à des situations très dures et avec une forte tension émotionnelle.

Quand elles ont besoin de se soulager, les infirmières préfèrent le faire seules car c’est cathartique et elles accédent à un bien-être plus réparateur.

Il suffit de quinze minutes de pleurs seules pour ensuite, revenir à leurs responsabilités…

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La psychologie des larmes

Nous pleurons pour nous libérer, pour transformer la tension en larmes salées. Nous pleurons pour que la peur trouve du soulagement et pour que la tristesse se transforme en quelque chose de concret, capable de consoler.

La manière dont nous le faisons, que ce soit avec quelqu’un ou en privé, comme c’est le cas infirmières, n’a pas d’importance. L’essentiel est de s’offrir un véritable soulagement selon nos besoins personnels.

L’unanimité prévaut lorsque l’on affirme que les femmes sont les personnes qui ont le plus tendance à exercer un rôle de soigneuses.

Ce sont elles qui, dans la grande bonté de leur cœur, donnent tout en échange de rien pour les êtres qu’elles aiment, leurs enfants, leur conjoint, leur famille…

Voilà pourquoi des études comme celle menée par l’Organisation Néerlandaise pour l’Investigation Scientifique parlent des larmes chez les femmes comme un type de “langage intérieur” avec une grande utilité émotionnelle.

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Les larmes : biologie, psychologie et catharsis

Nous pouvons observer et comprendre les larmes depuis plusieurs perspectives différentes :

  • Selon la biologie, il existerait une raison pour laquelle les femmes ont plus de facilité à pleurer. La clé se trouve dans la testostérone, qui agirait chez l’homme comme un inhibiteur des pleurs, alors que l’hormone prolactine (bien plus élevée chez les femmes) facilite la libération des larmes. 
  • Pour de nombreux psychologues, les larmes peuvent faciliter une meilleure compréhension de notre monde intérieur et de nos besoins.
    Cette expérience émotionnelle agit d’abord comme un soulagement puis nous permet de voir avec une clarté mentale beaucoup de nos besoins non respectés, qui requièrent sans doute un changement dans notre comportement.
  • Le pouvoir cathartique des larmes peut atteindre un plus grand bienfait si nous recourrons à de “bons pleurs“.
    Selon les experts, les larmes émotionnelles libérées pendant ce processus contiennent bien plus de protéines et exercent donc un pouvoir guérisseur sur l’organisme de la personne. Quelque chose dont bénéficient beaucoup de femmes.
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Pour conclure, les bonnes personnes ont tendance à pleurer cachées car, de cette manière, elles obtiennent plus de réconfort et d’intimité pour pouvoir être elles-mêmes, sans leur armure, sans leur carapace inexpugnable.

Cependant, les armures pèsent toujours lourd et même si de bons pleurs soulagent les amertumes et les déceptions, il n’est jamais de trop de penser d’abord à soi de temps en temps, et de mettre des limites pour écouter un peu mieux ce cœur qui, loin d’être en fer, est bien fait de chair, de rêves et de larmes salées.


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