De surprenantes découvertes sur l'amour

De surprenantes découvertes sur l'amour

Dernière mise à jour : 24 avril, 2015

L’amour a toujours été un phénomène mystérieux, une des expériences les plus puissantes que l’on puisse vivre.

On cherche souvent des réponses à nos questions dans la littérature classique en se plongeant dans des poèmes ou autres essais philosophiques. Néanmoins, cela fait longtemps que les scientifiques étudient ce qu’il se passe dans notre cerveau quand on tombe amoureux.

Helen Fisher, une des plus célèbres anthropologues des Etats-Unis, fait partie de ces scientifiques qui se sont attachés à l’étude de ce phénomène, et plus particulièrement de la biologie de l’amour ainsi que de l’attirance.

Lisez la suite de cet article, et vous découvrirez quelques uns des résultats auxquels elle a abouti au fil de ses nombreuses études !

L’Amour, un pulsion ou un sentiment?

Helen Fisher a une vision tripartite de l’amour. Selon elle, il existe trois systèmes cérébraux basiques et interconnectés :

la pulsion sexuelle : elle est stimulée par l’hypothalamus (zone liée à la faim et la soif), qui éveille le désir d’avoir des rapports sexuels et de trouver son compagnon/sa compagne.

l’amour romantique : il trouve son origine dans le cerveau reptilien (zone responsable des instincts de survie basiques) et dépend de la production de dopamine.
L’amour romantique, c’est une attraction sexuelle sélective, ainsi qu’une exclusivité sexuelle. Il peut donner lieu à diverses émotions ; une grande joie dans le cas où on tombe sur une personne avec qui la magie opère, ou une profonde tristesse si la personne qui nous attire nous rejette.
D’autre part, lorsqu’on aime quelqu’un d’un amour romantique, on devient possessif.

l’attachement : il est dû à la stimulation du palladum ventral (zone du cerveau liée au goût et au plaisir). Il se traduit par la tendresse, ce lien affectif qui s’établit dans une relation de couple et qui va au-delà de la passion.

Ainsi, Fisher assure que “Certaines personnes tombent amoureuses après avoir eu des rapports sexuels, alors que d’autres peuvent tomber amoureuses d’une personne avec qui elle n’ont jamais couché et avec qui elles ne coucheront jamais.
D’autres encore peuvent subitement tomber amoureuses d’un ami après des années d’amitié. Les choses diffèrent en fonction de chacun”
.

Les trois systèmes cérébraux sont tous aussi importants les uns que les autres. En effet, un couple doit avoir un côté romantique, entretenir le sentiment d’attachement et tenter d’avoir une vie sexuelle épanouie.

D’autre part, après avoir réalisé des scanners sur un échantillon de volontaire, Helen Fisher a pu observer que la zone du cerveau activée par l’amour romantique n’est pas celle liée aux émotions.

Cette observation conduirait donc à affirmer que l’amour n’est pas une émotion, contrairement à ce que la plupart des gens pensent, mais une pulsion physiologique naturelle, de même que le fait de manger ou de boire.

Pour Helen Fisher, l’amour existe donc afin de favoriser la procréation, puisque les zones qu’il active sont liées à la motivation, l’énergie, et la vive attention.

Ce serait donc un phénomène qui motiverait l’Homme à transmettre son matériel génétique à la génération suivante, ce qui souligne sa perspective évolutionniste.

L’amour est donc, si on en croit Helen Fisher, une pulsion qui s’est développée afin de favoriser la mise en couple.

Et l’attirance dans fou ça?

Pourquoi est-on attiré par une personne en particulier et pas par d’autres ?

En réalité, aujourd’hui, on n’a toujours pas réussi à trouver une réponse à cette question. Tout ce que l’on sait, c’est que l’attirance fait intervenir des éléments culturels, chimiques et génétiques.

Fisher dit même que l’on tombe amoureux des gens que l’on trouve mystérieux, que l’on ne connait pas bien. Cette part de mystère nous motive souvent à découvrir l’autre, pour aller de surprise en surprise.

L’amour dépendrait donc de la chimie?

Au fil de ses études, en observant les images du cerveau, Fisher a distingué deux régions très actives :

Le noyau caudé : région primitive du cerveau liée au système de récompense cérébral, à l’excitation sexuelle, aux sensations de plaisir et à la motivation à être récompensé.
À partir de là, on décide quelle sera l’activité qui nous procurera le plus de plaisir et on anticipe les sentiments que l’on pourrait ressentir dans des circonstances données.

L’aire tegmentale ventrale : zone située dans le tronc cérébral qui est chargée de libérer de la dopamine, un neurotransmetteur qui contrôle les processus d’attention, de motivation et d’atteinte des objectifs.

Ainsi, lorsque l’on tombe amoureux, nos niveaux de dopamine et de noradrénaline (chargée de contrôler les états d’euphorie ainsi que le manque d’appétit et de sommeil) augmenteraient, alors que la quantité de sérotonine dans notre organisme diminuerait.

Il se passe donc exactement la même chose que lors d’un processus d’addiction, toutes ces substances chimiques étant des dérivés naturels de l’opium.

Par conséquent, plus on aime fort, et plus on devient dépendant. Pour autant, l’activité de ces substances finit par changer et fluctuer, car cet état de “droguaddiction” n’est pas éternel.

Selon les études de Fisher, l’amour, ce serait donc un cocktail de substances chimiques. Même en le sachant, cela ne change rien à notre façon de tomber amoureux ni à la souffrance à laquelle on doit faire face lorsqu’une relation prend fin.

Tous les résultats auxquels elle a abouti nous aident en tout cas à connaître un peu mieux certaines des “règles” se cachant derrière cette grande inconnue appelée amour.


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