L'amertume des amours impossibles et contrariées

L'amertume des amours impossibles et contrariées

Dernière mise à jour : 14 juillet, 2016

Qui n’en a jamais eu ? L’une de ces amours impossibles dont on sait qu’elles existes uniquement en nous.

Des amours idéalisées et précieuses, qui sont en porcelaine car on sait qu’elles ne prendront jamais forme dans la réalité.

Aujourd’hui, nous vivons de moins en moins d’amours contrariées, envisagées comme des amours parfaites mais que la réalité ne permet pas.

Ces deux types d’amour se confondent et de fait, dans notre langage nous les utilisons indistinctement, même si elles ne sont pas équivalentes.

Ces deux types d’amour sont sujets à des caractéristiques distinctes qui ont un lien avec les émotions et les circonstances qui vont au-delà du propre sentiment d’amour.

L’amertume des amours impossibles

Le premier des types d’amour qui blesse est l’amour impossible : cet amour qu’une personne ressent pour une autre et qui n’est pas partagé.

De plus, pour que ce soit impossible, il doit être perçu comme un amour qui ne sera jamais partagé : “je ne peux pas ressentir la même chose. Jamais.”.

Fille-prenant-un-coeur-dans-un-arbre

On dit souvent que dans ces cas, la personne de qui nous sommes amoureux est la seule capable de nous faire ressentir les deux extrêmes émotionnels.

Nous la voyons comme celle qui peut nous apporter tout le bonheur dont nous croyons avoir besoin et en même temps, celle qui nous en prive, car ce bonheur arriverait uniquement si l’amour était partagé.

Les amours impossibles amènent avec elles une sensation constante de mal être et de tristesse.

Nous ne pouvons pas éviter de ressentir ce que nous sentons pour quelqu’un et pourtant, nous ne pouvons pas l’exprimer comme nous le souhaitons.

Dans ce sens, l’amertume de ce type d’amour s’intensifie quand nous imaginons comment la vie serait s’il était réciproque.

L’amertume des amours contrariées

En parallèle des amours impossibles, on trouve ce que l’écrivain Garcia Marquez appelle les amours contrariées dans son roman L’amour aux temps du choléra.

Ici, il se réfère à celui que l’on ressent et qui fait du mal, qui est partagé mais qui ne réussit pas à se matérialiser à cause de circonstances extérieures aux amoureux.

En d’autres termes, l’amour contrarié est un amour parfait qui ne se développe pas pour diverses raisons : incompatibilités, pressions familiales, amitiés qui ne veulent pas se déchirer, peur de la dépendance émotionnelle etc.

C’est-à-dire un amour tragique, à la façon de Roméo et Juliette.

On a dit que cet amour est le pire de tous car ceux qui le vivent, ressentent une grosse frustration : “j’aime, nous nous aimons et nous ne pouvons pas”.

Les deux savent que l’autre personne est celle qui les comprend, qui les complète, et qui les aime pour ce qu’ils sont.

De la même manière, les deux protagonistes de cet amour ne savent pas comment surmonter les obstacles qui les empêchent de vivre cet amour.

Fille-coeur-dans-ses-bras

Les amours contrariées sont surtout caractérisées par l’impuissance, qui se transforme en souffrance des deux parties.

Elles savent que c’est “pour mon bien, pour ton bien, pour notre bien, à cause des circonstances”, leurs chemins se sont croisés et il n’y a qu’avec beaucoup d’efforts qu’elles pourront réussir à s’unir à nouveau.

La différence avec l’amour platonique

L’amour, s’il n’est pas mutuel ou s’il ne peut pas de développer, est amer, comme nous avons vu.

Cependant, que se passe-t-il avec les amours qui ne vont pas au-delà de l’idéalisation ?

Nous parlons des amours platoniques, que nous devons évoquer ici, pour les différencier de celles expliquées ci-dessus.

Elles n’entrent pas non plus dans le monde de la Saint Valentin, car contrairement aux amours impossibles et contrariées, elles ne sont pas vraiment réelles.

Elles restent dans l’imagination, elles ne sont pas ressenties comme des amours véritables car elles ne font pas de mal.

À la différence de ce que beaucoup croient, l’amour platonique est associé à la beauté et non pas à un amour non partagé.

De fait, pour Platon, l’amour est lié à l’impulsion qui nous porte vers la connaissance de la beauté et que nous pouvons trouver chez quelqu’un d’autre, mais pas à l’impulsion qui nous mène jusqu’à cette personne.


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.